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MANUEL D'INSTRUCTION ET D'EDUCATION RELIGIEUSES
Abbé Lucien Arène, Aumônier d'Ecoles libres
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LE SACREMENT DU PARDON

RÉFLEXION

A- Anciennement, ce Sacrement était intitulé : le Sacrement de Pénitence, et on avait pris l’habitude de le nommer couramment : la Confession.

B- On naît à la vie de la Grâce par le Sacrement du Baptême. On y acquiert la croissance voulue par le Sacrement de la Confirmation. On s’y nourrit par le Sacrement de l’ Eucharistie. Mais on peut s’y affaiblir par le péché et tomber malade, et même mourir, surnaturellement parlant...

C- Heureusement, l’infinie pitié de Dieu a mis le remède à côté du mal. La bonté de Notre-Seigneur, sachant notre facilité à tomber dans le péché, a voulu nous donner la possibilité d’en recevoir le pardon, si nous le désirons vraiment. Il avait dit un jour à ce sujet : "Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs... Ce sont les malades qui ont besoin du médecin... Il y a plus de joie dans le Ciel pour un pécheur qui fait pénitence, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de pénitence!"

D- Jésus a Lui-même donné l’exemple du pardon : On connaît l’histoire de Marie-Madeleine (St. Luc 7) ; et celle de la femme pécheresse qu’on allait lapider : "... Je ne vous condamne pas, dit Jésus à cette femme regrettant ses péchés, allez et ne péchez plus !" Et l’histoire du bon larron que Jésus pardonne aussi, en lui promettant qu’il serait avec Lui dans le Paradis... Depuis des siècles, la pitié de Dieu continue à se manifester chaque jour par le consolant Sacrement du Pardon.

EXPLICATION

1.- Le Sacrement du Pardon est un Sacrement institué par Notre-Seigneur pour nous pardonner les péchés commis après le Baptême. On appelait ce Sacrement la Pénitence, parce que ce mot désigne, dans ce cas, la vertu qui nous porte à regretter et à expier (= payer) les péchés commis.

2.- Avant la venue de Jésus, le regret sincère des péchés était le seul moyen d’obtenir leur pardon. Mais Jésus a institué la pénitence-vertu en Sacrement, le soir de Sa Résurrection, lorsqu’Il a donné à Ses Apôtres réunis, le pouvoir de pardonner les péchés, en disant : "Recevez le Saint-Esprit : les péchés seront pardonnés à ceux à qui vous les pardonnerez ; et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez !"

3.- Il s’agit là d’un vrai Sacrement, parce qu’il en remplit toutes les conditions :

  1. le signe sensible qui se trouve dans les actes du Pénitent et les paroles de l’absolution donnée par le Confesseur ;
  2. l’institution, manifestement faite par Jésus s’adressant à ses Apôtres ;
  3. en vue de redonner la Grâce perdue par le péché mortel, ou d’enrichir cette Grâce amoindrie par les péchés véniels.

4.- Notre-Seigneur avait déjà conféré le pouvoir judiciaire à Ses Apôtres, lorsqu’Il leur avait dit : "...et tout ce que vous délierez sur la terre, sera délié dans le Ciel !" Et ce sont les Évêques, successeurs des Apôtres, qui, avec leurs délégués que sont les Prêtres, possèdent le pouvoir de pardonner sacramentellement les péchés .

5.- Ce Sacrement du Pardon est nécessaire à tous ceux qui ont commis un péché mortel. Par ailleurs, l’Église fait obligation à tous les membres de l’Église visible de recevoir ce Sacrement au moins une fois l’an : opportunément durant le temps du Carême, ou de Pâques.

6.- Les parties essentielles du Sacrement du Pardon sont de deux sortes :

A) Les dispositions intérieures :

  1. De la part du Confesseur : l’intention et la volonté de donner le pardon ;
  2. De la part du Pénitent :
    1. Le regret sincère des péchés ( = la contrition )
    2. L’intention sincère de faire effort pour ne plus pécher,
    3. La décision de réparer les effets des péchés, ou de les compenser.

B) Les dispositions extérieures, qui constituent le signe sensible du Sacrement :

  1. L’accusation des péchés par le Pénitent ( = la Confession des péchés ) ;
  2. Le pardon donné par le Confesseur ( = l’Absolution des péchés ).

7.- La contrition (ou regret sincère ) dont il s’agit ici, n’a pas nécessairement un caractère affectif. Le "regret intellectuel", qui consiste à reconnaître le désordre moral du péché et sa nécessaire réprobation, suffisent. On nomme ce regret : la contrition parce qu’il va plus loin que le simple regret, en raison de ce qu’il concerne Dieu. Pour avoir une vraie contrition, il faut que :

  1. le regret porte sur tous les péchés, que ceux-ci aient supprimé l’état de Grâce par le péché mortel, ou qu’ils l’aient seulement amoindri par les péchés véniels.
  2. ce regret considère comme absolument nécessaire d’éviter tout péché, parce que c’est là le plus vrai et grand mal qui soit, puisqu’il est une offense faite à Dieu.
  3. que le motif du regret soit essentiellement surnaturel. Car l’offense a été faite à Dieu, et pas seulement à une personne qui aurait éventuellement été offensée.

N.B. A vrai dire, la contrition est accompagnée de la ferme résolution dont il va être question ci-dessous. Celle-ci regarde le futur, tandis que la contrition porte sur le passé. Mais l’une et l’autre concernent l’abolition des péchés.

8.- On distingue deux sortes de contritions :

  1. La contrition parfaite : Cette contrition exprime le regret d’avoir offensé Dieu, parce qu’Il est infiniment parfait et bon, et parce que le péché Lui est exactement opposé ; et aussi parce que ce sont les péchés qui ont conduit Notre-Seigneur à Se sacrifier pour nous.
  2. En cas de danger mortel, alors qu’il est impossible de recevoir le Sacrement du Pardon, la contrition parfaite remet l’âme en état de Grâces, même s’il y a eu des péchés mortels de commis.

  3. La contrition imparfaite : C’est le regret d’avoir offensé Dieu, surtout par honte du péché, ou par crainte personnelle de perdre la Vie Éternelle ou de subir les souffrances du Purgatoire, voire celles de l’Enfer.

Lors de la confession, le mieux sera évidemment d’avoir une contrition parfaite de nos péchés. Mais la contrition imparfaite nous mérite tout de même le pardon de Dieu, sans qu’il soit nécessaire de recevoir le Sacrement.

9.- La ferme résolution ( appelée jadis : le ferme propos ) consiste dans l’ intention sincère et même la décision formelle, de faire sincèrement et sérieusement effort, à l’avenir, pour éviter le péché sous toutes ses formes.

En raison de sa nature, cette résolution devra porter aussi sur la nécessité de fuir toutes les occasions et toutes les tentations pouvant nous inciter à pécher. En effet, il s’agit de savoir ce que l’on veut : Ne plus pécher, et alors en prendre les moyens proches ou éloignés. On ne se moque pas de Dieu !

10.- La réparation ( ou la satisfaction ) des péchés commis est parfaitement logique ,et donc nécessaire. Car un péché pardonné n’est pas, pour autant, un péché réparé dans ses mauvaises conséquences. Mais comme il est souvent difficile de vraiment réparer, il sera plutôt question de compenser les conséquences de nos péchés. Cela se fera par de bonnes actions, par la prière, par une vie meilleure, ou des sacrifices réparateurs que l’on s’imposera . C’est ce qu’exprime l’" Acte de contrition ", en la promesse qu’il exprime en final, de " faire pénitence. "

10.- Il faut bien considérer que la " pénitence " qu’impose le Confesseur au Pénitent en lui prescrivant quelque prière ou actes réparateurs n’est, en fait, que le commencement - pourrait-on dire symbolique - de pénitence vraiment réparatrice des péchés pardonnés, et que Dieu seul peut évaluer.

11.- Quant aux dispositions extérieures, elles constituent la partie sensible (ou signe sensible) du Sacrement. Ce sont :

  1. De la part du Pénitent : l’ accusation des péchés ( = la confession )
  2. De la part du Confesseur : l’absolution des péchés ( = le pardon )

L’accusation est l’aveu des péchés. C’est là un acte de foi, d’humilité et de sincérité ; et non pas un simple et banal récit des péchés commis. Cet aveu est fait à un Prêtre dans ses fonctions de représentant et de délégué de Notre-Seigneur, et disposant, pour ce motif, du pouvoir de juger, puis de pardonner le Pénitent.

12.- L’accusation devra porter nécessairement sur les péchés mortels s’il y en a eu de commis. C’est là une obligation formelle et une condition pour retrouver l’état de Grâces qu’ils ont supprimé. Si c’est le cas, on devra aussi préciser les circonstances qui en ont changé la nature de ces péchés mortels, rendant ces derniers plus graves.

13.- La personne qui cacherait volontairement un péché mortel, ne recevrait le pardon d’aucun des péchés accusés. De plus, elle commettrait un sacrilège, qui est un péché mortel particulièrement grave. Lorsqu’on a eu " le courage " de commettre un péché mortel, il faut avoir logiquement le courage, au moins, de l’accuser pour en recevoir le pardon. D’autant mieux que le Confesseur, pour quelque motif que l’on puisse imaginer, ne doit JAMAIS dévoiler, à qui que ce soit, le secret de la Confession.

14.- Dévoiler le secret de la Confession, ce serait, de la part d’un Confesseur, révéler un péché ( mortel ou véniel) entendu en confession, en même temps que la personne qui l’a accusé.

15.- Par contre, il n’est pas nécessaire d’accuser tous les péchés véniels commis, puisqu’ils peuvent être pardonnés aux conditions indiquées plus haut. Mais il est bon de le faire cependant, ne serait-ce que pour mieux exprimer le regret et mieux se disposer à en éviter la rechute. Étant de natures différentes, ce n’est pas le grand nombre des péchés véniels commis qui pourra constituer un péché mortel.

16.- Un péché mortel, oublié involontairement dans une confession, est tout de même pardonné. Mais, si l’on s’en souvient par la suite, il devra être accusé comme tel dans la confession suivante.

17.- Concernant la manière de se confesser, on devra :

  1. Tout d’abord, demander le secours de Dieu en Le priant, en Lui demandant pardon et en Lui exprimant sincèrement notre intention de faire sérieusement effort pour fuir les occasions de pécher.
  2. Puis on doit examiner attentivement notre conscience pour nous remémorer les péchés commis : c’est l’examen de conscience. On peut suivre, pour cela, diverses façons de procéder. Par exemple, en prenant comme modèles de réflexion, soit les Commandements de Dieu et de l’Église, soit les Actes de Foi, d’Espérance et de Charité, soit les thèmes suivants : Dieu, le prochain, le devoir d’état, soi-même : nos pensées, paroles, imagination, sentiments, etc...

N.B. Sauf circonstances particulières et exceptionnelles, il faut éviter de rechercher ses péchés pendant leur accusation. C’est une perte de temps pour tout le monde. Il existe des questionnaires qui peuvent aider. Et si le Prêtre est amené à provoquer l’aveu des fautes par manque de préparation du Pénitent, ou sur la demande de ce dernier, cela pourra se faire ainsi. Mais il faudra veiller à ne pas trop faire attendre les autres Pénitents....

18.- On peut dire bien attentivement et avec componction le " Je confesse à Dieu..", avant d’aller vers le Confesseur. Cela peut même favoriser l’attention et les sentiments de regret et de ferme résolution.

19.- Une fois devant le Confesseur, on commence la confession e faisant le signe de la Croix, comme au commencement de tout acte religieux. Puis on dit : " Mon Père, bénissez-moi, parce que j’ai péché. " On s’accuse ensuite clairement et avec humilité, distinctement, mais à voix basse, afin de favoriser la discrétion de l’accusation. On s’exprimera d’une façon claire et compréhensible pour l’oreille du Confesseur. En effet, celui-ci étant juge, il est nécessaire qu’il sache sur quoi devra porter le pardon qu’il donnera de la part de Notre-Seigneur.

20.- Il est bon de terminer l’accusation par ces mots : "Je m’accuse, mon Père, de tous ces péchés, de ceux de ma vie passé ; et j’en demande le pardon à Dieu et à vous, mon Père, si vous m’en jugez digne."

On écoute ensuite les encouragements du Prêtre, ses éventuelles remarques, ses conseils, puis la pénitence qu’il donnera, et qu’il faudra exécuter par la suite, sans trop tarder. Cette pénitence n’est que le commencement de celles que le Pénitent s’imposera ou acceptera dans le déroulement de la vie courante, en signe de réparation ou de compensation de ses péchés pardonnés.

21.- L’absolution du Prêtre suit, très généralement, la confession du Pénitent. Le Prêtre a reçu le pouvoir de pardonner, de la part de Notre-Seigneur, depuis la cérémonie qui lui confère, par l’Évêque, le Sacrement de l’Ordre. Sa nécessaire intention de pardonner est générale. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir à cet égard. Il est seul responsable envers Dieu de la façon dont il s’acquitte de ce devoir.

LES INDULGENCES

1.- L’indulgence est la rémission de la peine à expier due aux péchés pardonnés mais non encore réparés. Cette rémission, en dehors du Sacrement du Pardon, peut nous être accordée par l’Église qui en a effectivement reçu le pouvoir de Notre-Seigneur.

2.- Dans le cas d’une indulgence, l’Église nous remet ( = nous dispense ... ) de tout ou partie de la peine consécutive aux péchés commis et pardonnés, mais qui doivent être réparés de quelque façon par nos prières et nos efforts offerts dans cette intention. L’Église le fait en raison des mérites acquis par Notre-Seigneur, par ceux aussi de la Très Sainte Vierge Marie et par les Saints.

3.- Les mérites en question demeurent à la disposition et pour le profit des âmes à qui ils seront attribués par la Hiérarchie de l’Église visible. En accordant des indulgences, l’Église entend ainsi venir en aide, de la part de Notre-Seigneur, à notre incapacité d’expier en ce monde toutes les peines consécutives à nos péchés. En agissant de la sorte, Elle donne un signe de la miséricorde de Dieu envers ses enfants repentants et bien disposés.

4.- Ces mérites constituent ce qu’on appelle " le trésor spirituel de l’Église Universelle " en tant qu’Elle est le Corps Mystique de Notre-Seigneur. Ce sont le Pape et les Évêques, seuls, qui ont le pouvoir de disposer de ces biens spirituels.

5.- On distingue deux sortes d’indulgences :

  1. l’ indulgence plénière, qui remet toute la peine temporelle due par les péchés ;
  2. l’ indulgence partielle : celle qui ne remet qu’une partie de cette peine.

N.B. Malgré l’aspect de "négoce" que peut revêtir, dans notre esprit, cet accord d’indulgences, en raison des conditions surtout où elles sont accordées, il faut considérer essentiellement et bien objectivement leur nature et leur but : le bien des âmes bien disposées.

6.- Les indulgences peuvent être gagnées pour soi-même, mais aussi pour les Âmes du Purgatoire et pour des personnes vivant sur terre.

7.- Pour pouvoir bénéficier d’une indulgence, il faut :

  1. Avoir l’intention et le désir de gagner cette indulgence pour soi ou pour autrui ;
  2. Être en état de Grâces ;
  3. Accomplir les prières et les œuvres que l’Église a prescrites comme condition ;
  4. Être sincèrement décidé à faire sérieusement effort pour vivre saintement.

8.- Les indulgences partielles sont assorties d’une précision concernant " le temps " d’expiation que l’âme qui est concernée va gagner du fait de l’indulgence qui lui est attribuée. C’est là, évidemment, une façon humaine de considérer les choses, comme pour donner une idée approximative de l’ampleur du bienfait dont bénéficie l’âme en question.

9.- Pour cela, l’Église utilise l’ancienne manière qu’elle avait d’imposer des pénitences publiques ou privées, à la suite du pardon accordé. Par exemple, une pénitence qui consistera en des prières et des actions à assurer pendant X jours, ou mois, ou années etc.., afin d’obtenir une certaine réparation des péchés commis pardonnés.

10.- C’est parce que, par elles, on satisfait à la justice de Dieu, que l’on doit faire grand cas des indulgences. Et par ailleurs, il convient de ne pas négliger les moyens que l’Église utilise pour favoriser la sanctification de nos âmes et donc leur intimité avec Dieu, soit dès ici-bas, soit après la mort.

11.- Redisons-le ici : En raison d’une possible confusion avec ce qui serait une espèce de " négoce " entre Dieu et nous, il faut bien comprendre et faire comprendre la nature exacte des indulgences et l’état d’esprit qui doit présider à leur acquisition. Il faut surtout rappeler la condition fondamentale pour les gagner : intention droite et un esprit essentiellement surnaturel.

QUESTIONS DU CHAPITRE CINQ

1.- Qu’est-ce que le Sacrement du Pardon (ou : Pénitence) ?

- Le Sacrement du Pardon est le Sacrement qui efface les péchés commis après le Baptême.

2.- Quand Jésus a-t-Il institué le Sacrement du Pardon ?

- Jésus a institué le Sacrement du Pardon lorsqu’Il a dit à Ses Apôtres : "Recevez le Saint-Esprit, les péchés seront pardonnés à ceux à qui vous pardonnerez, et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez !"

3.- Que doit-on faire pour recevoir le Sacrement du Pardon ?

- Pour recevoir le Sacrement du Pardon, on doit :

  1. Regretter très sincèrement tous les péchés que l’on a commis : c’est la contrition
  2. Prendre la ferme résolution de faire sérieusement effort pour ne plus pécher.
  3. Être décidé à réparer ou à compenser les torts faits à Dieu et au prochain : c’est la réparation, ou satisfaction.
  4. Et on doit accuser clairement ses péchés au Prêtre ; c’est la confession.

4.- Qu’est-ce qu’avoir la contrition ?

- Avoir la contrition, c’est regretter sincèrement ses péchés avec la ferme résolution de faire vraiment effort pour ne plus pécher.

5.- Pourquoi doit-on prendre cette résolution de faire effort pour ne plus pécher ?

- On doit prendre cette résolution, parce que sans elle, nous ne regretterions pas vraiment nos péchés.

6.- Combien y a-t-il de sortes de contrition ?

- Il y a deux sortes de contritions : la contrition parfaite et la contrition imparfaite.

7.- Quand a-t-on la contrition parfaite ?

- On a la contrition parfaite lorsqu’on regrette les péchés, parce qu’ils sont une offense faite à Dieu infiniment bon et qu’ils ont causé les souffrances et la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

8.- Récitez l’Acte de contrition !

- Mon Dieu, j’ai un très grand regret de Vous avoir offensé, parce que Vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché Vous déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de Votre sainte Grâce, de ne plus Vous offenser et de faire pénitence.

9.- Quel faute commettrait une personne qui cacherait volontairement un péché mortel dans sa confession ?

- Une personne qui cacherait volontairement un péché mortel dans sa confession, commettrait alors un sacrilège ; et aucun de ses péchés accusés ne serait pardonné.

10.- A quel moment reçoit-on le Sacrement du Pardon ?

- On reçoit le Sacrement du Pardon au moment où le Prêtre donne l’absolution.

11.- Qu’est-ce que l’absolution ?

- L’absolution est le jugement que le Prêtre prononce pour pardonner les péchés au nom de Jésus-Christ.

12.- Pour qui le Sacrement du Pardon est-il obligatoire ?

- Le Sacrement du Pardon est obligatoire pour ceux qui ont commis un ou plusieurs péchés mortels.

13.- En dehors de ce dernier cas, est-il bon de se confesser ?

- Oui, même s’il n’y a pas de péché mortel à accuser, il est même bon de se confesser assez souvent et régulièrement.

14.- Quels péchés doit-on accuser pendant la confession ?

- Pendant la confession, ont doit obligatoirement accuser le ou les péchés mortels. Mais il est très utile d’accuser nos péchés véniel.

15.- Les péchés, même mortels, oubliés involontairement sont-ils pardonnés ?

- Oui, les péchés, même mortels, oubliés involontairement dans la confession, sont pardonnés. Mais on devra les accuser dans la prochaine confession, si l’on s’ en souvient par la suite.

16.- Que devons-nous faire avant de nous confesser ?

- Avant de nous confesser, nous devons :

  1. d’abord prier Dieu de nous éclairer ;
  2. puis regretter nos péchés et prendre nos résolutions ;
  3. puis rechercher attentivement les péchés que nous avons commis : c’est l’examen de conscience.

17.- Quelles qualités doit avoir l’accusation de nos péchés ?

- L’accusation de nos péchés doit être claire, sincère, humble et confiante dans la miséricorde de Dieu.

18.- Que doit-on faire après chaque confession ?

- Après la confession, on doit remercier Dieu pour un si grand bienfait ; renouveler souvent la de faire sincèrement effort pour éviter de pécher ; réparer ou compenser les désordres des péchés par des moyens de sanctification, et accomplir dès que possible la pénitence imposée par le confesseur.

19.- Que doit-on faire pour réparer les torts faits à Dieu par nos péchés ?

- Pour réparer les torts faits à Dieu par les péchés, on doit accomplir la pénitence imposée par le Confesseur ; faire des pénitences volontaires ; gagner des indulgences et avoir recours aux Sacrements d’Eucharistie et du Pardon.

20.- Doit-on réparer les torts faits au prochain ?

- Oui, on doit réparer les torts faits au prochain dans son honneur et dans sa réputation ; dans ses biens et dans sa personne. Et on ne peut être pardonné des péchés que si l’on a l’intention de réparer autant que cela est possible.

21.- Comment assurer la compensation de nos péchés pardonnés ?

- Pour assurer la compensation de nos péchés, nous devons prier, faire de bonnes actions, bien accomplir son devoir d’état, nous imposer quelques sacrifices et avoir recours aux Sacrements du Pardon et d’Eucharistie.

22.- Qu’est-ce que " gagner une indulgence " ?

- " Gagner une indulgence ", c’est obtenir de Dieu que la peine à subir pour nos péchés pardonnés soit diminuée ou même supprimée, grâce aux mérités infinis de Jésus, de ceux de la Vierge Marie et des Saints.

23.- Combien y a-t-il de sortes d’indulgences ?

- Il y a deux sortes d’indulgences : L’indulgence plénière, qui supprime toute la peine due au péchés ; et l’indulgence partielle, qui n’en supprime qu’une partie.

24.- A quelles conditions peut-on gagner des indulgences ?

- Les conditions pour gagner des indulgences sont :

  1. être en état de Grâces ;
  2. avoir l’intention de gagner l’indulgence ;
  3. accomplir les œuvres et les prières prévues comme conditions ;
  4. être vraiment décidé à faire effort pour vivre saintement.

25.- Pour qui peut-on gagner des indulgences ?

- On peut gagner des indulgences pour soi-même ; pour les âmes du Purgatoire et pour des personnes vivantes.

CONSÉQUENCES PRATIQUES

A- Il faut aimer et user assez souvent et régulièrement du Sacrement du Pardon, puisqu’il est le merveilleux moyen de nous réconcilier avec Dieu que nous avons offensé par le plus grand mal qui soit : le péché.

B- Quelles que soient nos réticences, en raison du respect humain ou d’un sentiment de honte ou de gêne : ce sont là des difficultés compréhensibles, mais tout de même bien secondaires, en comparaison des bienfaits à obtenir par ce moyen.

C- Il ne faut pas limiter l’usage de ce Sacrement aux cas de nécessité de le recevoir pour retrouver l’état de Grâces perdu par le péché mortel. Il est bon, au contraire, d’y recourir pour approfondir et enrichir l’état de Grâce Sanctifiante en lequel se trouve l’âme malgré son "encombrement" par les péchés véniels. 

D- Et en plus d’une marque d’amour et de respect de Dieu, les indulgences sont une preuve de notre charité, lorsqu’elles sont gagnées pour d’autres que soi.