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MANUEL D'INSTRUCTION ET D'EDUCATION RELIGIEUSES
Abbé Lucien Arène, Aumônier d'Ecoles libres
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17 - L’ÉGLISE UNIVERSELLE ET LA COMMUNION DES SAINTS

RÉFLEXION

A.- Notre-Seigneur n'est pas venu nous sauver à la manière d'un généreux donateur qui, son geste terminé, laisserait son protégé sans plus s'en inquiéter par la suite. Pour nous donner la possibilité de sauver notre âme, Jésus ne se contenta pas de se faire l'un d'entre nous, puis d'offrir Sa vie de sacrifices et Sa mort pour nous mériter le salut. Il décida de nous sauver en nous unissant intimement à Lui, afin que nous devenions un membre de Sa propre Personne : " Je suis le pied de vigne, dit un jour Jésus à ses apôtres, et vous êtes les sarments de cette vigne ! " (...)  "Qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là portera alors de bons fruits abondants".(…) " Sans moi, vous ne pouvez rien faire. "

B.- Ainsi, Jésus n'a pas réalisé que la Rédemption : Il nous a offert aussi la possibilité d' une " greffe ", c'est-à-dire une véritable " incorporation " à Sa Personne. Et grâce à cela, les membres de l'Eglise ne sont pas des isolés : Il appartiennent tous, s'ils ne s'en désolidarisent pas, à ce Corps Mystique du Christ que constituent la Personne de Jésus et tous ses membres fidèles.

C.- Et cette union entre la Tête et les membres réalise une vie commune, intime, familiale, invisible à nos yeux mortels, mais réelle. Les membres constitutifs de ce qu'on appelle " l’Église Universelle " sont de différentes sortes : soit qu'il s’agisse des âmes des Saints du Ciel ou des Âmes du Purgatoire, soit qu'il s’agisse des âmes terrestres en leurs divers états et catégories par rapport à leur appartenance effective ou non à l'Eglise visible.

EXPLICATION

1.- On appelle Église Universelle l'ensemble de toutes les âmes du Ciel (constituant l' Église triomphante) ; puis celles du Purgatoire (= Église souffrante) ; puis celles de la terre qui sont unies à Dieu, soit parce qu'elles font partie explicitement de l'Église visible, soit que bien que n'étant pas baptisées, elles font tout de même partie implicitement de l'Église. (= Église militante).

2.- C'est à la suite de St. Paul qu'on appelle aussi l'Église Universelle : le "Corps Mystique du Christ", en tant qu'elle est une société mystérieusement mais réellement humaine et divine à la fois, parce que ses différents membres, bien que vivant d'une manière et dans des conditions différentes leur Foi, sont tout de même les membres de ce corps à des titres différents, et dont Jésus est la Tête.

Les âmes de la terre

3.- Les âmes de la terre unies "explicitement" et" sacramentellement" à Dieu sont celles des baptisés qui vivent de la Vie divine de la Grâce sanctifiante et qui font de réels et sincères efforts pour se conduire conformément à la Foi en Jésus-Christ et à l'Église qu'Il a fondée.

4.- Il faut bien remarquer qu'un chrétien baptisé qui ne serait pas en état de grâce, ou qui ne se comporterait pas comme un vrai chrétien, ferait toujours officiellement et sacramentellement partie de l'Église ; mais il serait alors comme une branche morte d'un arbre vivant et cela aussi longtemps qu'il resterait en cette situation.

5.- Les âmes de la terre unies "indirectement" et "implicitement" à Dieu et à l'Église Universelle, sont celles des non-baptisés, -qu'ils soient de religion différente ou même athées- mais qui sont cependant d'une "bonne foi" manifeste et d'une intention droite dans leurs convictions intimes et qui, en même temps, font sincèrement effort pour bien agir selon leurs convictions de conscience. C'est ce qu'ont chanté les Anges, à la naissance du Sauveur "Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté !"

6.- Toutes les âmes vivant spirituellement de la Vie divine de la Grâce, soit directement soit indirectement, font donc bien partie de l'Église Universelle, puisqu'elles sont des parties intégrantes de ce Corps Mystique qui les unit au Christ-Jésus, car Il est la Source de la Grâce sanctifiante.

7.- N'étant pas dans la vérité révélée, et donc n'appartenant pas au " corps " de l'Église, mais cependant à son " âme " en raison de leur bonne foi, les non-chrétiens doivent tout normalement faire l'objet, de la part de l'Église, d'une réelle sollicitude, grâce à une entreprise missionnaire adaptée aux possibilités d'action. C'est ce qu'a toujours fait l'Église visible, dès la période apostolique, chacun des apôtres et de leurs aides partant à la conquête des âmes à travers le monde.

8.- Cette préoccupation de l'Église visible correspond et répond parfaitement à l'ordre explicite et généreux de son Fondateur Jésus envoyant les Apôtres en mission par cette recommandation: " Allez ! Enseignez toutes les nations ; puis baptisez-les au nom du Père, du Fils et de l'Esprit-Saint ! "

9.- La recommandation missionnaire de Jésus à l'Église visible correspond bien, par ailleurs, à une autre déclaration du Sauveur : " Il n'est pas de plus grande charité que celle de donner sa vie pour ceux qu'on aime ! " Et " donner " sa vie, ce n'est pas seulement en faire le sacrifice par la mort ; mais c'est aussi l'utiliser pour le bien le plus grand que l'on puisse apporter au prochain en divers domaines et de différentes façons, comme par exemple : faire bénéficier le prochain de notre savoir, de nos compétences, de notre temps, de notre patience aussi... Et le bien essentiel à faire au prochain, c'est la transmission de la Vérité révélée que Jésus a apportée au monde, en vue de l'union intime avec Dieu, par la Grâce sanctifiante.

Les âmes du Purgatoire

10.- Ces âmes, bien que privées de l'intimité d'union avec Dieu, font cependant partie intégrante de l'Église Universelle. En effet, elles sont promises à cette intimité d'union parfaite et éternelle avec Dieu, après qu'elles auront expié et, par là, réparé le désordre consécutif à leurs péchés qu' elles n'ont pas eu le temps de réparer sur terre.

11.- La souffrance terrible des âmes du Purgatoire consiste dans l'insupportable vide consécutif à la frustration et à la privation de la joyeuse et merveilleuse contemplation de Dieu vers laquelle tend, irrésistiblement et essentiellement, toute âme après la mort physique de son sujet. Mais la certitude qui est celle de ces âmes souffrantes de connaître finalement, parfaitement et éternellement le bonheur de l'union parfaite et éternelle avec Dieu, est pour elle une consolation qui les aide à supporter leur malheureuse et atroce condition.

12.- C'est au chapitre intitulé " Les Fins dernières " qu'il sera de nouveau question de la situation qui est celle des àmes du purgatoire. Retenons toutefois que nous pouvons puissamment aider ces âmes de diverses manières, et qu’elles peuvent être aussi pour nous d’un grand secours spirituel.

Les âmes du Ciel

13.- Font évidemment et excellemment partie de l'Église Universelle toutes les âmes du Ciel ; c'est-à-dire les âmes qui connaissent, dans sa plénitude et d'une manière irrévocable, le bonheur éternel d'union parfaite et éternelle avec Dieu.

14.- Le terme d'Église Universelle recouvre donc l'ensemble de toutes les âmes qui, d'une manière ou d'une autre et selon les différentes conditions que ces âmes connaissent, sont unies à Dieu à des degrés divers. Et il est normal que, faisant partie de la même famille, ces âmes aient des liens qui les relient entr'elles et leur permettent de véritables relations spirituelles. D'où l'enrichissante réalité que l'on appelle la " Communion des Saints ".

LA COMMUNION DES SAINTS

 1.- Cette expression nous fait savoir qu'il existe une réelle communicabilité entre les différents membres de l'Église Universelle. Cette réalité permet à tous les membres d'échanger ce qu'on appelle des " biens spirituels ".

2.- Ces biens spirituels sont des avantages dont une âme peut bénéficier soit en raison de ses propres mérites, soit en raison de mérites d'autres âmes ; qu'il s'agisse de personnes terrestres ou des âmes du Purgatoire.

3.- C'est ainsi que, par ses prières ou ses sacrifices sur la terre, une personne peut faire intentionnellement bénéficier une âme du Purgatoire de ses mérites acquis par ses prières et ses sacrifices ; et inversement. De même qu'une personne peut agir pareillement en faveur d'une autre personne présente sur terre.

4.- Les " mérites spirituels " peuvent être :

- Ceux acquis par Notre-Seigneur pour nous et que nous transmettent tout spécialement les Sacrements ; en tout premier lieu le Saint Sacrifice de la Messe, puisqu'il rend réellement présent le Sacrifice de Jésus sur la croix.
- Ceux des âmes du Ciel, (*)
- Ceux des âmes du Purgatoire,
- Ceux des âmes de la terre agissant en faveur de telle ou telles âmes.

(*) Les mérites de la Vierge Marie sont évidemment à considérer en toute priorité par rapport à ceux des Saints. Cela découle de la dignité particulière de Marie en tant qu' Elle est la mère du Sauveur, et du rôle éminent qui a été le sien en tant que participante privilégiée à la Rédemption du monde. C'est à ce titre que Marie est communément appelée Corédemptrice.

5.- Participent à tous ces " mérites spirituels ", toutes les âmes qui sont unies de quelque façon à l'Eglise Universelle par la Grâce. Puis, proportionnellement à leurs bonnes dispositions intérieures : toutes les âmes de " bonne volonté " et " d'intention droite ". Bénéficient également de ces " biens spirituels " toutes les âmes du Purgatoire ou de la terre au profit desquelles ces "mérites" sont intentionnellement attribuées.

6.- Ne peuvent tout logiquement pas bénéficier de ces "mérites spirituels"

- Les âmes du Ciel, puisqu'étant dans la plénitude du Bonheur Éternel en Dieu, elles n'ont plus besoin de ces aides.
- Les âmes de l'Enfer, puisque, malheureusement, étant réprouvées par leur faute, elles ne peuvent plus rien espérer, leur séparation d'avec Dieu étant totale et définitive en raison de leur propre choix durant leur vie terrestre.
- Les âmes des personnes excommuniées, aussi longtemps qu'elles demeureront sous le coup de leur excommunication par leur faute.
- Les âmes de la terre qui, consciemment, volontairement et librement ont refusé et refusent obstinément toute manière de vivre propre à les incorporer à l'Eglise de Dieu.

7.- Enfin, il faut noter que le mot "Saints" dans l'expression : "la Communion des Saints" est employé d'une façon globale. En effet, ce mot peut désigner soit les âmes du Ciel, puisqu'elles sont parvenues à la plénitude d'union à Dieu ; soit les âmes du Purgatoire, parce qu'elles sont destinées à connaître, après leur purification, cette même plénitude en Dieu ; soit aussi les âmes de la terre bien disposées et œuvrant en vue de leur sanctification. Ces âmes terrestres agissent alors dans le sens de leur vocation à la sainteté, selon le plan de Dieu envers toute âme de bonne volonté et d'intention droite.

8.- C'est en raison de ce qu'on appelle "la réversibilité des mérites" que les diverses catégories d'âmes peuvent bénéficier des mérites d'autres âmes. Toutes ces âmes donnent et reçoivent les bienfaits spirituels échangés intentionnellement ou en raison des dispositions d'intention générale en faveur des âmes les plus spirituellement nécessiteuses. Il ressort de cela qu'il est une œuvre de charité particulièrement bénéfique que celle qui consiste à prier pour d'autres âmes, connues ou pas ; d'offrir des célébrations du Saint Sacrifice de la Messe pour telles âmes de la terre ou du Purgatoire ; ou de s'imposer des expiations personnelles par diverses sortes de sacrifices, à la place et pour le profit d'autres âmes. Dans tous ces cas, il y a alors une solidarité surnaturelle très charitable et très bénéfique.

9.- On appelle "Trésor spirituel ", les "mérites spirituels" de Jésus-Christ qui, eux, sont infinis et inépuisables. A ces mérites doivent être ajoutés ceux retirés du Saint Sacrifice de la Messe, où qu'il se célèbre, en raison de ce qu'il rend réellement présent le Sacrifice rédempteur de Jésus. Puis les mérites de la Sainte Vierge, qui furent considérables pour les raisons rappelées ci-dessus. Puis les mérites des Saints ; ceux des âmes du Purgatoire et ceux des âmes de la terre dans les conditions que nous avons énoncées plus haut.

10.- Tous ces mérites constituent comme une banque céleste dont on dit, pour compléter le symbole, qu'elle contient le Trésor spirituel des mérites. Et c'est dans ce trésor spirituel de l'Eglise que le Pape et les Évêques puisent les Indulgences ; et celles-ci contribuent à la réparation temporelle des péchés des bénéficiaires.

LES INDULGENCES

 1.- On entend par indulgence : la rémission de la " peine temporelle " due aux péchés pardonnés mais non réparés. On appelle " peine temporelle " l'expiation non définitive, mais seulement " temporelle " des fautes non réparées sur terre.

2.- En effet, la bonté de Dieu, en remettant les péchés, lors du Sacrement du Pardon, a remis la peine éternelle. Mais la justice de Dieu exige tout logiquement que l'ordre, plus ou moins bousculé par les péchés commis, soit rétabli.

3.- Il est possible de rétablir le bon ordre envers Dieu : soit par la réparation personnelle appelée satisfaction ; soit en bénéficiant de mérites extérieurs à soi : c'est là que se situe alors le cas des Indulgences.

4.- Une indulgence peut se définir comme étant : la remise (= rémission), valable devant Dieu et accordée par l’ Église, de la peine temporelle due aux péchés déjà pardonnés mais non encore réparés.

N.B. C'est pour commencer la réparation (= la satisfaction) des péchés pardonnés, que cette peine temporelle consécutive aux péchés, est imposée par l'Eglise au pénitent. C'est ce qui est exprimé par la " pénitence " qu'impose le confesseur au pénitent au moment de l'absolution de ses péchés.

5.- Être l'objet d'une indulgence, c'est, pour l'expiation (= la réparation) de nos péchés pardonnés, bénéficier des mérites qui ne sont pas les nôtres. Ces mérites sont ceux acquis par Jésus, la Vierge Marie, les Saints, les Âmes du Purgatoire et des âmes de la terre ayant offert leurs prières et leurs sacrifices pour enrichir le "trésor spirituel" dont il fut question plus haut.

6.- C'est Jésus qui a donné à l'Eglise le pouvoir d'accorder des indulgences, lorsqu'Il a dit à Ses Apôtres : " Tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le Ciel. " En effet, Chef de la grande famille des amis de Dieu, Jésus a le droit de disposer du bien familial pour délier ceux des membres malades qui ont besoin d'être libérés des liens qui les empêchent de prendre leur essor vers le Ciel.

7.- Ce Trésor spirituel dans lequel il est puisé alors est inépuisable. Il contient, en effet :

  1. Les mérites infinis de Notre-Seigneur ;
  2. Toutes les satisfactions de la Sainte-Vierge qui, étant pure de tout péché,n'avait rien à expier ;
  3. Toutes les pénitences et les souffrances que les Martyrs et les Saints ont endurés, en dehors de celles qui ont servi à expier leurs propres fautes ;
  4. Toutes les prières, les communions, les Messes célébrées, les pénitences, les bonnes œuvres dont l'application n'a pu être faite aux âmes pour qui on les offrait, mais qui n'en ont pas tiré profit, soit parce qu'elles sont en Enfer, ou au Ciel et qu'elles n'en ont alors nul besoin.

8.- Sans doute, les richesses d'une personne ne sont pas faites pour payer les dettes des autres. Mais dans l'Eglise, il n'en va pas de même : En vertu de la Communion des membres, chacun peu bénéficier charitablement des mérites des autres ; et inversement.

9.- Il y a deux sortes d'indulgences : L'indulgence plénière et l'indulgence partielle.

. L'indulgence plénière est celle qui remet toutes les peines temporelles dues aux péchés déjà pardonnés, mais non encore réparés ; à condition, toutefois, que les dispositions de l'âme qui en bénéficie soient satisfaisantes.

. Et l’indulgence partielle qui est celle qui ne remet seulement qu'une partie de la peine due aux péchés déjà pardonnés.

10.- L'Eglise a déterminé les remises de peine en comptant les indulgences par " jours ", ou par " quarantaines de jours ", ou par " ans ". C'est là, une façon de procéder toute positive, à la manière humaine de voir les choses, l'éternité ne se mesurant pas. On considère, par exemple ici, que la remise de peine de quarante jours correspondrait à la remise obtenue autrefois d'une peine publique de quarante jours.

11.- Pour obtenir les indulgences il faut :

  1. En avoir l'intention, au moins générale, d'en bénéficier ;
  2. Être en état de Grâce ; car nous ne pourrions pas prétendre bénéficier des faveurs divines que sont les indulgences, si nous n'étions pas dans l'état d'amitié familiale avec Dieu;
  3. Remplir aussi les conditions prescrites par l'Eglise. Ces conditions sont d'ordinaire : une Communion sacramentelle, une prière particulière, une aumône, ou une visite en un lieu déterminé, etc...

12.- Enfin, les indulgences peuvent être gagnées pour soi-même ou pour les Âmes du Purgatoire.

QUESTIONS DU CHAPITRE DIX-SEPT

1.- Qu'est-ce que " l' Église Universelle " ?

- On appelle " Église Universelle " ou encore : " Corps Mystique du Christ ", l'ensemble familial que constituent, autour du Christ, les saintes Âmes du Ciel, celles du Purgatoire, et celles de la terre unies soit directement à Dieu par la Grâce, soit indirectement par l’ intention droite.

2.- Pourquoi appelle-t-on aussi l'Église Universelle : le Corps Mystique du Christ ?

- On appelle aussi l’Église Universelle : " Corps Mystique du Christ ", parce que l'on compare alors tous ceux qui en font partie, à un " corps " dont le Christ serait : la tête, et les âmes qui Lui sont unies : les membres de ce corps.

3.- Quels sont les membres de l'Église Universelle ?

- Les membres de l’ Église Universelle sont les Saints du Ciel, les Âmes du Purgatoire et les fidèles de la terre unis explicitement et sacramentellement à l’Église, ou implicitement seulement les âmes de ceux agissant avec une intention droite.

4.- Qu'appelle-t-on " Communion des Saints " ?

- On appelle " Communion des Saints ". la communication possible, entre tous et chacun des membres de l’Église Universelle, des mérites de Notre-Seigneur, ainsi que des prières, sacrifices et des bonnes œuvres de tous les membres de l'Église Universelle.

5.- Qu' appelle-t-on " biens spirituels " ?

- On appelle " Biens spirituels " les mérites de Jésus-Christ, de la Sainte- Vierge et des Saints, ainsi que ceux des Messes, des Sacrements, des prières, des sacrifices et des bonnes œuvres des différents membres de l’Église Universelle.

6.- Comment sommes-nous unis aux Âmes du Ciel ?

- Nous sommes unis aux Âmes du Ciel par les prières que nous leur adressons et par les grâces qu'elles nous obtiennent de Dieu.

7.- Comment sommes-nous unis aux Âmes du Purgatoire ?

- Nous sommes unis aux Âmes du Purgatoire par les mérites des prières, des sacrifices et des bonnes œuvres que nous offrons à Dieu à leur intention pour leur profit spirituel

8.- Comment les fidèles de la terre sont-ils unis entr'eux ?

- Les fidèles de la terre sont unis entr'eux lorsqu'ils offrent leurs prières, leurs sacrifices et leurs bonnes œuvres avec cette intention et dans ce but.

CONSÉQUENCES PRATIQUES

A.- C'est une merveilleuse, très riche et consolante considération que nous devrions faire souvent : celle qui consiste à se dire que : " toute prière, toute intention droite et bonne, toute bonne action, toute souffrance ou contrainte acceptée surnaturellement ou recherchée, tout sacrifice si minime soit-il, n’est jamais perdu en son mérite, d'après l'appréciation qu'en fait toujours Dieu. "

B.- Nous ne devons donc pas négliger de mériter ces biens spirituels attribuables à nous-mêmes ou aux Âmes du Purgatoire, ou même à des personnes que nous voulons secourir spirituellement ; même si celles-ci sont dans l' ignorance de cette pieuse générosité.

C.- Il faut se dire souvent aussi qu'il est bien consolant de considérer que, selon nos dispositions, nous pouvons bénéficier des mérites des vivants et des Âmes du Purgatoire qui souffrent pour la rémission des péchés et des peines des autres.

D.- L' interdépendance des membres du "Corps Mystique du Christ" qui existe dans l'Eglise Universelle, est une réalité très consolante, en effet, et susceptible d'exciter dans notre vie religieuse une piété très favorable à notre épanouissement spirituel. "Toute âme qui s'élève, élève le monde", disait une sainte personne (Élisabeth Lesueur). A nous donc d'accepter de mériter pour les autres, tout en profitant nous-mêmes des biens spirituels que d'autres ont mérités et qui demeurent aussi à notre disposition.