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MANUEL D'INSTRUCTION ET D'EDUCATION RELIGIEUSES
Abbé Lucien Arène, Aumônier d'Ecoles libres
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LE SACREMENT DE L’ORDRE

RÉFLEXION

A- Notre-Seigneur parti, il fallait bien que le monde puisse continuer à recevoir les bienfaits de S on œuvre. Et pour ce motif, il fallait aussi que les successeurs et les continuateurs de Jésus puissent disposer de pouvoirs particuliers et précis. C’est précisément pour réaliser cela que Jésus a institué le Sacrement de l’Ordre.

B- Ce Sacrement permet donc à la fois : de prolonger l’œuvre de Notre-Seigneur, en transmettant fidèlement son enseignement ; et il permet aussi de réaliser Sa Présence réelle, ainsi que Son Sacrifice rédempteur. Toutes choses qui se réalisent par les Sacrements en général, et par l’Eucharistie en particulier.

C- Le Sacrement de l’Ordre prolonge aussi l’œuvre de Jésus par le gouvernement de l’Église. Cela se réalise effectivement grâce aux Chefs que Notre-Seigneur S’est choisis en les personnes de Ses Apôtres ; puis de leurs successeurs que seront les Évêques, aidés des Prêtres.

D- Avant de les quitter, Jésus transmit ses pouvoirs aux Douze Évêques Ses Apôtres : Pouvoir d’enseigner ; pouvoir de gouverner ; et pouvoir de sanctifier les membres de l’Église qu’Il a fondée.

EXPLICATION

1.- L’ Ordre est le Sacrement qui donne le pouvoir d’accomplir les fonctions sacrées et la Grâce requise pour les exercer dignement. Il comprend trois degrés : le Diaconat, la Prêtrise et l’ Épiscopat.

2.- L’ Ordre est le Sacrement grâce auquel la mission confiée par le Christ-Jésus à Ses Apôtres, continue à être exercée dans l’Église jusqu’à la fin des temps. Il est donc le Sacrement du ministère apostolique.

3.- Le mot ORDRE signifie quelquefois qu’on occupe une place à part, un rang au-dessus des autres. Ce nom provient aussi de ce que ceux qui le reçoivent sont chargés de l’ordre et de l’organisation à maintenir dans l’Église de Jésus-Christ. Mais le mot " Ordre " vient surtout de ce qu’on reçoit ce Sacrement par étapes, par degrés et suivant un ordre donné qu’impose la prudence de l’Église.

4.- Avant le Concile Oecuménique Pastoral Vatican 2 (1962-1965), les divers degrés préparant aux Ordres Sacrés, y compris ces derniers, étaient au nombre de 7 : Tout d’abord la Tonsure, qui fait passer un Chrétien du rang des laïques à celui des Clercs (= séparés). Puis les quatre Ordres dits Mineurs : Portier ; Lecteur ; Exorciste et Acolyte.

5.- Puis venaient les quatre Ordres dits Majeurs ou Sacrés : le Sous-Diaconat qui, dans l’Église latine qu’est la nôtre, oblige au célibat et à la prière journalière du Bréviaire. Puis le Diaconat, qui donne le droit de distribuer la Communion, de conférer le Baptême, de prêcher la Doctrine et de présider les Sépultures. Puis la Prêtrise, appelée aussi le Sacerdoce, qui donne, de la part de l’Évêque, le pouvoir sur tous les Sacrements (sauf sur le Sacrement de l’Ordre) ; il confère aussi le devoir d’enseigner la Doctrine chrétienne. Puis enfin, nous trouvons l’ Épiscopat qui confère à celui qui le reçoit, l’état d’Évêque. Ce dernier degré constitue alors la plénitude du Sacerdoce.

6.- Mais désormais, depuis le Concile Vatican 2, il n’existe que trois Ordres Majeurs ou Sacrés de ce Sacrement : Le Diaconat, la Prêtrise et l’Épiscopat. Tous ne peuvent être donnés que par un Évêque. Ces trois degrés sont absolument indélébiles. Ils sont précédés de la réception des Ordres Mineurs regroupés en deux temps.

.7.- Le Sacrement de l’Ordre ne peut être validement donné qu’à des hommes. Car Jésus n’a choisi que des hommes pour former le collège des douze Apôtres. Les Apôtres ensuite ont fait de même, lorsqu’ils ont choisi des collaborateurs qui leur succéderaient dans leurs tâches. L’Église se reconnaît liée par ce choix du Seigneur Lui-même. De plus, ceux qui exercent une fonction retournant de l’Ordre, participent au Sacerdoce du Christ ; ils sont donc tout également liés. Enfin ceci : Jésus étant un homme, voilà pourquoi l’ordination des femmes n’est absolument pas possible.

8.- Dans le rite latin qui est le nôtre, aux Évêques, Prêtres et Diacre ordonnés pour le ministère est imposé le célibat ecclésiastique. Tandis que, maintenu pour les Évêques, ce célibat n’est pas exigé pour les Prêtres et les Diacres de rite oriental.

9.- Il existe un Diaconat permanent qui peut être ordonné par l’Évêque à des hommes mariés ou non. Ceux-ci sont des aides paroissiaux des Prêtres. Ces Diacres ont reçu ce degré de l’Ordre, non pas en vue du Sacerdoce ministériel, mais en vue du service paroissial ou diocésain.

10.- Le rite essentiel du Sacrement de l’Ordre est constitué, pour les trois degrés (Diaconat, Prêtrise et Épiscopat), de l’imposition des mains de l’Évêque sur la tête de l’ordinand, ainsi que de la prière consécratoire spécifique qui demande à Dieu l’effusion de l’Esprit-Saint et de ses Dons appropriés au ministère pour lequel le candidat est ordonné.

11.- L’ ÉVÊQUE . Le mot veut dire : surveillant, inspecteur. L’Évêque est un dignitaire de l’Église qui possède la plénitude du Sacerdoce et qui a, de droit divin et en son nom propre, le gouvernement spirituel suprême et ordinaire des Chrétiens situés sur un territoire donné appelé Diocèse. Les Évêques sont les successeurs des Apôtres pour perpétuer leurs pouvoirs et leur mission. Leurs pouvoirs sont soumis cependant à l’autorité du Pape appelé très justement : le Souverain Pontife.

12.- Concernant les obligations des Évêques : ces derniers sont tenus de résider personnellement dans leur propre diocèse ; d’en faire la visite pastorale ; de présenter, tous les cinq ans, un rapport au Saint-Père sur l’état de son diocèse et d’aller à Rome cette année-là, faire visite au Pape. L’Évêque a enfin le devoir de communiquer à son Clergé et aux Fidèles du diocèse les actes émanant du Saint-Père.

13.- Les pouvoirs des Évêques sont triples :

  1. Le devoir de gouverner leur diocèse propre aux points de vue spirituel et temporel, conformément aux règles du Droit Canonique, et de faire respecter ce dernier par tous les Chrétiens.
  2. le devoir d’enseigner, lui-même et par d’autres, la Doctrine chrétienne. A ce titre, il est le docteur et maître spirituel des Fidèles de son diocèse ; et d’y régler ce qui concerne l’enseignement du catéchisme, la prédication, les écoles chrétiennes, la discipline, etc.
  3. En ce qui concerne le pouvoir d’Ordre qui lui est réservé, l’Évêque administre, dans toutes les paroisses de son diocèse, les Sacrements que peuvent administrer les Prêtres ; mais il est seul à pouvoir administrer le Sacrement de l’Ordre.

14.- Dans les Conciles Oecuméniques Doctrinaux convoqués par le Pape ou avec l’accord de celui-ci, les Évêques siègent comme juges et, sous la présidence physique ou morale du Pape, ils concourent infailliblement ensemble aux définitions engageant la Foi ; ainsi qu’à la confection des lois générales de l’Église.

15.- Jadis, l’Évêque était élu par le Clergé et les Fidèles de la ville épiscopale ; ou même par le gouvernement séculier. Désormais, c’est le Pape qui, sur proposition du Nonce Apostolique, ou directement, nomme librement les Évêques. En France, l’habitude a été prise de consulter le Gouvernement du moment, afin qu’il exprime son souhait en choisissant entre trois Prêtres-candidats potentiels.

16.- Le PRÊTRE . C’est celui qui est spécialement consacré à exercer le culte divin. Il est le représentant et le collaborateur de l’Évêque pour propager, parmi les chrétiens au service desquels il est, la Grâce et la Vérité. La priorité de son ministère consiste dans l’offrande de la Victime du Saint Sacrifice, au nom et pour le peuple à qui il donne les choses sacrées que sont la Grâce et la Vérité. Comme tous ceux qui ont reçu tout ou partie du Sacrement de l’Ordre (sauf pour les Diacres Permanents laïques), les Prêtres sont astreints gravement à la prière journalière du Bréviaire.

17.- Selon le genre de ministère qui lui a été confié, un Prêtre peut être : Vicaire dans une paroisse donnée ; c’est-à-dire un " aide et un collaborateur " du Curé de ladite paroisse. Ou être le Curé d’une ou plusieurs paroisses, c’est-à-dire celui qui doit avoir le soin (= qui à cure ) spirituel des Paroissiens. Ou aumônier d’une institution quelconque : hôpital, école, ou quelque organisme aux fonctions spécifiques. Et ils sont tous soumis à l’obligation grave de la prière journalière du saint Bréviaire.

N.B. On doit porter grande estime aux Évêques et aux Prêtres, ainsi qu’à leur vocation. Ils ont renoncé à certains avantages du monde dans le but de se sanctifier, mais aussi de sanctifier les autres. Et il est normal, par ailleurs, qu’ayant tout quitté pour être totalement et constamment adonné au bien des âmes, il leur soit assuré le nécessaire à une vie décente.

A eux, bien sûr, de demeurer fidèles et aussi irréprochables que possible à travers les méandres d’un monde parfois bien déroutant et si peu soucieux, en maints endroits, de la Religion et de la morale. Il leur faut, certes et d’abord, se respecter eux-mêmes en leurs pouvoirs et dignité.

Mais le peuple chrétien doit voir dans les Évêques et les Prêtres, moins leurs imperfections possibles qu’ils tiennent de leur humaine nature, que leur incomparable dignité qu’ils détiennent de leur caractère sacerdotal, de l’élévation de leurs fonctions sacrées, de leur bienfaisance sociale habituelle et de la magnificence de leurs pouvoirs sacerdotaux.

Il convient de vénérer en eux le Sacerdoce de Jésus-Christ qu’ils représentent et qu’ils continuent ; de ne pas exiger d’eux l’impossible ; de les soutenir, enfin, dans leur fidélité, sans jamais pactiser avec leurs détracteurs.

Il faut prier pour les Évêques et les Prêtres. Il faut demander avec fréquence et ferveur à Dieu qu’Il suscite de nombreuses vocations sacerdotales et qu’Il rende celles-ci dociles à Son appel, par une confiante et généreuse docilité.

18.- Les DIACRES . Nous avons distingué plus haut les deux sortes de Diaconat. Précisons ici les fonctions du Diacre appelé à être Prêtre. Le mot, tout d’abord, signifie serviteur. C’est le Ministre ecclésiastique du degré inférieur de la Hiérarchie divinement instituée. Autrefois bien plus importantes, les principales fonctions du Diacre sont : de chanter l’Évangile aux Messes solennelles ; à certaines occasions, d’assister le Prêtre ou l’Évêque, à l’autel ; de prêcher la Doctrine Sainte ; de donner le Baptême ; de distribuer la Sainte Communion. Le Diacre en attente de la Prêtrise est astreint au célibat et à la prière journalière du saint Bréviaire.

18.- Ne peut recevoir un des premiers degrés de l’Ordre que celui qui a été appelé par Dieu par vocation particulière ; puis, s’il est considéré comme apte à recevoir ce Sacrement, il est alors appelé par l’Évêque. Une fois reçu, ce Sacrement confère au récipiendaire un Caractère sacramentel indélébile, comme dans le cas du Baptême et de la Confirmation. On est donc Diacre, ou Prêtre, ou Évêque pour l’éternité.

19.- L’ ACOLYTE. ( = le Suivant ) est le Clerc qui a reçu le plus grand des Ordres Mineurs. A certaines Messes plus solennelles, Il sert à l’Autel, il présente l’eau et le vin du Sacrifice et veille aux luminaires. Par analogie, on peut le comparer à l’Enfant de chœur.

20.- Le LECTEUR. Deuxième degré des Ordres Mineurs, c’est une fonction qui s’est perpétuée dans l’Église et qui permettait au Clerc ayant reçu ce degré, de lire les textes qui servaient à la prédication ; il chantait aussi les leçons liturgiques.

21.- L’ EXORCISTE. C’est le Clerc qui a reçu le 3ème degré des Ordres Mineurs et dont les fonctions étaient autrefois de chasser les Démons. Actuellement, seul le Prêtre désigné par l’Évêque du lieu peut exercer ce ministère.

22.- Le PORTIER. L’office de Portier, dans l’Église, est le degré le plus humble des Ordres Mineurs. Le Portier avait jadis la garde des lieux consacrés aux assemblées des Chrétiens. Plus tard, il eut la garde des églises et des sacristies.

23.- Dans la nouvelle liturgie, ces degrés ont été regroupés et sont donnés par l’Évêque en deux ordinations distinctes.

24.- Qu’il s’agisse d’un degré quelconque des Ordres Majeurs, il n’y a en réalité qu’un seul Ministère sacré qui est exercé par celui qui a reçu ce degré : celui de Notre-Seigneur Jésus-Christ. C’est Lui qui, par Son Sacrifice, a réconcilié l’ homme avec Dieu. Les Évêques, les Prêtres et les Diacres du Ministère sacré sont les prolongements vivants et visibles de Notre-Seigneur. Ils sont ses auxiliaires et ses instruments.

25.- Pour pouvoir accéder aux degrés des Ordres Majeurs, appelés aussi Ordres Sacrés, il faut remplir quatre conditions :

  1. Avoir la vocation ; c’est-à-dire se sentir vraiment appelé par Dieu ;
  2. Avoir le désir surnaturel d’être Prêtre ;
  3. Avoir les vertus et les connaissances nécessaires à cet état ;
  4. Être appelé par son Évêque.

26.- Personne ne peut être Prêtre sans ces trois conditions ; car " personne ne doit prendre pour lui cet honneur, si ce n’est celui que Dieu appelle à Le suivre " (Epî. de St. Paul aux Hébreux).

LA VOCATION RELIGIEUSE

1.- La Vocation religieuse exprime un appel et un choix faits par Dieu : " Ce n’est pas vous qui choisi, disait Jésus, mais c’est Moi qui vous ai choisis ". Chacun de nous est appelé de diverses manières à un état de vie. Mais il serait téméraire et coupable de s’ingérer dans le Sacerdoce sans un appel, diversement exprimé, venant de Dieu.

2.- De cette vocation divine, c’est l’Église qui est le juge. Cela est exprimé par l’appel de l’Évêque à recevoir les degrés des Ordres Sacrés.

3.- Le signe habituel et le plus courant de la vocation, c’est l’attrait pour le Sacerdoce, ou pour la vie religieuse consacrée à Dieu. Cet attrait peut être plus ou moins fortement ressenti intérieurement. Il s’exprime habituellement par un désir plus ou moins fort et enthousiaste à consacrer sa vie à Dieu et aux âmes à sauver ou à aider. Mais l’appel de Dieu peut aussi se manifester par une idée qui tend à s’imposer à soi, sans tellement d’attrait sensible ou affectif pour la chose. Mais dans les deux cas, se manifeste nettement un point de vue surnaturel.

4.- Un autre signe de la vocation, c’est l’aptitude : Dieu ne peut pas se contredire et appeler à la vie religieuse un Chrétien ou une Chrétienne qu’Il laisserait inapte à en remplir les devoirs.

5.- Parmi les aptitudes requises, il faut compter la capacité intellectuelle dans les nécessaires études ; ainsi que les vertus morales à posséder et à pratiquer dans l’état où l’on se croit appelé, dont un bon jugement et la prudence.

6.- Qui se sent appelé à la vie religieuse, est astreint à certains devoirs :

  1. Le devoir de prier et de réfléchir ;
  2. Le devoir de consulter un conseiller, afin de faire étudier les signes tendant à exprimer une éventuelle vocation religieuse ;
  3. Le devoir d’avertir son entourage parental, lorsqu’il n’y a pas lieu de craindre une opposition certaine ;
  4. Le devoir de travailler à acquérir ou à développer les dispositions nécessaires à la vie religieuse : le goût de la prière, l’estime et le goût de la pureté de mœurs, de l’obéissance et des autres vertus ; le désir et la capacité de s’instruire ; le goût du travail ; etc.

6.- Les Parents tout particulièrement, et éventuellement les Parrain et Marraine, doivent ne pas gêner, mais au contraire favoriser l’épanouissement d’une vocation, en aidant le sujet à " voir clair en lui " ainsi que dans toutes ses entreprises tendant à approfondir son éventuelle vocation. Ils devront le faire dans la confiante et persévérante prière.

QUESTIONS DU CHAPITRE HUIT

1.- Qu’est-ce que le Sacrement de l’Ordre ?

- L’Ordre est le Sacrement qui rend un homme Diacre, ou Prêtre, ou Évêque en lui donnant les pouvoirs sacrés et les Grâces nécessaires pour remplir saintement ses fonctions.

2.- Quels sont les divers degrés du Sacrement de l’Ordre ?

- Les divers degrés du Sacrement de l’Ordre sont : le Diaconat, la Prêtrise et l’Épiscopat.

3.- Qui donne le Sacrement de l’Ordre ?

- Ce sont seulement les Évêques qui peuvent donner le Sacrement de l’Ordre.

4.- Quels est le signe essentiel qui fait le Sacrement de l’Ordre ?

- Le signe essentiel du Sacrement de l’Ordre est l’imposition des mains de l’Évêque, accompagné des paroles consécratoires.

5.- Qu’est-ce que le Prêtre ?

- Le Prêtre est le délégué de l’Évêque ou de l’Église, pour enseigner, gouverner et sanctifier les Chrétiens qui sont confiés à son ministère.

6.- Quelles sont les principales fonctions du Prêtre ?

- Les principales fonctions du Prêtre sont :

  1. d’offrir le Saint-Sacrifice de la Messe,
  2. de donner les Sacrements, sauf celui de l’Ordre,
  3. d’enseigner les vérités de la Foi chrétienne,
  4. de prier pour toute l’Église, par le Bréviaire,
  5. de se sanctifier et de sanctifier aussi les autres par l’exemple de vie.

7- Qu’est-ce que l’Évêque ?

- L’Évêque est le successeur des Apôtres et le délégué de Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour continuer Son œuvre sur la terre, sous l’autorité suprême du Pape.

8- Quelles sont les principales fonctions de l’Évêque ?

- L’Évêque doit veiller à l’enseignement des vérités religieuses des Chrétiens, à la sanctification de leurs âmes et à leur gouvernement par les lois de l’Église.

9- Qu’est-ce que le Pape ?

- Le Pape, appelé aussi " le Souverain Pontife " est l’Évêque de Rome et le chef absolu de tous les membres de l’Église visible. Il est, sur la terre, le Vicaire de Jésus-Christ et le successeur de Saint Pierre.

10- De quels privilèges le Pape dispose-t-il pour continuer l’œuvre de Jésus ?

- Pour continuer sur la terre l’œuvre de Jésus, le Pape dispose de la Primauté sur tous les membres de l’Église et, lorsqu’il l’engage : de l’infaillibilité personnelle en tout ce qui concerne les vérités de la Foi et la morale chrétienne.

11- Qu’est-ce que la vocation religieuse ?

- La vocation religieuse est un appel de Dieu en vue de consacrer notre vie à Son service et à celui des âmes.

12- Comment sait-on ordinairement que l’on a la vocation religieuse ?

- On sait ordinairement que l’on a la vocation religieuse par l’attrait et le désir de consacrer notre vie à Dieu et au bien des âmes.

13- Est-ce une grande Grâce d’être ainsi appelé par Dieu ?

- Oui, c’est une grande Grâce d’être ainsi appelé par Dieu ; et c’est pourquoi on doit y répondre généreusement, avec confiance et reconnaissance.

14- Quels sont les devoirs des Chrétiens envers ceux qui sont appelés par Dieu ?

- Le devoir des Chrétiens est de prier pour les vocations religieuses et de favoriser, autant que cela leur est possible, ces appels de Dieu.

CONSÉQUENCES PRATIQUES

--- Comme c’est du Sacrement de l’Ordre que dépendent tous les Sacrements qui suivent celui du Baptême, on devine aisément, delà pour cette raison, combien ce Sacrement est important. De ce Fait, nous devons prier avec ferveur pour ceux qui y sont engagés, à quelque niveau qu’ils soient engagés.

--- Mais comme, en ce domaine, tout débute par une question de vocation, on remarquera très vite l’importance qu’il y a, pour les Chrétiens, de demander avec beaucoup de ferveur et de régularité à Dieu, de susciter de sérieuses et nombreuses vocations religieuses. Et cela, non seulement relativement au Sacerdoce, mais aussi par rapport aux vocations féminines.

--- Le monde manque toujours -et, en certains pays, d’une façon cruciale- de Prêtres et de Religieuses. Or, sans Prêtre, rien de profond aux points de vue moral et religieux ne peut subsister sérieusement. Le Saint Curé d’Ars disait bien :

Laissez une région longtemps sans Prêtre, on y adorera alors un jour des idoles !"

--- C’est l’amour du "monde", en son esprit et ses comportements si volontiers et si fréquemment pervers, qui fait que, bien des vocations éventuelles se perdent, ou ne se manifestent même pas.

--- On ne manque pas, à vrai dire, d’appels de Dieu ; on manque plutôt et le plus souvent, de réponses favorables à ces appels de Dieu, emporté que l’on est si aisément par l’esprit de facilité, de plaisir, de confort et de réussite humaines flatteuses, et pourtant soi vaines et creuses !

--- Combien de Chrétiens et de Chrétiennes se sont-ils posé la question de savoir si Dieu ne les appelait pas à Lui consacrer leur vie pour la gloire et pour le plus grand bien des âmes, et pour celui de bien d’autres ? Et combien d’âmes, que Dieu appelle cependant, n’entendent même pas l’invitation divine, engluées qu’elles sont dans l’esprit d’un monde hostile ou indifférent à la morale et à la Foi chrétienne ! Ayons le courage de nous la poser sérieusement un jour, cette question ; et soyons attentifs à la réponse qui nous parviendra !