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MANUEL D'INSTRUCTION ET D'EDUCATION RELIGIEUSES
Abbé Lucien Arène, Aumônier d'Ecoles libres
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13 - L' ENFANCE ET LA VIE PUBLIQUE DE JÉSUS

RÉFLEXION

A- En fait, nous ne savons que très peu de choses concernant l'enfance de Jésus. Mais cela n'est pas étonnant : Écrire, au temps de Notre-Seigneur, était une entreprise difficile et coûteuse, parce que les Scribes étaient plutôt rares et cela revenait cher, compte-tenu les matériaux dont les scribes disposaient pour cela.

B- Il convenait surtout que l'on portât toute l'attention sur ce que Jésus avait dit ou fait et qui concernait le but essentiel de sa mission sur la terre, c'est-à-dire l'enseignement qu'il a prêché, puis son œuvre de Rédemption, laquelle a abouti à son sacrifice sur la croix, puis à sa Résurrection.

EXPLICATION

La vie de Jésus - enfant.

Nous savons seulement que :

1.- Jésus a été conçu en Marie, sa mère, par l'intervention de l'Esprit-Saint, n'ayant eu ainsi qu'un seul parent, conformément aux annonces des Prophètes David, Isaïe, etc ... ( " Voici qu'une jeune-fille, vierge, concevra et enfantera un fils ", prédit le Prophète Isaïe, 725 ans avant la réalisation des faits).

2.- Que Jésus est né à Bethléem, petite ville de la province de Judée, dans une pauvre étable, conformément à la prophétie du Prophète Michée. (vers 700 avant Jésus).

3.- Qu'il reçut la visite des bergers de la région ; puis que, le huitième jour après sa naissance et en obéissance à la loi religieuse, Il reçut officiellement son nom de Jésus, au moment de la cérémonie de son baptême juif.

4.- Qu'Il fut présenté au Temple comme premier-né garçon, afin d'y être offert et consacré à Dieu, comme cela était la coutume. Cette cérémonie comprenait aussi celle de " la Purification " de sa mère, Marie.

5.- Qu'Il fut visité, plus tard, par des Mages venus d'Orient, ce qui manifesta le caractère missionnaire et universel de la mission qui devait être celle du Messie-Sauveur.

6.- Qu'Il dût être transporté en Égypte par St. Joseph et Marie, afin d'y être protégé du massacre des petits enfants de la région de Bethléem. Ce " Massacre des Saints Innocents " avait été ordonné par le cruel et jaloux roi Hérode qui voulait le faire périr, par crainte que Jésus ne devint roi à la place d'un de ses fils.

7.- Que, revenu d'Egypte après la mort d'Hérode, vers l'âge de douze ans, Il monta avec Marie et Joseph à Jérusalem pour la grande fête de Pâque et qu'il y resta dans le Temple à s'entretenir avec les spécialistes de la Loi religieuse ; et que ses parents ne l'y retrouvèrent qu'au troisième jour après leur départ de la ville.

8.- Que Jésus retourna à Nazareth avec Joseph et Marie, où Il vécut jusqu’à l'âge de trente ans, sans s'y faire connaître comme étant le Messie.

La vie publique de Jésus - le Messie.

1.- Il est évidemment impossible, dans le cadre de ce manuel, de raconter ni même de résumer d'une façon quelque peu étendue, ce que l'on appelle " la vie publique de Jésus ", c'est-à-dire la période pendant laquelle, de trente à trente-trois ans, Il a prêché la sainte dDoctrine. C'est l'Evangile qui, écrit par quatre auteurs différents (les Évangélistes St. Matthieu, St. Marc, St Luc et St. Jean), nous rapporte l'essentiel de ce que Jésus a dit et fait durant ces trois ans.

2.- Voici, dans un certain ordre chronologique, les principales étapes de la vie publique de Notre-Seigneur, telles que les Évangélistes nous les présentent :

  1. Jésus commença sa vie publique par un acte d’humilité : Jean-Baptiste, dont le rôle était de faire savoir que le Messie était venu, puis d'inciter le peuple à la conversion, afin de bien accueillir ce que le Sauveur lui apportera, Jean-Baptiste donc, dans un geste plein du symbole de l'acceptation de la purification des âmes bien disposées, donnait le baptême à ces personnes prêtes à bien accueillir le Messie. Et Jésus, en tant que représentant l'humanité pécheresse mais repentante, voulut Lui aussi recevoir ce baptême de Jean.
  2. Et c'est à cette occasion et au moment où Jésus venait de recevoir le geste de Jean, que le Saint-Esprit manifesta à tous ceux qui étaient là, la divinité de l'homme Jésus : ce qui authentifiait bien la qualité de Messie de Jésus et l'origine manifestement divine de sa mission dans le monde : " Celui-ci est mon Fils, le Bien-aimé, qui a toute ma faveur : Écoutez-Le ! "
  3. A peu de temps de cet événement, Jésus se retire dans un endroit désertique où, par le jeûne et la prière, Il se prépare, pendant quarante jours, à sa mission. (Et c'est en mémoire de cette quarantaine que l'Eglise a institué le Carême qui doit nous préparer à la grande célébration de Pâques).
  4. C'est durant ces jours-là que nous voyons le Démon-Tentateur essayer d'assaillir l'homme-Jésus, dont il prévoyait le rôle éminent, en déployant contre Lui diverses tentations susceptibles, peut-être, de Le faire succomber à l'orgueil. Et la réponse de Jésus à Satan est pour nous tout un programme, face aux diverses tentations qui peuvent parfois nous assaillir : " Arrière, Satan ! Car il est écrit : C'est le Seigneur-Dieu, seul, que l'on doit adorer ; et à Lui, seul, que l'on doit rendre un culte ! "
  5. Revenu au milieu des foules, Jésus leur fut présenté par Jean-Baptiste comme étant bien le Messie attendu: " Voici l’Agneau de Dieu, Celui qui enlève les péchés du monde ! " Vers ce qui semble être le début de la deuxième année de sa prédication, Jésus se mit à recruter des collaborateurs qu'on appelle les Apôtres. Ce furent tout d'abord : André et Jean ; puis Simon - frère d'André et qui, recevant de Jésus le surnom de Pierre (= pierre-à-bâtir), sera le premier Pape. Puis Jésus recruta d'autres Apôtres : Jacques, frère de l'Apôtre Jean (dit " Jacques-le-Majeur ", comparativement à un autre Apôtre Jacques) ; puis les huit autres Apôtres : Thomas, Jacques le Mineur, Philippe, Bartholomée, Matthieu, un autre Simon, puis Thaddée, et enfin Judas, surnommé 1'lscarioth (du nom du village de Samarie dont il était originaire) et qui trahira son Maître pour de l'argent...
  6. Les Apôtres de Jésus furent donc au nombre de douze. Tout en continuant par moments à faire leur métier, ces hommes fréquentaient assidûment le Maître. Ils furent les témoins des miracles faits par Jésus et ils étaient attentifs à son enseignement, L'aidant en son ministère en prêchant eux-mêmes la doctrine enregistrée et préparant les gens des différentes contrées de la Palestine à recevoir matériellement et psychologiquement le Messie-Sauveur. Ce sont eux qui seront constitués, vers la fin de la mission terrestre de Jésus, chefs de l'Eglise, et continuateurs de l'œuvre du Maître.
  7. Pendant trois ans, Jésus prêcha donc l’Évangile, c'est-à-dire la "Bonne Nouvelle" de la venue du Sauveur et, en même temps, celle de l'heure de la Rédemption rendue possible pour toute âme bien disposée. Cette prédication, Jésus l'a faite constamment et partout : dans les synagogues de toutes les villes, de tous les villages, dans le temple de Jérusalem, sur les places publiques, dans les maisons de ceux qui Le recevaient et souvent aussi au bord du lac. Il s'adressait à toutes les foules : riches ou pauvres, femmes, enfants, bien-portants et malades ; que les gens soient fervents ou indifférents, voire même pécheurs connus comme tels par le public. Il entretenait tout le monde des choses de Dieu, du modèle à suivre pendant notre vie sur la terre, et de la destinée de nos âmes selon le comportement de chacun durant sa vie ici-bas.
  8. Vers la fin de la troisième année de la prédication de Jésus, les événements se précipitèrent. En effet, bien des opposants et des ennemis de Jésus, ne voulant pas accepter sa prédication en raison des contraintes qu'elle supposait et constatant l' influence grandissante de Jésus parmi le peuple, dont une bonne partie se détournait des principaux chefs religieux, certains de ceux-ci, sous l'initiative et la direction du Grand-Prêtre Caïphe, fomentèrent un complot contre Jésus, afin de Le supprimer.
  9. Au lieu de choisir la fuite devant le grave danger qui Le menaçait, Jésus offrit le sacrifice suprême de sa vie terrestre, en réparation des péchés du monde : Condamné si injustement, Il mourut sur la croix, un certain vendredi - appelé depuis " vendredi-Saint " - donnant ainsi à l'humanité l'exemple le plus parfait et le plus méritoire de la charité la plus authentique, en même temps que la possibilité à toutes les âmes " de bonne volonté et d'intention droite ", d'être rachetées par les mérites du Christ-Sauveur.
  10. Et pour manifester l'efficacité de la valeur de ce rachat rendu possible à l'humanité que, dans une nouvelle et très éclatante preuve de Sa divinité, conformément à ce que divers Prophètes avaient aussi annoncé, Jésus ressuscita, glorieux, le troisième jour après sa mort.

3.- L'enseignement de Jésus eut trois grandes qualités principales :

A - C'était un enseignement pratique et accessible à tous :

En effet, Jésus était clair et précis, s'exprimant dans un langage direct et mis à la portée de ses auditeurs. C'est ainsi qu'Il enseignait les vertus les plus hautes avec une extrême simplicité. Pour cela, Il se servait d'images et de comparaisons, inventant parfois certaines situations, afin de donner des exemples facilitant la compréhension de sa pensée : C'est là ce qu'on appelle des "paraboles". Les Évangiles en rapportent une quarantaine parmi la très grande quantité de celles qu'Il a largement utilisées dans son enseignement. De la sorte, tout le monde pouvait comprendre : les lettrés comme les ignorants, les gens d'humble condition sociale ou culturelle, comme les gens cultivés.

B - C'était aussi un enseignement plein de certitude et d'autorité :

Jésus connaissait les Saintes-Écritures de la Bible, mais en tant que Dieu, Il était en possession des secrets divins. Il s'exprimait donc avec une assurance tranquille et limpide. Et tout était, dans ses propos, d'une logique parfaite, sans flatter les passions ni rechercher son propre succès oratoire. Par ailleurs, Il n'épargnait pas les injustices, les abus, les hypocrisies ; sans ménager la vérité à qui que ce fut. Et cependant, Il agissait en tout et partout avec la plus grande charité, se montrant plein d'attention spéciale et de tendresse pour les petits, les faibles, les malheureux, les pécheurs et les enfants.

C - Enfin, son enseignement était cohérent et harmonieux :

Cela veut dire que l'enseignement de Jésus était sans aucune contradiction ni fissure. On comprend alors que, depuis vingt siècles, il faut y revenir sans cesse et sans que l'on ait pu épuiser son contenu. On comprend surtout que les foules, nombreuses et pourtant variées, se soient précipitées pour entendre le Maître. Jésus était même obligé, parfois, de gravir une colline ou de monter dans une barque pour s'adresser à ces foules. Et celles-ci L'acclamaient ouvertement, ou Le suivaient jusque dans les lieux inhabités...

4.- Les principaux thèmes de l’enseignement de Jésus sont les suivants :

  1. Jésus proclame que Dieu est notre Père très aimant. C'était là un enseignement nouveau pour des Hébreux qui s'étaient fortement éloignés de l'enseignement primitif donné par Moïse. De plus, le peuple était habitué à entendre parler surtout de "stricte justice", symbolisée par la loi du talion (" œil pour œil, dent pour dent ") , tandis que Jésus prêchait une loi d'amour et de charité exigeant d'aller désormais plus loin dans le comportement envers Dieu, comme à l'égard du prochain, quel qu'il soit.
  2. Sans doute, comme l'enseignaient les chefs religieux de l'Ancienne Loi, Dieu reste la Majesté Toute-Puissante et la Sainteté Infinie qu'il faut vénérer et craindre ; mais surtout, dit Jésus, Dieu est un Dieu Providence, un Dieu de Justice et d'Amour, un Père plein de bonté et de miséricorde envers le pécheur repentant. Et Jésus donne Lui-même, en tant qu'homme, un magnifique exemple d'amour pour ce Dieu-Père, en Lui rendant gloire, en Le proclamant comme aimant toujours les hommes et en employant tout son zèle pour que son "règne arrive sur la terre comme au Ciel".
  3. Jésus enseigne que le "règne de Dieu" ne sera pas un règne temporel, terrestre, comme le rêvaient les Juifs : Ceux-ci comptaient bien redevenir un grand peuple et tout dominer, grâce à la venue du Messie-Sauveur, lorsqu'Il se manifesterait ; ce en quoi ils étaient partiellement excusables, ayant souffert, pendant plus de six siècles, de l'humiliation et des dures conséquences des occupations étrangères successives du pays ; et cela, en contradiction avec la mission que Dieu leur avait donnée jadis. Jésus le précisa clairement : le Royaume qu'Il prêche et promet, " n'est pas de ce monde " : c'est le Royaume des âmes régénérées par le Sacrifice qu'Il offrira, et par la fidélité aux vertus qu'Il a rappelées.
  4. Pour constituer ce Royaume, Jésus annonce qu'Il est l’envoyé de Dieu, le Messie promis et attendu. Tandis que les Juifs avaient rêvé d'un Messie glorieux, politique, triomphant. C'est ainsi que, traversant un jour la Samarie avec ses disciples, Jésus déclara très clairement à une femme venue au puits de Jacob pour y puiser de l'eau : " le Messie, c'est moi qui vous parle ! " Même affirmation faite par Notre-Seigneur devant Caïphe et devant Ponce-Pilate qui Lui demandaient s'Il était vraiment le " fils de Dieu ". Certains sectaires, attachés à leurs idées et rejetant l'enseignement exigeant de Jésus, notamment ceux qu'on appelait les Pharisiens, refusèrent de reconnaître en Jésus le Messie.
  5. Par ses déclarations, mais aussi par ses nombreux et merveilleux miracles, Jésus manifesta concrètement ses qualités de Messie et de Dieu-fait-homme. D'ailleurs, la sainteté éminente qui était la sienne, constituait déjà pour les gens qui Le suivaient, le signe manifeste de sa divinité ; ainsi d'ailleurs que le fait que les prophéties qui avaient été faites à son sujet, se réalisaient parfaitement en Lui.
  6. Il y eut encore une autre preuve que Jésus donna de sa divinité et qui n'échappa pas au peuple : celle donnée par son pouvoir, fréquemment exercé, de pardonner les péchés.
  7. La doctrine prêchée par Jésus précisait bien que, pour participer à la vie surnaturelle et divine qu'Il était venu apporter, il fallait qu'on Le suive en ses enseignements, comme sur la route des vertus , que l'on accepte de se faire violence et de prendre chacun sa propre croix en acceptant les contraintes et les sacrifices, renonçant en même temps à la violence orgueilleuse, à l'esprit de richesse et des plaisirs, à l'égoïsme, à la sensualité, à la vanité, à la rapine, au vol, au mépris des autres, à l'égoïsme, mais de pratiquer au contraire : l'humilité, la simplicité, l'esprit de pauvreté et une certaine austérité de vie, la pureté des mœurs, tant dans notre esprit que dans notre corps, la justice, la générosité, la patience, le don de soi, l'attention à "l'autre", quel qu'il soit, le pardon des injures, bref : une authentique et surnaturelle charité.
  8. Jésus résuma un jour tout son programme en proclamant, comme la charte de son enseignement, en ce qu'on appelle le Discours sur la montagne. Il le fit en déclarant devant ses auditeurs :

" Bienheureux ceux qui ont l'esprit de pauvre, car le Royaume des Cieux sera à eux ! "
" Bienheureux les doux, car ils hériteront de la terre "
" Bienheureux les affligés, car ils seront consolés ! "
" Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la Justice, car ils en seront rassasiés ! "
" Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! "
" Bienheureux ceux qui sont purs de cœur, car ils verront Dieu ! "
" Bienheureux les pacifiques, car ils seront appelés " fils de Dieu " ! "
" Bienheureux ceux qui seront persécutés pour la justice, parce que le Royaume des Cieux leur est promis ! "

QUESTIONS DU CHAPITRE TREIZE

 l) Où est né Notre-Seigneur Jésus-Christ ?

- Jésus est né à Bethléem, petite ville de la Judée, dans une pauvre étable.

2) Quand l'Eglise célèbre-t-elle la naissance de Jésus ?

- L'Eglise célèbre la naissance de Jésus à Noël, le 25 décembre.

3) A qui la naissance de Jésus fut-elle d'abord annoncée ?

- La naissance de Jésus fut d'abord annoncée aux bergers de la région.

4) Jésus-Christ est-Il vraiment Dieu ?

- Oui, Jésus-Christ est vraiment Dieu, puisqu'Il est la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité, égale en tout au Père et au Saint-Esprit.

5) Comment savons-nous que Jésus est vraiment Dieu ?

- Nous savons que Jésus est vraiment Dieu parce que :

Il l'a dit clairement et qu'Il n'a jamais menti ;
Il l'a prouvé en accomplissant les prophéties concernant le Messie ;
En pardonnant les péchés par sa propre puissance ;
En faisant des miracles par sa propre puissance, dont celui de se ressusciter.

6) Combien y a-t-il de nature en Jésus ?

- En Jésus, il y a deux natures : La nature humaine et la nature divine. Il est donc à la fois Dieu et homme.

7) Quand Jésus reçut-Il le nom de Jésus, c'est-à-dire Sauveur ?

- Jésus reçut officiellement son nom, huit jours après sa naissance, à l'occasion de son baptême juif.

8) Quand Jésus fut-Il offert à Dieu dans le temple de Jérusalem ?

- Jésus fut présenté dans le Temple et offert à Dieu quarante jours après sa naissance, et qui est aussi le jour de la Purification de Marie, sa mère.

9) Quelle fut la vie de Jésus à Nazareth ?

- La vie de Jésus à Nazareth fut une vie exemplaire de prière, de travail et d'affectueuse obéissance à Marie et à Joseph.

10) La Vierge Marie doit-elle être appelée aussi "notre mère" ?

- Oui, la Vierge-Marie doit être aussi appelée " Notre Mère ", parce que Jésus-homme est notre frère et que, sur la Croix, Il nous a confiés à sa mère par St. Jean l’Évangéliste.

CONSÉQUENCES PRATIQUES

 1.- Être chrétien, c'est d'abord se référer à Jésus. Efforçons-nous donc de conformer toute notre vie à ce que Jésus est venu nous enseigner. Et pour cela, apprenons ou réapprenons les vérités que Notre-Seigneur nous a enseignées, en ayant recours à des ouvrages et autres moyens qui concernent l'enseignement des vérités de la Religion. Nos leçons de catéchisme deviennent rapidement lointaines à cause du temps qui passe bien vite : Reprenons donc contact, de diverses manières, avec l'enseignement de Jésus.

2.- Un bon moyen de reprendre contact avec cet enseignement de Jésus sera de lire et de relire, par moments et par parties plus ou moins longues, l'Évangile en l'un ou l'autre récit de tel ou tel des quatre Évangélistes qui l'ont rédigé.

3.- Un ouvrage, très ancien mais fort bien fait et de constante actualité a été écrit : C'est " L'Imitation de Jésus-Christ ". Essayons de nous le procurer et d'en lire, de temps en temps, quelque chapitre, même pris au hasard. On sera surpris de l'opportunité des réponses qu'il apporte à nos difficultés ou problèmes du moment .!

4.- Efforçons-nous de porter notre nom et de vivre notre état de chrétiens avec dignité, fierté et exemplarité ! Ne pas avoir honte d'être chrétien et de le paraître, en toute simplicité, mais courageusement.

5.- Défendons les vertus chrétiennes, ainsi que notre doctrine sainte, l'Église et les personnes consacrées à Dieu, lorsqu'il en est fait attaques par les ennemis de l'Église et de la Religion. C'est alors l'honneur de Jésus-Christ que nous défendrons!

6.- Et n'oublions pas que ce sont nos péchés personnels qui ont conduit Jésus sur la croix ; tout en admirant et exprimant notre reconnaissance envers Dieu de s'être fait l'un d'entre nous, pour nous sauver et nous unir finalement à son Amour, en vue de partager parfaitement et éternellement, si nous le méritons, le Bonheur parfait en son intimité parfaite et éternelle !



LE PAYS DE NOTRE-SEIGNEUR

La Palestine


Le pays où la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ s'est écoulée s'appelle la Palestine. C'est l'ancien Pays de Canaan.

Le climat y est doux, situé à l’Est de la Mer Méditerranée. Il est coupé, du Nord au Sud par un petit fleuve de 160 km. de long - le Jourdain, qui, après avoir traversé dans sa partie Nord le poissonneux lac de Génésareth, ou de Tibériade, se jette dans une mer fermée appelée "Mer Morte", tant la salinité de celle-ci est forte et encombrée de diverses substances chimiques qui empêchent toute vie animale ou végétale en elle.

Au temps de Jésus, faisaient partie de la Palestine deux provinces, plutôt désertiques, qui bordaient le côté Est du Jourdain : au Nord, la Décapole et au-dessous de celle-ci, la Pérée. Trois autres provinces principales sont situées entre le fleuve et la mer Méditerranée et dont la superficie est celle d'un grand département français. Ce sont : au Nord, la Galilée qui est la province la plus riante et la plus fertile où se trouvent Nazareth, Cana et Capharnaüm. Au milieu, la Samarie, peuplée alors de dissidents schismatiques. Puis au Sud, la Judée où se situe principalement la ville capitale de la Palestine : Jérusalem, bâtie sur un promontoire où dominait le temple.

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Ce temple, construit sous le roi Salomon, entre -969 et -962, fut pillé et grandement détruit par le roi Babylonien : Nabuchodonosor, en - 588, puis restauré par un résistant patriote - Judas Macchabée, en - 165. Le Temple était alors le centre de toute la vie religieuse juive et de très nombreux pèlerinages. Toutes les villes et les villages avaient leur lieu de réunion pour la prière et l'instruction religieuse appelé " synagogue " ; mais seul le temple de Jérusalem était destiné aux sacrifices. Revêtu de marbre, de boiseries précieuses, d'or et d'argent, ce saint lieu scintillait au-dessus de la ville, au milieu d'une esplanade de 225 mètres de côté (qui existe toujours), où se trouvaient diverses cours ou " parvis ", avec des portiques...

LES PAYS DE LA BIBLE

C'est là que les prêtres de l'époque officiaient autour d'un autel de bronze situé en plein air devant le temple. C'est aussi en ces endroits que siégeaient les "Docteurs de la Loi religieuse", qui étaient les professeurs religieux de l'époque, sous la direction d'un Conseil appelé " Sanhédrin " et que présidait le Grand-Prêtre.

Au point de vue civil, la Palestine du temps de Jésus était tributaire des Romains, depuis environ 40 ans. Ils y avaient installé comme roi : Hérode. Mais c’étaient eux qui administraient effectivement le pays en la personne de leur procurateur Ponce-Pilate.