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MANUEL D'INSTRUCTION ET D'EDUCATION RELIGIEUSES
Abbé Lucien Arène, Aumônier d'Ecoles libres
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18 - LA RÉMISSION DES PÉCHÉS

RÉFLEXION

A.- La " Communion des Saints " intéresse les âmes en état de Grâce. Mais les âmes qui sont en état de péchés qui diminuent l'union à Dieu, ou celles qui ont supprimé cette union, ne sont pas abandonnées pour autant. Au contraire, pourrait-on dire : à cause de l'état misérable en lequel ces âmes se sont mises, Notre-Seigneur ne les oublie pas. C'est ce qu'Il a déclaré Lui-même un jour, lorsqu' Il a dit : " A tout péché, miséricorde ! " ; et encore : " Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin du médecin, mais les malades " ; et encore ceci : " Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs."

B.- En effet, Jésus a passé beaucoup de son temps sur terre à pardonner des pécheurs repentants. Et pour exprimer sa miséricorde à leur égard, Il a prononcé quelques unes des plus émouvantes paraboles, notamment celle du " Bon Pasteur ", et celle aussi de l' " Enfant Prodigue ". Enfin, Jésus est mort sur la croix pour tous les pécheurs repentant de leurs péchés.

C.- La bonté du Maître devait continuer à chercher à convertir les pécheurs jusqu'à la fin du monde. C'est pourquoi, le soir-même de sa Résurrection, Il s'empresse de donner à ses Apôtres dans le Cénacle, ainsi qu'à leurs successeurs, le pouvoir de pardonner les péchés.

EXPLICATION

Le péché

1.- Dans sa nature profonde, le péché (qui signifie chute) consiste dans le fait d'accepter de se détourner de Dieu en le sachant, en le décidant personnellement et librement, en vue d'acquérir un avantage nous apportant quelque plaisir, mais un plaisir auquel on n'a pas droit.

2.- On distingue habituellement les péchés selon leur degré de gravité :

- le péché véniel : dans le cas d'une transgression relativement légère ;
- et le péché mortel : ainsi appelé en raison de ce qu'il " tue ", en le supprimant, l'état de Grâce en lequel se trouvait l'âme du pécheur.

3.- Pour déterminer la gravité d'un péché, on considère ce qu'on appelle sa "matière". Celle-ci est dite "légère" si le précepte que l'on enfreint par le péché est moins important ; elle est dite "grave", si le précepte ou la prescription qui est enfreinte est de grande importance.

4.- En effet, les péchés n'ont pas tous la même importance en raison de ce qu'ils n'ont pas tous le même degré de gravité. Ainsi Jésus compare, par exemple, tel péché à la paille , et tel autre à une poutre .

Le péché mortel

1.- C'est souvent en raison de la plus ou moins grande connaissance et du consentement que se détermine la gravité du péché. Mais trois conditions doivent être réalisées pour qu'un pécheur soit reconnu coupable d'un péché mortel :

  1. Lorsque la matière est considérée comme étant grave. Ce qui est le cas lorsque le péché enfreint d'une manière importante la loi de Dieu. C'est alors notre conscience, et les prescriptions de l'Église qui nous l'indiquent. Par exemple, le blasphème, l'idolâtrie, le parjure, le sacrilège, la luxure sont toujours mortels quand le consentement est complet.
  2. La connaissance de la gravité du précepte qu'on enfreint doit être manifeste, entière et sans nulle ignorance.
  3. Le consentement doit être reconnu comme étant complet. Le choix entre le mal et la volonté de Dieu doit être considéré comme étant manifestement voulu. Il n'y aurait donc en la circonstance : ni menace qui nous pousse, ni passion violente qui nous entraîne irrésistiblement. La rupture est donc perçue dans ce cas-là, comme étant bien consentie et décidée en toute liberté de choix.

Ainsi défini, le péché mortel ne pourra donc pas être considéré comme une brouille superficielle et passagère, mais comme une brisure profonde et durable, une vraie rébellion. Et puisqu'on aura manifestement choisi d'accepter de se séparer de Dieu résolument, l'union avec Lui sera logiquement rompue.

2.- Les conséquences du péché mortel sont toujours graves :

  1. Par rapport à Dieu :
  2. - C'est une offense d'une malice infinie, car le mépris et l'injure sont d'autant plus graves qu'ils outragent la Majesté infinie de Dieu.
    - C'est moralement une révolte qui résiste au Père Tout-Puissant et Tout-aimant à notre égard.
    - Et c'est une inconcevable ingratitude qui méprise et rejette les divines expiations de Dieu-fait-homme au Calvaire.
    - C'est enfin une impiété de la part du pécheur qui refuse ainsi à Dieu, pour une créature, le culte qui Lui est dû ; il renie aussi, de ce fait, sa fin dernière qui est Dieu.

  3. Par rapport au pécheur :

- Le péché a fait perdre au pécheur son lien familial avec Dieu qu'est la Grâce Sanctifiante. Cette situation le met ainsi en état de mort spirituelle. Il est toujours une branche de l'arbre, mais une branche sèche, morte.
- De plus, le péché ainsi contracté entraîne la peine consécutive au désordre moral. Cette peine réduit le pécheur qui a perdu l'état de Grâce à l’impuissance spirituelle qui l'empêche d'acquérir de nouveaux mérites, et il ne peut plus bénéficier des mérites des autres membres de l'Eglise.
- Le péché mortel crée dans le pécheur un remords plus ou moins grand et qui le plonge dans un malaise plus ou moins pénible à supporter. Cependant, ce remords peut être salutaire pour le pécheur qui accepte de ne pas rester attaché à son péché et à retourner vers Dieu.
- Et il faut se rappeler enfin que le péché mortel crée facilement une mauvaise habitude chez le pécheur, le Démon essayant alors, par divers artifices, de faire se perpétuer cet état de désunion spirituelle avec Dieu, en lequel il a réussi à plonger le pécheur.

Le péché véniel

1.- Le péché véniel reçoit son nom d'un mot latin : venia qui signifie pardon ; et cela, parce que ce péché est plus facilement pardonnable et pardonné.

2.- Ce péché est, lui aussi, une désobéissance à la loi de Dieu, soit en matière légère, soit en matière grave, mais il est commis avec des circonstances qui excusent quelque peu le pécheur. Par exemple : en raison d'un certain manque de connaissance de la nature de la faute, ou sans plein consentement, ou en raison d'une forte influence extérieure.

3.- Les effets du péché véniel produisent :

  1. Un affaiblissement de la Vie spirituelle d'union à Dieu (= la Grâce)
  2. La privation de grâces particulières, laquelle conduit alors à une certaine tiédeur dans nos relations avec Dieu;
  3. Une prédisposition au péché mortel ; surtout si l'on accepte volontiers l'habitude des péchés véniels.

4.- Étant donné la nature différente de la culpabilité de ces deux formes de péchés, jamais la multiplicité des péchés véniels ne réalisera un péché mortel.

5.- L'habitude a été prise de distinguer aussi : les péchés appelés vices, et ceux appelés péchés capitaux.

  1. Un vice est un défaut et une mauvaise inclination qui entraîne facilement et assez fortement au péché et que l'on accepte de suivre. Il est une habitude du péché contractée surtout par la répétition du péché, ou aussi par la violence de la tentation insuffisamment combattue.
  2. On distingue aussi ce qu'on appelle les péchés capitaux. Ils sont ainsi nommés parce qu'ils sont la source et comme la " tête " de la plupart des autres péchés. Ce sont : L'orgueil, l'avarice, l'impureté (en sexualité), l'envie (dans le sens d'un désir d'accaparement mêlé à de la jalousie), la gourmandise, la colère et la paresse.

La rémission des péchés par le Sauveur – Jésus

1.- L'article du " Je crois en Dieu " déclarant : " Je crois à la rémission des péchés " nous enseigne essentiellement que Notre-Seigneur Jésus-Christ, afin de nous donner la possibilité d'être pardonnés de nos péchés regrettés et combattus, a accepté de souffrir toute une vie de sacrifices et allant même jusqu'au don de sa vie humaine dans la torture et la mort sur la croix.

2.- On répare lorsqu'on remet en état ce qui a été brisé. On rachète quand on paye pour reprendre possession d'un objet dont on a été le maître, mais qui ne nous appartient plus. Or, ce qui a été brisé par le Péché Originel -lequel a récapitulé en lui tous les péchés du monde et donc tous nos péchés- c'est notre Vie Surnaturelle d'union à Dieu. Et ce qui a été perdu, c'est donc l'inestimable amitié de Dieu en Sa Grâce et, après notre mort, la Vie Éternelle en Dieu.

3.- Les péchés de l'humanité avaient été la cause, pour les pécheurs, d'une chute irrémédiable ; et pour Dieu, d'une injure infinie ; car l'importance de l'offense se mesure à la dignité de la personne offensée. Or, ni les mérites d'un Saint, ni ceux d'un Ange, ni même ceux de tous les humains ne pouvaient atteindre la valeur infinie nécessaire pour réparer l'offense et racheter le Ciel.

4.- L'humanité aurait été irrémédiablement perdue, si le Sauveur-Jésus n'était pas venu volontairement "réconcilier le Ciel et la terre". Jésus, seul, pouvait tout d'abord " payer pour nous ", puisqu'Il était homme comme nous ; et " payer autant qu'il le fallait ", puisqu'étant aussi Dieu, Il donnait un mérite infini à ses souffrances et à sa mort humaines. Et c'est ainsi que Notre-Seigneur se substitua, répara et donna donc à tous les pécheurs repentants la possibilité de la réhabilitation.

5.- Jésus aurait évidemment pu nous sauver différemment. Mais Il a choisi la souffrance de manière à réparer nos offenses et nous donner le sens et l'horreur du péché en ses conséquences. En effet, la souffrance étant l'inverse du plaisir Qui est recherché en tout péché, il fallait bien, pour qu'il y ait réparation de nos péchés, que l'inverse du plaisir coupable recherché dans nos péchés, (c'est-à-dire le déplaisir de la souffrance que nous procurent les sacrifices), soit offerte à la justice divine.

6.- En plus du fait que le péché consiste essentiellement dans la recherche désordonnée d'un plaisir auquel le pécheur n'a pas droit, il y a une autre "composante" du péché : c'est le fait de se détourner de Dieu. Dans le cas du péché mortel, c'est se détourner carrément de Lui ; et dans celui du péché véniel, c'est négliger Dieu, s'éloigner de Lui. Dès lors, pour qu'il y ait réparation du péché, il faudra aussi tout logiquement et nécessairement un mouvement inverse vers Dieu : un vrai retour de l'enfant prodigue rétablissant sa sujétion envers son Père très aimant.

7.- Or, c'est cette sujétion très fidèle, sans faille et parfaite, qu'a toujours montrée Jésus-homme envers le Père Céleste, durant son œuvre rédemptrice sur la terre. C'est pour cette raison que nous voyons souvent Jésus prier, parler fréquemment de Son Père du Ciel et recommander à tous le retour filial à Dieu, du pécheur repentant.

8.- Jésus a vraiment racheté tous les hommes. En effet, l'honneur ou le déshonneur d'un père rejaillit sur toute la famille. De même, le mérite infini des souffrances et de la sainteté éminente de Jésus rejaillissent sur toute l'humanité, parce qu'en se faisant frère et solidaire de tous les humains égarés dans le péché, Jésus les représentait tous. Que les pécheurs aient vécu avant, pendant ou après Lui, qu'ils appartiennent ou non à l'Église Catholique, qu'ils connaissent ou non l'enseignement de Jésus : Le Sauveur est mort pour racheter tous les pécheurs repentants. La Rédemption est donc universelle, parfaite, surabondante, parce qu'infinie.

9.- Il ne faut cependant pas oublier que le pécheur ne peut effectivement bénéficier des mérites rédempteurs de Jésus, que s'il unit ses propres intentions et ses propres prières et sacrifices à l'œuvre rédemptrice du Sauveur. Redisons-le ici : le plus grand pécheur du monde pourra toujours obtenir son pardon, s'il le demande sincèrement à Dieu ; s'il prie ; s'il a recours aux Sacrements avec les dispositions nécessaires et s'il agit en conformité avec sa conscience éclairée. C'est le grand Saint Augustin qui déclara : " Dieu qui nous a rachetés sans nous, ne nous sauvera pas sans nous. " Et c'est St. Paul qui nous rappelle cette logique nécessité, quand il déclare : " Je complète, par mes souffrances, ce qui manque à la Passion de Jésus. " [*]

[*] N. B. Jésus n'a pas attendu les trois derniers jours de sa vie terrestre pour œuvrer à notre rédemption : Dès les premiers instants de Sa vie humaine, Il a commencé à expier nos péchés. Il l'a fait par l'inconfort de la crèche ; par la fuite du massacre des Saints Innocents ; par Sa soumission et Son travail à Nazareth ; par ses incessants parcours des routes incommodes de Palestine ; et particulièrement par la fatigue de la parole en plein air, face à des foules remuantes et bruyantes ; par la souffrance particulièrement cruelle en constatant l'indifférence de certains de ses auditeurs envers Sa prédication et Sa Rédemption ; enfin par les tortures morales et physiques qui Lui furent infligées, les derniers jours, par ceux-mêmes qui auraient dû favoriser, au contraire, au maximum son action, à savoir : certains Chefs religieux les plus élevés dans la hiérarchie religieuse et leurs comparses ! C'est le récit de ces souffrances-là qu'on appelle à juste raison : la Passion de Notre-Seigneur.

10.- C'est à Ses représentants et Ses continuateurs, que sont sur terre le Pape, les Évêques et les Prêtres, que Notre-Seigneur a donné le pouvoir de pardonner les péchés. Il l'a fait globalement lorsqu'Il a donné à Pierre, puis aux Apôtres, le pouvoir " de lier et de délier " en Son Nom ; puis lorsqu'Il leur a dit, le soir de la Résurrection : " les péchés seront pardonnés à ceux à qui vous les pardonnerez " .

La Résurrection glorieuse et victorieuse du Sauveur

 1.- L'œuvre rédemptrice de Jésus ne s'est pas terminée à la mort de notre Rédempteur, mais avec sa Résurrection. Achever sa mission par une mort ignominieuse, ç'eût été la marque d'un échec ; d'un échec humain, mais d'un échec tout de même. Tandis qu'en se ressuscitant par sa propre puissance, Jésus a donné par là, non seulement une preuve de Sa divine toute-puissance ; mais aussi le signe visible, spectaculaire et manifeste, de la réalité et de l'efficacité de Sa victoire sur le péché; lequel est toujours considéré, spirituellement, comme étant une mort.

2.- Il sera traité plus explicitement et plus longuement, ci-dessous, de cet événement particulièrement important que constitue la Résurrection glorieuse de Jésus ; mais il convenait, en ce chapitre traitant de la Rédemption du monde par l'œuvre de Notre Sauveur, d'en signaler l'heureuse et victorieuse issue.

3.- Au moment de notre mort, l'âme quitte le corps pour entrer définitivement dans l'éternité, tandis que le corps se décompose et disparaît progressivement. Il est naturellement impossible à l'âme et au corps de se réunir de nouveau. Dieu seul pourrait réaliser cette nouvelle réunion. Or, c'est ce qu'a fait Notre-Seigneur Jésus-Christ, par Sa propre puissance et comme Il l'avait annoncé à son entourage.

4.- Le troisième jour après la Crucifixion, Jésus se ressuscita dans un état de gloire et d'immortalité. Transfiguré, Son corps possède les qualités des corps ressuscités, c'est-à-dire : la clarté (: bien vivant) ; l'impassibilité (: ne peut pas souffrir) ; l'agilité (: rapide comme la pensée) ; la subtilité (: peut traverser la matière).

5.- La Résurrection de Notre-Seigneur est un fait historique revêtu de toutes les marques de la certitude :

  1. Cette Résurrection était, de longue date, clairement annoncée, depuis des centaines d'années, par plusieurs Prophètes et par Jésus Lui-même.
  2. Le témoignage des contemporains de Jésus, dont principalement les Apôtres et les disciples, est très clair.
  3. Les témoignages officiels des soldats Romains et du Centurion quittant le tombeau désormais vide de Son cadavre.
  4. La panique qui s'est emparée des Chefs religieux Juifs ayant organisé la mort de Jésus au moment où ils apprennent Sa Résurrection ; suivie de leur manigance pour faire croire à un enlèvement nocturne du cadavre de Jésus.
  5. Le constat des femmes des deux groupes s'étant rendus au tombeau, le matin du dimanche de la Résurrection.
  6. Le constat, par Pierre et Jean, de la vacuité du tombeau.
  7. Puis les nombreuses apparitions et les manifestations de Jésus, au milieu des gens, pendant plus d'un mois, dans ce petit pays qu'est la Palestine.

6 - Les Apôtres et des milliers de fidèles de Jésus, ont supporté les tortures, puis la mort cruelle qu'ils ont connues : Ils ont ainsi porté leur témoignage en faveur de la divinité de Jésus, de Son enseignement et, finalement, de sa Résurrection.

N.B. La Résurrection de Jésus est aussi le gage de la résurrection de nos propres corps, à la fin des temps. C'est le " Je crois en Dieu " qui nous rappelle cette réalisation future par la formule : Je crois en " la résurrection de la chair ". C'est au chapitre traitant, plus loin, de nos Fins Dernières, que cette réalité sera étudiée plus en profondeur et en détail.

QUESTIONS DU CHAPITRE DIX-HUIT

Les péchés

1.- Qu'est-ce que le péché ?

- Le péché est une désobéissance à un Commandement de Dieu ou de l’ Église.

2.- Quand commet-on un péché ?

- On commet un péché en acceptant ou en décidant consciemment, librement et volontairement de se détourner de Dieu, en vue d'obtenir un avantage, un agrément, ou un plaisir auquel on n'a pas droit.

3.- Combien de sortes de péchés distingue-t-on ?

- On distingue deux sortes de péchés : le péché véniel et le péché mortel.

4.- Pourquoi dit-on qu'un péché est mortel ?

- On dit qu'un péché est mortel, parce que sa gravité supprime la Grâce divine qui habitait dans l'âme du pécheur.

5.- Quand commet-on un péché mortel ?

- On commet un péché mortel lorsqu'on décide délibérément, consciemment et volontairement de mal agir en " matière grave ".

6.- Qu'appelle-t-on matière grave ?

- On appelle matière grave une manière particulièrement importante de manquer à une loi de Dieu ou de l’Église.

7.- Que doit-on faire pour retrouver la Grâce perdue par le péché mortel ?

- Pour retrouver la Grâce on doit : regretter sincèrement les péchés commis ; en recevoir l'absolution du Confesseur ; prendre la sincère résolution de faire effort pour ne pas retomber dans le péché ; et, selon les moyens possibles, réparer ou compenser, par des prières, des sacrifices et des bonnes actions, les torts faits par les péchés.

8.- Quand commet-on un péché véniel ?

- On commet un péché véniel en agissant mal en matière légère ; ou en agissant en matière grave, mais dans des circonstances excusantes. ( par exemple : sans une connaissance suffisante de la gravité du péché ; ou poussé par une influence irrésistible; ou sans une ferme volonté de mal agir ).

9.- Les péchés véniels suppriment-ils la Grâce de Dieu ?

- Les péchés véniels ne suppriment pas la Grâce, mais ils la diminuent proportionnellement à leur gravité. De plus, ils inclinent le pécheur au péché mortel et à l'habitude des péchés .

I0.- Comment peut-on être pardonné des péchés véniels ?

- On peut être pardonné des péchés véniels par leur seul regret sincère. Mais il est bon d'en recevoir de temps en temps le pardon par la confession, et ainsi d'affermir la Grâce sanctifiante en l'âme bien disposée.

11.- Quels sont les principaux péchés appelés péchés capitaux ?

- Les péchés capitaux sont : l'orgueil, l'avarice, la luxure, l'envie, la gourmandise, la colère et la paresse.

12.- Qu'est-ce qu'un vice ?

- Un vice est un défaut, ou une mauvaise inclination qui nous entraîne à l'habitude de pécher.

La Résurrection de Notre-Seigneur

13.- Pourquoi dit-on de Jésus qu' " Il est ressuscité le troisième jour " ?

- On dit que Jésus " est ressuscité le troisième jour ", parce que, comme l'avaient annoncé des Prophètes et Jésus Lui-même, Il est réapparu, bien vivant, parmi les gens de Palestine, les enseignant pendant plus d'un mois.

14.- Comment peut-on être sûr que Jésus est vraiment ressuscité après sa mort ?

- Nous sommes sûrs que Jésus est bien ressuscité après sa mort : parce que des Prophètes l'avaient annoncé, ainsi que Jésus Lui-même ; parce que des centaines de gens L'ont vu et entendu pendant quarante jours ; parce que sa Résurrection devait marquer l'efficacité de sa mission de rachat ; et enfin parce que beaucoup de témoins ont supporté de souffrir et de mourir pour porter témoignage de ce miracle.

15.- De quoi la Résurrection de Jésus est-elle le signe ?

- La Résurrection de Jésus est le signe, tout d'abord : de Sa divinité, car Il S'est ressuscité par Sa propre puissance ; ensuite le signe de notre propre résurrection, à la fin du monde ; et enfin, elle manifeste la victoire du Sauveur sur les péchés du monde.

CONSÉQUENCES PRATIQUES

- Les vérités rapportées dans ce chapitre doivent nous être très consolantes, parce qu'il nous rapporte des événements qui ont eu lieu, grâce à Notre-Sauveur Jésus, pour le plus grand bien des âmes, après 1'état lamentable en lesquelles nos péchés les ont mises.

- Mais cela doit aussi nous faire considérer l'importance de la nécessaire prudence et de la vigilance durant notre vie de chaque jour, face au risque du péché sous toutes ses formes. Car, comme nous le rappelle St. Pierre en sa lettre aux chrétiens : " Le Démon, notre ennemi de toujours, rode sans cesse autour de nous, comme un lion rugissant, cherchant à dévorer sa proie !... "

  • Dans son infinie bonté, le Seigneur Jésus, en instituant le Sacrement du Pardon, nous a donné la possibilité de recouvrer la Grâce, si nous l'avons perdue en commettant quelque péché mortel ; et d'en retrouver toute l'efficacité, si nous l'avons amoindrie par nos péchés véniels. Sachons donc recourir à ce merveilleux moyen sacramentel, soit pour revenir à Dieu, soit pour accentuer les bienfaits de son amitié familiale.