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MANUEL D'INSTRUCTION ET D'EDUCATION RELIGIEUSES
Abbé Lucien Arène, Aumônier d'Ecoles libres
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19 - LES FINS DERNIÈRES DE L'HOMME

RÉFLEXION

A- Ce chapitre traite des deux derniers articles du Je crois en Dieu.

1. La résurrection de nos corps, et

2. la vie éternelle, c'est-à-dire la vie sans fin qui suivra la vie passagère sur cette terre.

Le mot fin signifie ici le terme ; mais aussi la destinée finale. C'est pourquoi ce chapitre va rappeler que tous les humains doivent finir par mourir, et après quoi viendra le jugement, puis l'éternité au Ciel ou en Enfer.

B- Ces vérités qui attristent les matérialistes, les athées et les libertins, sont au contraire une sauvegarde de la vertu, l'espoir et la consolation de ceux qui nourrissent une foi éclairée et principalement de ceux qui souffrent.

C- Il est certain que personne n'est exempt de cette fin attristante à divers égards et de la dissolution humiliante du corps qui la suit. Nous ne sommes, sur terre, que des voyageurs. Et, compte-tenu du temps écoulé entre la création et le temps présent, notre passage ici-bas est bien court. Si nous imaginons une mise bout-à-bout des années vécues par tous ceux qui nous ont précédés, qu'est-ce que l'ensemble de celles que nous avons à vivre !...

D- Il reste que la perspective et la leçon de la mort inévitable nous mettent paradoxalement à l'école de la vie ; du moins pour le chrétien instruit des vérités éternelles que Dieu nous a fait connaître et que l'Église nous rappelle diversement. Car ce qui compte essentiellement, en effet, c'est " l'après-vie terrestre " : Que se passera-t-il pour chacun de nous après notre mort ? : C'est ce que veut étudier le présent chapitre.

E- " Oh ! Que je meurs content ! ", disait St. François Régis avant de quitter ce monde. Puissions-nous pouvoir penser de même en songeant à l'Éternité qui nous attend et que nous devons savoir attendre en la préparant !

EXPLICATION

1.- Après la mort, le corps, qui a été quitté par l'âme, devient cadavre et se corrompt. La cérémonie dite du Mercredi des Cendres nous rappelle chaque année cette vérité, au début du temps du Carême. Il n'y a eu d'exception que pour le corps de Jésus et de la Vierge Marie. Il y a aussi parfois exception pour le corps de quelques saints, qui se conservent d'une façon miraculeuse et que tout le monde peut constater et vérifier. Et les parcelles conservées des restes mortels des saints et des Martyrs sont appelées des reliques (:des restes) qu'on honore et vénère.

2.- Mais, à la fin du monde, Dieu reconstituera et fera revivre le même corps que nous avions sur terre. C'est dans la Bible, au livre de Job, XIX, 26, que cela est très clairement annoncé. C'est là une vérité qui engage notre foi ; elle est affirmée en plusieurs endroits dans la Bible. Exemples : " Ceux qui dorment dans la poussière se réveilleront, les un pour la Vie Éternelle, les autres pour la réprobation éternelle. " (Livre de Daniel, XII, 2). Dans le 2ème livre des Macchabées, VII, 9: " Le Roi de l'univers nous ressuscitera pour une vie éternelle. "

Cette vérité est affirmée aussi par toute la transmission fidèle qu'assure l'Église des vérités révélées par le Seigneur, ainsi que par les prières et les offices des morts.

3.- Ce dogme semble même être confirmé par la raison. En effet, il convient de ne pas abandonner pour toujours des membres sanctifiés qui ont été la demeure du Christ-Jésus et les temples du Saint-Esprit. De plus, il est normal que soit reconstitué l'être humain complet, afin de ne pas laisser, durant toute l'éternité, l'âme dans un état imparfait. Et enfin, la logique nous pousse à penser que, selon toute justice, Dieu se doit d'associer à la récompense, ou à la punition, le corps qui a été le compagnon obligé de l'âme et l'instrument de toutes les bonnes et mauvaises actions.

4.- Cette résurrection de nos corps se produira, non pas par l'effet des lois naturelles, mais par la volonté de Dieu. Rien ne se perd dans la nature, et donc aucune parcelle de la matière dont le corps était composé n'est, malgré les apparences, anéanti. Et c'est le grand St. Paul qui, dans sa première épître aux Corinthiens (15, 42-44) nous dit : " La semence devient plante après être passée, elle aussi, par la pourriture. "

5.- Les corps ressuscités seront glorieux et auront les quatre qualités que nous avons signalées plus haut et concernant le corps glorieux de Jésus après sa Résurrection, à savoir :

  1. l' impassibilité (: absence de la souffrance et de la corruption, comme le déclare le Prophète Isaïe, au chap.49 ; ainsi que l'annonce l'Apocalypse au chap. 21). Puis :
  2. la clarté, qui revêtira les corps d'un éclat proportionné à la sainteté dont ils auront été les instruments (Voir le chap. 13 de St. Matthieu). Puis :
  3. l' agilité, qui rendra les corps aussi rapides que la pensée. Et enfin :
  4. la subtilité, qui leur donnera, comme pour notre esprit, de traverser la matière, tout comme la lumière traverse le cristal.

6.- L' âme, contrairement au corps, survit après la mort. C'est que l'âme est un esprit, et n'étant pas composée de parties matérielles, ne peut pas se décomposer. Ainsi, lors de la mort, tout n'est pas mort. Jésus-Christ nous l'a dit et redit dans l'Evangile, et la raison elle-même nous a donné la certitude de l'immortalité de l'âme.

7.- L'autre vie qui suit la mort, commence par un jugement qui fixe irrévocablement l'âme dans sa destinée. C'est là une vérité de foi universellement enseignée dans l'Eglise. St. Paul nous le rappelle dans son épître aux Hébreux, IX, 27 : " Et pour autant qu'il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, -après quoi a lieu le jugement- de même, le Christ, après s'être offert une seule fois... "

8.- Ce jugement portera sur tout le bien et le mal qui ont été faits pendant la vie.

  1. C'est St. Matthieu qui, au chapitre XII, 36 de son évangile, nous dit : " Les humains rendront compte même de toute parole vaine qu'ils auront dites. ".
  2. Le jugement aura lieu immédiatement après la mort. Il sera instantané et tout logiquement irrévocable.
  3. C'est parce que cette confrontation se passe entre l'âme et Dieu, qu'on appelle ce jugement le jugement particulier.
  4. Et c'est immédiatement, et d'elle-même, que l'âme sera en la situation qu’elle aura méritée : ce sera ou le Ciel, pour toujours ; ou l'Enfer, pour toujours ; ou transitoirement le Purgatoire.

9.- Le Purgatoire -mot qui signifie purification- est un " lieu " d'expiation où les âmes qui méritent le Ciel achèvent de se purifier avant d'être admises dans l'Eternité bienheureuse du Ciel.

Lorsqu'on parle de " lieu ", c'est là une manière de s'exprimer, car un esprit ne prend pas de place, il n'occupe aucun volume. Mais ce terme est utilisé parce qu'il fait image et permet une compréhension de la situation, par comparaison avec ce que nous connaissons de nos situations physiques qui donne une place à chaque chose.

10.- Le Purgatoire est une réalité qui doit engager notre foi , parce que :

a) La Sainte Écriture l'enseigne : " C'est une sainte et salutaire pensée de prier pour les morts, afin qu'ils soient délivrés de leurs péchés. " (2ème Livre des Maccha. XXII, 46 ) C'est donc que Notre-Seigneur laisse entendre que certains péchés peuvent encore être remis dans le monde à venir. Voir la réflexion de St. Matthieu XXII, 32. Et c'est St. Paul qui, dans sa 1ère épître aux Corinthiens, III, 15, déclare qu'au jour du jugement, certains " seront sauvés, il est vrai, mais comme à travers le feu. "

b) La Tradition confirme cette réalité : " Depuis les Apôtres, dit St. Jean Chrysostome, c'est une coutume constante de prier et d'offrir le Saint Sacrifice de la Messe pour les morts. " C'est dire qu'il y a, après la mort et pour ces âmes, une possibilité de réhabilitation préparatoire à l'Eternité Bienheureuse en Dieu, et à l'obtention de laquelle militent la prière et le Saint Sacrifice de la Messe offerts dans ce but.

c) La raison reconnaît sans peine la nécessité logique d'un état intermédiaire entre le Ciel et l'Enfer, afin de donner la possibilité aux âmes qui, bien que disposées favorablement, n'ont pas eu le temps, sur terre, de réparer ou de compenser les méfaits de leurs péchés.

11.- Les souffrances du Purgatoire sont du genre de celles subies en Enfer. En effet, elles comportent :

  1. La peine de la privation de Dieu puis
  2. la peine des sens, dont le principal est un tournent comparable à un feu expiatoire ; et enfin
  3. le remords. Mais toutes ces souffrance ne sont que temporaires et compensées par la consolante certitude pour l'âme d'être unie à Dieu après l'expiation.

12.- Deux sortes d'âmes, peut-on remarquer, connaissent le Purgatoire :

  1. Les âmes qui ont encore à se faire pardonner des péchés véniels ;
  2. et les âmes qui, comme nous l'avons dit plus haut, n'ont pas eu le temps, sur terre, d'expier les péchés pardonnés mais non encore réparés.

Car il y a toujours deux points de vue à considérer dans le péché : d'abord l'offense faite à Dieu ; puis la dette que le pécheur contracte et qu'il doit réparer.
Or, si l'absolution ou le regret profond (c'est-à-dire la contrition parfaite) pardonnent effectivement l'offense faite à Dieu, elles ne suppriment pas pour autant la peine encourue ; sauf en cas de bénéfice d'une indulgence gagnée.

(*) Créée par Dieu et pour être unie à Dieu, toute âme ne peut connaître son vrai et définitif bonheur qu'en Dieu. Et lorsqu'une âme est séparée de son corps, n'ayant plus le support qu'était pour elle ce corps, tout spontanément et intensément, elle tend alors avidement vers la Source de tout bien, de tout bonheur vrai et sans mélange : Dieu

Ce bonheur comble, sans attendre, les âmes qui ont mérité de partager ce bonheur avec Dieu et en Dieu. Tandis que les âmes coupablement réprouvées en sont des plus douloureusement et définitivement privées. Et il en est de même pour les âmes du Purgatoire, puisqu'elles sont privées des mêmes consolations ; mais à un degré moindre cependant, puisque cette insupportable souffrance ne sera que " temporaire ".

A noter que le terme : " temporaire " ne convient pas vraiment ; car l'éternité en laquelle on entre après la mort, ne connaît pas le " temps ". Elle est un " éternel présent ". Mais c'est là une façon coutumière de s'exprimer, afin de se faire une idée rapprochante de ce que nous ne connaîtrons qu'après la mort. .

13.- Le Ciel . Il est encore appelé de plusieurs noms : le Paradis, l' Éternité Bienheureuse, la Vie Éternelle, le Royaume Éternel, ou Royaume de Dieu, le Royaume des Cieux, la Maison du Père, la Jérusalem Céleste. Etc...

C'est une vérité dogmatique et qui engage donc notre foi, que de tenir l'existence du Ciel pour une vérité absolue. Cela se prouve par le fait que :

  1. le Ciel est le but de la création et de la Rédemption opérée par Notre-Seigneur. Et c'est ainsi que chaque page ou presque de la Bible affirme son existence, ou y fait allusion.
  2. Jésus a attesté à maintes reprises la réalité du Ciel. Par exemple, en l'Evangile de St. Matthieu, V, 12 : " Réjouissez-vous, car votre récompense sera grande dans les Cieux ! " Et encore ceci : " Venez, les bénis de mon Père, prenez possession du Royaume qui vous a été préparé depuis l'origine des temps ", lisons nous en St. Matthieu, XXV, 34. Et c'est St. Paul qui écrit aux chrétiens de la ville de Corinthe, en sa 2ème épître à eux adressée, ch.5 : " Nous avons une Maison qui est l'ouvrage de Dieu : une Demeure éternelle dans le Ciel. "
  3. Par ailleurs, tous les peuples ont toujours cru à la nécessité d'un lieu ou d'un état de délices pour récompenser les humains vertueux et satisfaire leurs insatiables aspirations au bonheur parfait et sans fin. Ce n'est, certes pas là, un argument rationnel, mais seulement psychologique. Il a cependant son importance, tout être humain sans exception désirant essentiellement la satisfaction apportée par la joie, le bonheur, la félicité sans fin.

14.- Le Ciel, qui est la contemplation de Dieu et partage de Son bonheur parfait, est éternel. En effet, Dieu n'a aucune raison de retirer le bonheur de leur récompense à ceux qui ont mérité ce bonheur. Et un Ciel temporaire ne serait plus un Ciel de joie totale et constante, si on en connaissait la fin.

15.- Ce qui constitue l'immense bonheur du Ciel, c'est :

  1. L'exemption de tous les maux.
  2. Mais la béatitude et la gloire du Ciel, c'est avant tout et essentiellement ce que la théologie appelle la Vision intuitive qu'on aura et connaîtra, de plus en plus et de mieux, sans arriver cependant à son épuisement : la connaissance toujours plus approfondie et constamment grandissante de Dieu "tel qu'Il est" (St. Jean 1ère épître, ch. 3) en la splendeur de son Être divin. Tandis que St. Paul, lorsqu'il s'adresse aux Corinthiens (1ère Cor.13), emploie les termes de " face à face " avec Dieu.

16.- Et tout logiquement, ce qui caractérise l'état du bonheur céleste, c'est un amour ardent et souverain qui naît tout logiquement de cette connaissance de Dieu, et qu'on appelle l'Amour Béatifique qui place l'âme dans une extase ineffable et qui durera toujours. Et c'est encore St. Paul -lui qui a eu le privilège de connaître, pendant quelques instants sur terre, le bonheur du Ciel- qui déclare dans la même épître aux Corinthiens, II, 9: " l'œil de l'homme n'a point vu, son oreille n'a point entendu, son cœur n'a jamais senti ce que Dieu réserve à ses élus ! "

17.- Puis c'est la joie de contempler et d'aimer Notre-Seigneur, la Sainte Vierge,les Anges et les saints ; tous ceux que nous avons connus et aimés : parents, amis, etc... Il y aura aussi la joie de connaître et de comprendre dans la clarté, l'œuvre créatrice, les secrets de la Providence, les merveilles de la grâce, les mystères de la foi, les sciences humaines ; etc...

18.- Il est à noter que le degré de gloire variera suivant les mérites de chacun. Toujours dans la même épître aux Corinthiens, III, 8, Saint. Paul précise : " chacun recevra la récompense qui lui revient, selon son travail." Mais tous les élus seront parfaitement heureux ; sans envie ni jalousie du bonheur différent des autres élus.

19.- L' Enfer est classiquement défini comme étant "un lieu de tourments éternels." Il consiste essentiellement dans l'horrible privation de Dieu, alors qu'une âme séparée de son corps ne peut être heureuse qu'en la possession de son Dieu qui l'a créée dans ce but. L'âme est alors dans un perpétuel désir inassouvi qui engendre un désespoir et un remords que le Prophète Isaïe compare à un "ver rongeur qui ne mourra jamais" (ch. 66). C'est cela qu'on appelle "la peine du dam", ou encore : la damnation.

20.- Il y a aussi en Enfer : la peine des sens, c'est-à-dire les tourments sensibles, à savoir la privation de toutes les satisfactions, "les ténèbres, les pleurs et les grincements de dents" que rapportent les Évangiles de St. Marc et de St. Matthieu. Et l'on distingue aussi, en Enfer, un feu dévorant qui ne s'éteindra pas, à la manière d'une fièvre ardente qui brûle sans consumer.

21.- L Enfer est éternel. Nous le savons par l'Écriture Sainte (Isaïe XXXIV,14). Par le témoignage très clair de Jésus qui l'a affirmé bien des fois. Et l'on peut même dire que la raison nous l'indique : un arbre tombé, demeure du côté où il est tombé ... Et par ailleurs, il est manifeste que le péché de celui qui est endurci en son attitude, constitue une offense d'une malice infinie envers Dieu, et qui mérite donc une peine infinie. Sans l'Enfer, la justice de Dieu n'existerait pas, étant donné que les sanctions d'ici-bas ne suffiraient pas.

22.- Beaucoup ne croient pas en l'existence de l'enfer ; ou s'ils en acceptent l'existence, pensent qu'il est " vide " de toute âme. Cependant, c'est là un dogme absolu : Dieu l'affirme. Notre-Seigneur en a parlé quatorze fois dans l'Evangile (Saint. Mat XXV, 41. Saint. Marc IX. Saint. Luc VII ; etc.) La parabole du pauvre Lazare et du mauvais riche, en Saint. Luc XVI, est significative à cet égard.

N.B. Il ne faut pas confondre l' Enfer avec "les enfers", appelés Schéol par les Hébreux et où les âmes de ceux qui étaient morts avant le rachat des péchés par Jésus, mais qui méritaient le Ciel, attendaient, dans la privation de Dieu, mais sans en souffrir, la Rédemption.,

QUESTIONS DU CHAPITRE DIX-NEUF

1.- Qu'est-ce que la mort ?

- La mort est la séparation de l'âme et du corps.

2.- Après la mort, que devient notre corps ?

- Après la mort, notre corps tombera en poussière, mais Dieu le ressuscitera à la fin du monde.

3.- Que deviendra notre âme après la mort ?

- Après notre mort, notre âme paraîtra devant Dieu pour être jugée sur ses bonnes et mauvaises actions. C'est ce qu'on appelle le "Jugement particulier"

4.- Où sera notre âme après le " jugement particulier " ?

- Après le " jugement particulier ", notre âme sera : ou au purgatoire, ou au ciel, ou en enfer, selon ce qu’elle aura mérité durant sa vie sur terre.

5.- Qu'est-ce que le purgatoire ?

- Le Purgatoire est un " lieu " de souffrance où les âmes des justes achèvent d'expier leurs péchés avant d'être au ciel.

6.- Qu'est-ce que le ciel ?

- Le ciel, ou Paradis, est un " lieu " de bonheur parfait et sans fin ou les anges et les saints voient Dieu et Le possèdent pour toujours.

7.- Quelles sont ceux qui vont au Ciel ?

- Ceux qui vont au Ciel sont ceux qui meurent en état de Grâce et qui n'ont plus aucune peine à subir pour leurs péchés.

8.- Qu'est-ce que l'Enfer ?

- L'Enfer est un " lieu " de tourments où les pécheurs impénitents sont pour toujours séparés de Dieu et endurent avec les démons des souffrances qui ne finiront jamais.

9.- Quels sont ceux qui vont en Enfer ?

- Ceux qui vont en Enfer sont ceux qui meurent coupablement en état de péché mortel.

10.- Quand aura lieu le Jugement général appelé aussi Jugement dernier ?

- Le Jugement général se fera à la fin du monde, quand Jésus-Christ reviendra visiblement sur la terre pour juger solennellement tous les humains…

CONSÉQUENCES PRATIQUES

A.- Il est salutaire de penser de temps en temps, et même assez fréquemment, aux " fins Dernières " que nous connaîtrons tous : la mort, le jugement de Dieu, la destinée sans fin de notre âme, et à la gloire de Dieu à manifester par la réussite de notre vie terrestre.

B.- Songeons, en effet, à la gloire que Dieu retire des âmes qu'Il a créées dans ce but et qui parviennent à la Vie éternelle et heureuse du Ciel : Nous aimant comme un père très attentif et généreux, tout en sachant que Dieu n'a besoin de rien ni de personne pour être heureux, c'est pour Lui une consolation et comme une récompense de son œuvre d'amour pour nous.

C.- Pensons aussi au bonheur merveilleux et indicible qui est celui que connaît une âme du Ciel : l'union des plus intimes avec Dieu, en Dieu Lui-même ! Et puis, cet autre bonheur parfois si ardemment désiré : retrouver ceux que nous avons tant aimés et dont la mort nous a rendus si tristes, et comme désemparés.

D.- Enfin, que cette pensée fréquente de la rétribution de nos actes terrestres nous aide puissamment à résister aux diverses tentations du Démon, et donc à fuir le péché qui est le mal et l'obstacle majeur à la gloire que nous devons rendre à Dieu par notre manière de vivre sur terre, l'obstacle aussi à notre propre bonheur dans l'éternité.

E.- Le 2 novembre de chaque année, l'Église célèbre la commémoration de tous les défunts. Ce jour-là, mais aussi fréquemment, pensons à prier pour les àmes du purgatoire, et à mériter pour elles. Faisons célébrer des messes pour leur repos en Dieu. C'est là un devoir de reconnaissance envers un certain nombre d'entr'elles que nous avons connues et aimées et qui nous ont fait du bien. Et pour d'autres, le moyen de réparer les fautes que nous leur avons peut-être fait commettre sur terre.

F.- Et puis, dans un égocentrisme bien légitime, n'oublions pas que les Âmes du Purgatoire peuvent beaucoup pour nous : elles sont, en notre faveur, nos ambassadrices auprès de Dieu le Père, de Jésus, de Marie, des Anges et des Saints du Ciel.

Dieu Tout-Puissant et Éternel, nous prions Votre Bonté de donner à Vos serviteurs, par l'action de nos prières, la force de votre Grâce, pour qu'à l'heure de notre mort l’Ennemi ne l'emporte pas sur nous, mais que nous méritions d'effectuer, en compagnie de Vos Anges, le passage vers la Vie Éternelle !

Nous Vous le demandons par Jésus-Christ, Votre Fils et Notre-Seigneur, Lui qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous en l' Unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles : Ainsi soit-il !

(D'après la postcommunion de la Messe votive pour demander la grâce d'une bonne mort.)