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de l'ouvrage L'histoire du "Peuple de Dieu" constitue la partie de la Bible appelée "l'Ancien Testament". C'est l'histoire du peuple hébreu, choisi par Dieu, en vue de le préparer moralement et religieusement à la venue du Messie promis après le "Péché originel" de la nature humaine, et afin qu'il fasse bon accueil au Messie. Puis, ce peuple devra transmettre ensuite au monde entier la vraie Religion ainsi révélée par Dieu Lui-même. Quatre grandes périodes à considérer ici : 1.- Période des Patriarches : vers -1.900 à -1250 2.- Période des Juges : -1.250 à -1.035 environ 3.- Période des Rois : -1.035 à -586 4.- Période dite du Judaïsme : -586 à l'an 0 de notre ère. 1.- Période des Patriarches. On appelle ainsi les hommes qui ont rempli les fonctions de chefs de famille, puis celles de chefs du peuple hébreu. Le premier Patriarche fut Abraham, un Sémite originaire de Ur, en Mésopotamie (l'actuel Irak), et choisi par Inspiration divine vers les années 1900 avant notre ère, en vue de devenir l'ancêtre d'un peuple docile aux enseignements de Dieu en se distinguant des fausses croyances de l'époque, et pour préparer la venue du Messie promis. Pour bien marquer le grand changement à opérer dans les mœurs de l'époque, Dieu indiqua à Abraham un nouveau lieu d'installation : la Chaldée (l'actuelle Palestine) où le riche Abraham fera prospérer ses troupeaux. Son épouse Sarah étant demeurée longtemps stérile, il fut père, par la servante Agar, d'un premier fils : Ismaël, qui est l'ancêtre des Arabes. Puis Sarah mit au monde Isaac, qui devint, à la mort d'Abraham son père, le deuxième Patriarche. Isaac devint père, par Rébecca son épouse, de deux jumeaux : Ésaü et Jacob. Ce fut Jacob qui, par un stratagème de sa mère, devint le troisième Patriarche du "Peuple de Dieu". Le courage et la Foi de Jacob l'ont fait surnommer Israël (le "combattant de Dieu") et dont les descendants seront appelés alors les Israélites. Jacob - Israël assuma ses responsabilités de Patriarche du peuple hébreu de -1.785 environ à -1.720 Par des circonstances tolérées en ce temps-là, il fut père de douze fils et d'au moins une fille (Dina), tous issus de quatre mères différentes : De Lia, puis de Zelpha, puis de Bala et enfin de Rachel, l'épouse tant attendue et aimée. Par elle, il fut père de Joseph, terriblement jalousé et malmené par ses demi-frères qui faillirent l'assassiner et le vendirent à des marchands se rendant en Égypte où ce futur Patriarche, après bien des avanies, devint providentiellement l'Intendant-Premier Ministre du Pharaon. Sa mère, la grande Rachel, mourut en mettant au monde son deuxième fils : Benjamin. On l'enterra sur place : A l'entrée de Bethléem, où son tombeau est toujours entouré de vénération. On ne sait que peu de chose de Joseph sur le plan religieux. Grâce à ses hautes fonctions auprès du Pharaon, il put providentiellement faire venir en Égypte toute sa famille qui constituait alors le " Peuple de Dieu ", afin de la faire échapper aux rudes conséquences d'une famine sévissant dans les pays du Moyen-Orient. Mais au lieu de retourner en Palestine à l'issue de cette famine à laquelle Joseph avait fait échapper l'Egypte et les siens, les Hébreux s'installèrent et demeurèrent en Égypte pendant près de trois siècles et demi. 2.- Période des Juges. Vers -1.250 environ, la situation des Hébreux étant devenue intenable en raison des sévices que les Égyptiens, inquiets devant le nombre et la prospérité de ce peuple étranger installé chez eux, lui faisaient subir, le Peuple de Dieu quitta le pays sous la conduite d'un chef prestigieux qui fut à la fois le dernier Patriarche et le premier Juge de ce peuple : Moïse. Providentiellement sauvé des eaux par une des filles du cruel Pharaon (Ramsès 2, qui avait ordonné de supprimer à leur naissance tous les enfants garçons des Hébreux), sur l'ordre de Dieu, Moïse obtint finalement l'autorisation de faire sortir son peuple d'Égypte en vue de le reconduire dans le pays donné par Dieu aux Hébreux : la lointaine et aimée Palestine. Par souci de sécurité et pour donner le temps aux Hébreux de perdre les mauvaises habitudes contractées aux points de vue religieux et moral auprès des Égyptiens durant les longs siècles de leur présence dans ce pays, Moïse fit cheminer le peuple tout le long de la péninsule du grand Sinaï, c'est-à-dire le long de la côte Ouest, puis le long de la côte Est. C'est durant ce périple -parfois rendu fort pénible en raison de l'inquiétude et de l'indocilité du peuple- que Moïse transmit aux Hébreux de la part de Dieu, les Dix Commandements. C'est le fidèle Josué, homme de confiance de Moïse qui, à la rentrée en Palestine à partir de la rive gauche du fleuve Jourdain, a été investi par Moïse des responsabilités de "Juge en Israël" , responsabilités portant, bien sûr, sur les plans religieux et moral, puis dans les domaines économique et politique concernant tout le peuple que Moïse avait organisé en douze tribus portant respectivement les noms des douze fils de Jacob. Parmi la série des "Juges" qui exercèrent leurs fonctions durant environ deux siècles, à signaler quelques noms d'entr'eux dont l'action fut plus marquante : Josué ; une femme Débora , Jephté ; le fameux Samson ; puis le "grand" Samuel, qui, sur l'indication de Dieu, choisira les deux premiers rois d'Israël. 3.- La Période des Rois. C'est donc le "grand" Samuel, homme de Dieu s'il en fut, qui reçut la mission de sacrer les deux premiers rois d'Israël. Ce fut tout d'abord Saül, qui régna sur les douze tribus, de -1.035 environ à -1.015. Le début de ce règne fortement influencé par les conseils de Samuel, fut bon. Mais l'orgueil et un certain matérialisme, ainsi probablement qu'une forme de dépression nerveuse affectant le roi, rendirent la fin du règne lamentable. Saül alla même jusqu'à faire deux tentatives de meurtre contre le jeune David, secrètement sacré roi à Hébron et en attente d'exercice du pouvoir royal. Le règne de David ( de -1.015 environ à -975), exception faite de son grave péché d'adultère envers Bethsabée,(femme légitime d'un certain Urie, valeureux officier de la milice royale) fut le meilleur et le plus grand roi de tous les temps d'Israël. Repentant sincère et ayant payé, surtout au sein de sa nombreuse famille, la faute commise, il mérite le titre de saint-roi. A la mort provoquée d'Urie pour camoufler l'adultère rendu manifeste par l'attente d'un enfant en Bethsabée, celle-ci fut légitimement épousée par David et devint même l'épouse préférée du souverain. C'est David qui réalisa la réunification d'Israël par la reconquête des territoires perdus par l'incurie de Saül et qui, ayant fondé Jérusalem comme capitale définitive d'Israël, fit du "Peuple de Dieu" le peuple le plus prospère et grandiose de tous les pays avoisinants. Vrai génie, David excella dans la piété mais aussi dans l'art de la guerre, de la musique et de la poésie. C'est à lui que nous devons la composition des 150 poésies religieuses appelées "les Psaumes" . Il fut remarquable également dans le domaine de l'organisation administrative du pays et les "relations publiques" avec tous les peuples voisins qui, d'anciens ennemis qu'ils étaient en fin de règne de Saül, devinrent collaborateurs et parfois des amis de David et d'Israël. Avant de mourir, David, selon la promesse qu'il avait faite à Bethsabée, choisit leur fils commun : Salomon, comme successeur à sa royauté en Israël. Salomon, tout comme Saül, débuta magnifiquement son règne qui s'étendit de - 975 à - 935. Grâce aux coûteux préparatifs effectués auparavant par son père David, le roi Salomon fit élever le magnifique temple de Jérusalem en matériaux durs et souvent rares. Ayant demandé comme privilège divin le don de sagesse, il l'obtint et en usa opportunément durant la plus grande partie de son règne. Mais l'orgueil et une certaine sensualité s'y mêlant, sa foi dans le seul vrai Dieu ayant été corrompue par les fausses croyances de ses nombreuses femmes secondaires étrangères, il déchut aux "yeux de Dieu et du peuple". Toutes ses réalisations si nombreuses et somptueuses avaient fini aussi par fatiguer le peuple soumis à des prélèvements pécuniaires insupportables. A la mort de Salomon, son fils Roboam lui succéda ; mais il ne régna -et fort mal, parce que orgueilleusement et durement- que sur deux tribus seulement. Tandis qu'un certain Jéroboam prit le pouvoir royal sur les dix autres tribus. A la suite de ce lamentable Schisme qui ne pouvait qu'affaiblir le "Peuple de Dieu" à divers égards, surtout à celui de la fidélité envers le seul vrai Dieu, il y eût, de -935 à -716, deux royaumes israélites dont les capitales respectives furent, pour celui dit "de Juda" (sous Roboam) : Jérusalem ; et pour celui dit "d'Israël" (sous Jéroboam) : Samarie, sur le mont Garizim, au-dessus de l'ancienne ville de Sichem appelée de nos jours Naplouse. Durant les deux royautés se manifestèrent en chacune d'elles tantôt de bons rois, fidèles aux prescriptions divines et morales pour lesquelles Dieu avait mis le peuple hébreu à part des autres nations ; mais trop souvent, l'esprit du monde et des préoccupations par trop humaines l'emportèrent, ici et là, sur l'esprit surnaturel. C'est le Royaume d’Israël qui, vers -716, s'écroula le premier. Dès lors, les douze tribus furent gouvernées par le roi responsable du Royaume de Juda. Durant cette période bien perturbée par les défauts ou les infidélités des chefs ou du peuple, se manifestèrent les importants personnages suscités et inspirés par Dieu que furent les Prophètes. Rappeler chefs religieux et politiques, tout comme au peuple, les prescriptions de la Loi divine ; les inciter à retourner fidèlement au vrai culte du seul vrai Dieu ; annoncer les châtiments qui suivront les infidélités d'Israël, tout comme les temps heureux qui seront la conséquence du retour à Dieu ; et enfin rappeler au "Peuple de Dieu" la venue promise du Messie-Sauveur : Telle a été principalement la tâche de ces hommes de foi et d'action que furent les Prophète, malgré qu’ils furent parfois aux prises avec l'indifférence, voire même à la persécution. Il faut signaler parmi ces Prophètes, les plus importants relativement à l'action qu'ils ont menée ou aux écrits qu'ils nous ont laissés : Élie (vers -873) et Élisée (vers -830), le grand Isaïe (vers -733), Jérémie (vers 634), Ézéchiel (vers -585) et Daniel (vers -538). 4.- La Période dite du Judaïsme. Les infidélités du " Peuple de Dieu ", et parfois-même ses apostasies, finirent par "lasser Dieu". Plus préoccupé de rivaliser dans les richesses ou les influences avec les autres peuples, que de mener à bien l'œuvre sanctificatrice de Dieu, Israël attira la convoitise d'autres peuples : Ce fut tout d'abord, vers -586, l'occupation du pays par les Babyloniens, sous la direction de Nabuchodonosor, qui déporta en grande partie les Hébreux en Babylonie. Puis, vers -538, Cyrus, roi des Perses et vainqueur des premiers occupants, envahit la Palestine et y fit demeurer ses troupes jusqu'en -332. C'est alors qu'arriva le grand chef grec : Alexandre le Grand qui, mort à l'âge de 33 ans, ne demeura pas très longtemps en Israël. Puis, vers -323, ce sont les Lagides d'Égypte qui seront les maîtres des Hébreux. Et, vers l'an -200, tandis que des Prophètes s'efforcent de stimuler le peuple, ce sont les Séleucides de Syrie, successeurs des populations perses, qui s'installèrent dans le pays donné par Dieu aux Hébreux. Ceux-ci, victimes de leurs infidélités envers Dieu, connurent donc, durant de longs siècles, l'humiliation des occupations étrangères successives avec leur lot de contraintes, et parfois de persécutions. Et c'est vers -143 que se situe une réaction des plus saines parce que basée sur un sentiment d'abord religieux: Un certain Simon, Juif pieux et fidèle se révolte, entraînant ses fils et bien des "résistants". Ils se cachent dans le maquis et organisent la lutte contre l'occupant étranger. Le courage et les actions guerrières de ces vaillants défenseurs de la Foi et du pays iront même jusqu'à réaliser pour un temps l'occupation de Jérusalem. Mais le manque de courage et de persévérance se manifestant dans le peuple, tous ces "résistants" périrent au cours des combats... Enfin, vers -63, les Romains, dont l'expansion gagne peu à peu tous les pays entourant la Méditerranée, sont là à leur tour. De simple tutelle au début, leur présence se transforme en domination. Et cela faisait près de 63 ans qu'ils étaient là lorsque, sous la royauté "de papier" d'un pseudo-roi d'Israël installé par les Romains .un certain Hérode, qu'apparaît JÉSUS, le Messie-Sauveur. P.S. - A noter que les Juifs seront chassés de leur pays en + 70 et
le temple rasé, Jérusalem dévastée; puis ils seront définitivement pourchassés
en + 82. Les siècles et les occupations successives de la Palestine se poursuivant, ce
n'est qu'en 1948 de notre ère que l’O.N.U. reconnaîtra la renaissance de la nation
juive sur une partie du territoire de ce malheureux et merveilleux pays. |