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de l'ouvrage RÉFLEXION A. En raison de son amour pour les humains, malgré le péché, Dieu a eu pitié de nous et a voulu nous donner la possibilité de nous racheter et de rétablir ainsi nos bonnes relations avec Lui. B. Logiquement, c'est l'offensant qui doit faire réparation envers l'offensé. Ce sont donc les humains qui doivent réparer. Mais Dieu étant parfait, la réparation doit être parfaite. Or, les humains sont dans l'incapacité de réaliser une uvre parfaite, imparfaits qu'ils sont déjà par rapport à Dieu et, de plus, déchus qu'ils sont devenus à cause du péché ! Apparemment, la réparation est donc impossible... C. Mais par pur amour pour nous, et afin que ce qui est juste puisse cependant se réaliser, d'une part, et pour que la réparation soit parfaite, d'autre part : Dieu s'est incarné, en ajoutant à sa nature divine, la nature humaine. Le résultat, c'est JÉSUS, le Messie-Sauveur. Notre-Seigneur Jésus-Christ a donc agi en réparateur, au nom et au profit de la nature humaine pécheresse. C'est là, l'uvre merveilleuse d'intelligence et d'amour que Dieu a réalisée par son Incarnation, puis par sa Rédemption. D. Pour réaliser son plan, Dieu a voulu préparer sa venue par le choix d'un peuple qu'il a formé religieusement et moralement. Ce peuple a été le " Peuple Hébreu ", dont les descendants sont les Israélites appelés aussi les Juifs. En raison de sa mission, on appelle également ce peuple : le "Peuple choisi", ou encore : "le Peuple de Dieu". Son rôle principal a été de se préparer à la venue du Messie-Sauveur, puis de prêcher ensuite à tous les peuples de la terre, la conversion à la seule vraie Religion révélée par le seul vrai Dieu. E. La préparation de la venue du Sauveur promis a débuté aux environs de 1900 ans avant sa réalisation. Toute l'histoire de cette période préparatoire est appelée l' "Histoire Sainte". Cette histoire se divise en les quatre grandes périodes qui ont été quelque peu détaillées dans le chapitre précédent. EXPLICATION l.- La (vraie) science nous fait progressivement mieux connaître le
passé des humains. Et c'est l'Histoire qui nous apprend que ceux-ci vécurent, durant de
très longs siècles, dans le paganisme et l'idolâtrie. Partout se mirent à régner,,
avec la loi du plus fort, l'inconduite, l'esclavage, l'injustice, l'égoïsme et la haine. 2.- Pour la raison que seul Il connaît, on remarque que Dieu fit
attendre ce Sauveur durant de longs siècles, après que ce Messie fut annoncé à nos
premiers parents (Voir Genèse, chapitre 2). Puis il fut annoncé aux Patriarches : à
Jacob, fils d'Isaac et donc petit-fils d'Abraham (= Genèse chapitre 49, verset 1 0). 3.- Le Messie-Sauveur fut ensuite annoncé au peuple hébreu par l'intermédiaire des Prophètes, dont un des rôles principaux fut aussi d'annoncer des événements futurs connus de Dieu seul. Ces annonces, appelées " prophéties ", donnèrent parfois des précisions sur la personnalité qui sera celle du Messie-Sauveur et dont voici les principales d'entr'elles :
4.- Pour juger de la concordance de ces prophéties avec leur réalisation durant la vie de Jésus-Christ, voici quelques exemples : (Psaume 21 du roi David : Ici, mille ans avant la Passion de Jésus, David annonce en des détails saisissants certaines des souffrances de Jésus) : " Mon Dieu, pourquoi M'as-tu abandonné ?... Je suis rendu à l'état de ver de terre et non plus à celui d'homme. Je suis devenu le rebut du peuple et l'opprobre des hommes. Tous ceux qui me voient se moquent de moi ; ils ouvrent et hochent la tête en disant : Qu'il s'abandonne à Dieu, afin que Dieu le sauve ! Qu'il le délivre puisqu'Il (prétend qu'il) l'aime..." "ils ont percés mes mains et mes pieds, je pourrais compter tous mes os. Ils se partagent mes vêtement et tirent au sort ma tunique (..)" A lire cette prophétie du roi David, on a l'impression qu'il s'agit là du témoignage d'un témoin oculaire. 5.- Le Messie était attendu avec une ferveur inquiète comme
sauveur, non seulement chez les Juifs, mais aussi chez des nations païennes comme les
Romains, les Égyptiens, les Chinois. A Chartres, on a découvert un autel sur lequel les
Druides avaient gravé ces mots : "A la Vierge qui doit enfanter". 6.- Par ailleurs, il faut préciser le caractère universel de l'uvre du Sauveur : Il fut annoncé non pour les gens d'une nation, mais pour tous les lieux et de tous les temps. Sans forcer personne, Il méritera les grâces nécessaires pour que "tous les hommes (de bonne volonté et d'intention droite) puissent être sauvés". Car "Dieu nous a créés sans nous, mais Il ne nous sauvera pas sans nous", dit St. Augustin. 7.- Et nous savons parfaitement que ce Sauveur annoncé est venu. C'est JÉSUS ! C'est le plus grand événement de l'Histoire ; le centre de tout ; la source de tout salut. Aussi, on comprend que le monde entier compte désormais les années du temps en prenant comme point de référence la naissance de Jésus. 8.- On dit bien de Jésus que : "Il sest fait homme", et non pas que "Il a été fait homme". En effet, C'est Jésus Lui-même qui, en tant qu' Il est Dieu, a utilisé sa puissance divine pour réaliser son Incarnation. Il a réalisé cela sans abandonner cependant sa nature divine, ayant voulu seulement y ajouter une nature bien humaine, et donc prendre une âme qu'il s'est créée et un corps qu'Il a voulu être fait de chair et de sang comme le nôtre, grâce à la Vierge Marie : "Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi nous". 9.- Ce corps de Jésus fut conçu par le Saint-Esprit, qui est l'Amour que Dieu nous porte. Et c'est un corps bien humain puisqu'il provient d'une mère humaine : la Vierge Marie. Pour cela, afin de respecter le vu de virginité de Marie, Dieu a exceptionnellement disposé en Elle toutes choses pour que Marie fournît en son berceau maternel tous les éléments nécessaires à la constitution du corps de son fils Jésus. 10.- - Voici le récit évangélique de la réalisation historique de la promesse faite par Dieu aux humains après le Péché originel et concernant l'envoi du Sauveur; réalisation qui confirme aussi les prophéties relatives à cet événement : "Il y avait à Nazareth, petite ville de la Galilée, une jeune fille, vierge, appelée Marie. Elle était fiancée à un homme de la descendance du roi David et dont le nom était Joseph. L'Archange Gabriel fut envoyé par Dieu auprès de Marie. Il se présenta à elle, la salua et lui dit : Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous et vous êtes bénie entre toutes les femmes. Ne craignez pas, car vous avez trouvé grâce devant Dieu : Vous aurez un fils, vous le nommerez Jésus. Il sera grand et sera appelé le Fils du Dieu Très Haut. Il régnera éternellement. LEsprit-Saint viendra en vous et la puissance du Très-Haut agira en vous. C'est pourquoi lÊtre saint qui naîtra de vous sera appelé Fils de Dieu. Et Marie dit alors : Je suis la servante du Seigneur : quil me soit donc fait selon votre parole!. Et l'Archange la quitta". 11.- Dès son acceptation, Marie attendit son fils Jésus. Et c'est ainsi que se réalisa la prophétie du Prophète Isaïe qui annonça, 725 ans plus tôt, qu'une jeune fille, vierge. maîtrait au monde le Messie-Sauveur promis. 12.- JÉSUS est donc le nom apporté par l'Archange Gabriel à Marie et Joseph : "Vous l'appellerez JÉSUS, car Il délivrera son peuple de ses péchés". (en St. Matthieu 1.21). Ce nom signifie donc : Sauveur. Mais les noms donnés à Jésus sont nombreux et variés, selon les points de vue auxquels on le considère : Jésus-Christ. Le Verbe de Dieu. Le Verbe-fait-chair. Le Verbe Incarné. Le Verbe. La troisième Personne de la Ste. Trinité. Jésus-Christ. Le Sauveur. Le Christ. Le Christ-Roi. Le Roi des rois. Le Bon Pasteur. Le Maître. Le Sauveur. Le Divin -Maître. Le Messie. Le Messie-Sauveur. L'Homme-Dieu. Dieu-fait-homme. Le Rédempteur. Le Sauveur Jésus. Le Souverain Prêtre. 13.- Le mot Christ veut dire : (celui qui est) oint, ou encore sacré. Jadis on sacrait non seulement les prêtres, mais aussi les rois, par une onction sainte. Or, Notre-Seigneur est le Souverain-Prêtre et le Roi des rois. Sa personne est consacrée, en effet, par la présence de la Divinité en Lui. 14.- On appelle aussi Jésus : Notre-Seigneur, car Il est réellement notre Maître :
15.- Notre-Seigneur Jésus-Christ est vraiment homme : toute Histoire, même non religieuse, tient pour historique Son existence. Et il a historiquement tellement marqué Son temps, que l'on compte les années en Le prenant comme référence dans le temps. Et ceux qui L'ont côtoyé nous ont donné des précisions physiques indiscutables : Il S'est montré, depuis Sa naissance et Son enfance jusqu'à Sa mort et après Sa Résurrection, avec un corps humain semblable au nôtre ; Il s'est nourri, a grandi, a travaillé, parlé et diversement agi auprès de ses contemporains très visiblement. De même qu'Il a manifesté la présence de Son âme humaine par Sa sensibilité qu'Il a exprimée par Sa tendresse et Sa pitié envers les malheureux , par ses joies , ses angoisses, sa tristesse, etc ... Et Il a fait preuve d'une intelligence et d'une volonté à la fois très grandes et très équilibrées. 16.- Mais Jésus est aussi vraiment et totalement Dieu. Cette divinité, Notre-Seigneur l'a prouvée - comme nous le verrons plus loin - par ses affirmations solennelles et très claires à ce sujet ; par l'éminente sainteté de sa vie ; par la réalisation des Prophéties Le concernant ; par ses nombreux et spectaculaires miracles, et surtout par celui de sa Résurrection par sa propre puissance. 17.- Il y a donc en Jésus deux natures : la nature humaine et la nature divine, c est-à-dire les caractéristiques d'un être humain et, en même temps, toutes les caractéristiques de l' Être divin. Ces deux natures demeurent en Jésus, l'une avec l'autre, sans se mêler l'une à l'autre. Il y a donc en Lui une intelligence divine et une intelligence humaine. De même qu'il y a aussi une double volonté ; témoin, - la prière de Jésus au Jardin des oliviers : "Mon Père, s'il est possible, que ce calice s'éloigne de moi ! ... Cependant, que Votre volonté se fasse, non la mienne." 18.- La divinité de Jésus nous est attestée par différentes preuves :
19.- Mais il n'y a en Jésus-Christ, qu'une seule personne, c'est-à-dire un seul centre de responsabilité. Déjà, dans l'être humain, le corps et l'âme, qui sont deux natures différentes - l'une matière et l'autre esprit - ne font cependant qu'une personne. De même en Jésus-Christ, la nature humaine ne s'appartient pas et n'existe pas d'une manière indépendante, mais elle appartient à la personne du Christ et agit suivant la volonté divine. Voilà pourquoi toutes les fatigues, les sacrifices, les prières, etc., étant celles de l'homme Jésus uni intimement à Dieu, ont un mérite infini. Nous savons que ce mérite est mis à notre disposition, puisqu'il a été acquis pour notre rachat et notre sanctification ; et nous savons aussi que nous pouvons y avoir part, c'est-à-dire en bénéficier efficacement si nous remplissons pour cela toutes les conditions par la manifestation de nos bonnes dispositions. 20.- Les raisons de l'Incarnation de Notre-Seigneur sont principalement au nombre de six :
QUESTIONS DU CHAPITRE ONZE 1.- Dieu abandonna-t-Il les humains après le Péché originel ? - Non, Dieu n'abandonna pas les humains après le Péché originel, mais Il leur promit un Sauveur. 2.- Le Sauveur promis est-Il venu ? - Oui, le Sauveur promis est venu, c'est Jésus-Christ, qui est à la fois Dieu et homme ayant les deux natures en une seule personne. 3.- Jésus-Christ est-Il vraiment Dieu ? - Oui, Jésus-Christ est vraiment Dieu puisqu'Il est la deuxième Personne de la Sainte Trinité, égale en tout au Père et au Saint-Esprit. 4.- Comment constatons-nous que Jésus est Dieu ? - Nous constatons que Jésus est Dieu parce que:
5.- Pourquoi Dieu S'est-Il fait homme ? - Dieu s'est fait homme :
CONSÉQUENCES PRATIQUES A - Nous sommes très sensibles à notre "bon droit", mais nous nous rendons difficilement compte de la peine et des contrariétés que nous infligeons aux autres. Eh ! bien, notre Père des Cieux, malgré l'infinie disproportion qui existe entre Lui et nous, nous a donné une leçon d'amour, d'humilité et de générosité qu'il serait bon de méditer souvent, afin que nos rapports avec le prochain soient inspirés et guidés par l'exemple que nous a donné le Seigneur. B - Par ailleurs, le pardon des injures, s'il est parfois quelque chose de bien difficile à pratiquer, devrait nous être rendu plus spontané et courant en raison de l'exemple que Dieu nous a Lui-même donné en venant parmi nous afin de nous pardonner et de nous rétablir dans nos bonnes relations avec Lui, alors-même que nous l'avons gravement offensé par nos péchés. C - Faisons souvent notre "examen de conscience", afin de bien nous mettre en mémoire les défauts et les fautes qu'il nous faut combattre sans relâche. Et aimons utiliser assez souvent le Sacrement du pardon que Jésus a institué non seulement pour nous purifier de nos péchés, mais aussi pour approfondir et consolider notre sanctification. D - Pour tous les chrétiens, l'exemple de la Sainte-Famille de Nazareth réunissant Jésus, Marie et Joseph, devra constituer le modèle idéal de la famille chrétienne selon le cur de Dieu. Dieu a, en effet, sanctifié la famille humaine, cellule initiale de la
société. Les époux doivent donc tout faire et tout supporter pour la protéger et la
maintenir dans la paix, dans l'union et la concorde entre tous ses membres. |