Retour à la Présentation
de l'ouvrage RÉFLEXION A- Anciennement appelé l Extrême - Onction ( qui était plutôt compris comme " le Sacrement de lextrémité... ", Le Sacrement des Malades, comme sa nouvelle appellation lindique opportunément et comme lindique clairement lApôtre St. Jacques, est le Sacrement qui a été institué par Notre-Seigneur pour venir en aide, essentiellement et dabord, spirituelle aux personnes malmenées par la maladie. B- En son épître (chap. 5,14), St. Jacques déclare, en effet : " Quelquun parmi vous est-il malade ?: quil appelle les prêtres de lÉglise, et que ceux-ci prient sur lui en loignant dhuile au nom du Seigneur ; et la prière de la Foi sauvera le malade, et le Seigneur le rétablira, et sil a commis des péchés, ils lui seront pardonnés. " C- Ce Sacrement nest donc pas réservé aux mourants, comme on le pensait volontiers jusquau Concile Vatican 2. Désormais, ce Sacrement est proposé, même aux personnes dun âge avancé, la vieillesse ayant appauvri la vitalité habituelle de ces personnes. D- Pour ce qui est des mourants ou des personnes en danger réel de mort, le Sacrement est tout-indiqué, bien évidemment, puisquil correspond à ce que précise St. Jacques. E- Le Sacrement des Malades est hélas ! fortement négligé, La raison en est surtout le manque desprit chrétien de bien des personnes, pourtant baptisées, face à la mort ou à son éventualité : Par charité affective plutôt que raisonnable, on désire par-dessus tout, cacher à lêtre aimé la fin de sa vie. Et pour quil ne puisse pas deviner ce que sait lentourage, on évite de faire venir le Prêtre... F- Et bien souvent alors, la personne meurt sans les secours religieux ; tandis que cest surtout en leurs derniers moments que les mourants - dont beaucoup ont malheureusement souvent négligés les secours religieux - en auraient eu un particulier besoin ! EXPLICATION 1.- Le Sacrement appelé naguère Extrême Onction, ou désormais Sacrement des Malades, ou encore LOnction des Malades, est le " Sacrement institué par Notre-Seigneur pour régénérer lâme des malades et soulager leur corps ". 2.- On na pas, dans les Évangiles, la relation explicite de cette institution par Jésus. Mais cela est rapporté par lApôtre St. Jacques qui naurait pas fait cette promulgation, si Jésus ne lavait pas établi ainsi. 3.- Dailleurs, rien détonnant à cela, lorsquon constate le comportement de Jésus envers les malades, les handicapés, les infirmes et les possédés du Démon : la compassion de Notre-Seigneur pour ces déshérités de la santé morale ou physique est plus que touchante. Sa compassion envers tous ceux qui souffrent va si loin que Jésus sidentifie à eux : " Jai été malade et vous mavez visité " (St. Matthieu 25,36). Et encore c témoignage de St. Matthieu (8,17) : " Il a pris sur Lui nos infirmités et Il sest chargé de nos maladies ". 4.- Mais la principale maladie que Jésus est venu combattre, et dont les guérisons physiques étaient comme la marque et le symbole, cétait lâme malade du péché. Cest en vue de la conversion des pécheurs que Jésus envoie ses Apôtres. Cest pour cela quIl en a Lui-même payé le prix du rachat. Et cest la guérison ou le soulagement physique des malades qui est la marque de la régénérescence des âmes : 5.- " Et (les Apôtres) ils sen allèrent prêcher que lon se repentît ; et ils chassèrent beaucoup de Démons et faisaient des onctions dhuile à de nombreux malades et les guérissaient. " (St. Marc 6, 12). Et Jésus, ressuscité , renouvelle cet envoi : " Par mon Nom [...] ils imposeront les mains aux malades, et ceux-ci seront guéris. " ( St. Marc 16,17 ). Et encore cette injonction du Seigneur à Ses envoyés : " Guérissez les malades ! " (St. Matt. 10, 8). Cest donc bien du Seigneur que lÉglise a reçu cette tâche. 6.- LÉglise a reçu, du temps des Apôtres, un rite propre en faveur des malades : Cest lonction dont St. Jacques promulgue la prescription dans son épître, comme nous lavons vu plus haut. Et cest le Concile Vatican 2 qui précise les dernières normes à observer dans la pratique de l Onction des Malades.( voir " Le Catéchisme de lÉglise Catholique " n°1513) : 7.- " Le Sacrement de L Onction des Malades est conféré aux personnes dangereusement malades en les oignant sur le front et sur les mains avec de lhuile dûment bénite - huile dolives ou autre huile extraite de plantes - en disant une seule fois : "Par cette sainte onction, que le Seigneur, en sa grande bonté, vous réconforte par la Grâce de lEsprit-Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, quIl vous sauve et vous relève !" (Catéchisme de lÉglise Catholique n°1513) 8.- Ce Sacrement est réservé aux malades atteints dune maladie grave, que celle-ci mène à la mort ou pas, et "lorsquil y a un certain danger par suite daffaiblissement physique, ou de vieillesse dont la faiblesse saccentue, ou au seuil dune opération importante". 9.- La célébration de ce Sacrement comprend :
N.B. Pour satisfaire les personnes ayant une préférence pour lancien rite, ( quil sagisse de la personne malade ou de son entourage ), le Sacrement peut être donné en suivant le rite en question. 10.- Lorsque les circonstances sy prêtent, ce Sacrement devrait être précédé des Sacrements du Pardon et dEucharistie. Mais lorsque cela est impossible du fait, par exemple, dune personne qui a perdu connaissance, on se contentera de donner le seul Sacrement des malades. 11.- Concernant les effets de ce Sacrement :
12.- Pour donner ce Sacrement, au moment de lonction avec l Huile des Infirmes, le Prêtre prononce les paroles sacramentelles que le n° 7 ci-dessus rapporte. 13.- Par rapport au corps, comme il y a été fait allusion dans la note ci-dessus, les effets sont manifestes : LOnction des Malades soulage le corps des malades en adoucissant les souffrances physiques ou morales, et en leur rendant même la santé quand Dieu le juge bon. Cela provient, non seulement de la réaction psychologique sur le physique, mais essentiellement de la Grâce particulière procurée par le Sacrement. 14.- Il suffit de lire les prière qui accompagnent ladministration de ce Sacrement pour constater quil est question dun retour à la santé de lâme, mais aussi du corps, si telle est la volonté de Dieu : " Allégez, nous Vous en prions, ô notre Rédempteur, par la Grâce du Saint-Esprit, les souffrances de ce malade ; guérissez ses blessures et pardonnez ses péchés. Éloignez de lui toute douleur de lâme et du corps ; rendez-lui une santé parfaite, afin que, rétabli par votre miséricorde, il puisse, comme auparavant, reprendre ses activités. " 15.- En ce qui regarde le moment où il est indiqué de recevoir ce Sacrement, il est bien évident quil convient que le malade soit en pleine lucidité intellectuelle. Et ce sont ceux qui font partie de lentourage familial qui doivent, par devoir et par charité bien comprise, se préoccuper de prendre contact avec le Prêtre. Ce dernier, par Grâce détat et par expérience, saura toujours aborder le malade et le décider, sil est suffisamment bien disposé pour cela, à demander ces secours religieux. 16.- Si le Sacrement est donné à un mourant, il convient dassurer les prières des Agonisants. Ce sont des prières très anciennes, que le Prêtre, ou lun ou lune des assistants prononce près du mourant, afin dexhorter lintéressé et son entourage, à la confiance surnaturelle et à implorer la miséricorde de Dieu au moment de quitter ce monde.. QUESTIONS DU CHAPITRE SIX 1- Quest-ce que le Sacrement des Malades ou Extrême Onction ? - Le Sacrement des Malades est un Sacrement institué par Notre-Seigneur pour régénérer lâme et soulager le corps des malades. 2- Comment ce Sacrement régénère-t-il lâme des malades ? - Ce Sacrement régénère l'âme des malades en effaçant les restes de leurs péchés ; en les fortifiant contre les tentations du Démon et, sil sagit de mourants, en les aidant à mourir chrétiennement et paisiblement. 3- Comment ce Sacrement soulage-t-il le corps des malades ? - Ce Sacrement soulage le corps des malades, en adoucissant leurs souffrances, et même en leur rendant la santé, si Dieu le permet. 4- Quand convient-il de recevoir ce Sacrement ? - Il convient de recevoir ce Sacrement, dès que la maladie atteint un certain degré de gravité ; avant de subir une intervention grave ; ou lorsque la vieillesse a affaibli notablement la personne. 5- Quelles doivent être les dispositions du malade pour recevoir ce Sacrement ? - Pour recevoir ce Sacrement, le malade doit désirer ou accepter de le recevoir ; être en état de Grâce, ou avoir le regret sincère de ses péchés. 6- Que doivent faire ceux qui font partie de lentourage du malade ? - Ceux qui font partie de lentourage du malade doivent lencourager à recevoir les Sacrements, puis avertir le Prêtre et faciliter son ministère. 7- Quel est le geste essentiel par lequel le Prêtre donne ce Sacrement ? - Le geste essentiel par lequel le Prêtre donne le Sacrement des Malades, est lonction quil fait sur le malade avec lHuile des malades, et par les paroles demandant à Dieu de lui pardonner ses péchés et de soulager ses souffrances. CONSÉQUENCES PRATIQUES -- De très nombreux chrétiens, hélas !, laissent mourir leurs malades " comme des bêtes " ; cest-à-dire sans les secours si bénéfiques des Sacrements du Pardon, de lEucharistie et des Malades. Les raisons en sont souvent lignorance ; mais aussi la crainte - par une charité qui fait erreur - daffoler ou de perturber les malades ou les mourants, lesquels risqueraient ainsi de voir venir, avec le Prêtre à leur chevet, lheure de la mort. Cest une discrétion coupable que ce comportement ; car les Prêtres savent très bien comment procéder en ces circonstances. -- Le Seigneur accorde à chacun et en son temps, les Grâces détat nécessaires afin que tout se passe au mieux dans ce genre de ministère auprès des malades et des mourants. Les Prêtres du ministère ont remarqué que ce sont souvent les bien-portants qui compliquent les choses, au lieu de les favoriser en ce domaine pourtant tellement important. -- Il faut se souvenir que, depuis le dernier Concile Vatican 2, le " Sacrement des Malades " - ou " LOnction des Malades " - comme son nouveau nom lappelle, est tout indiqué dans des cas de maladie ne conduisant certainement pas à la mort. Cest ainsi quil est tout-à-fait permis et même recommandé pour les vieillards. Il faut donc changer de mentalité à légard de ce Sacrement. -- Par contre, il est prévu que ce Sacrement peut être donné à une personne donnant les apparences de la mort ; à condition quil ny ait pas dépassement de deux heures depuis la mort apparente. Mais il est bien évident quil ne faut pas sautoriser de la difficulté de savoir quand une personne est vraiment décédée (cest-à-dire séparation effective de lâme par rapport à son corps ), pour attendre cette apparence avant de faire donner ce Sacrement ! Nous lavons vu plus haut : Cest en pleine connaissance que le malade ou le mourant doit pouvoir recevoir " Lonction des Malades " -- Relativement à ce Sacrement, lidéal serait de prendre lhabitude de demander au Prêtre de venir visiter un malade de la famille, afin de simplement le réconforter par une visite, de lui proposer la Sainte Communion ; ce qui serait peut-être loccasion dune confession dont la précédente est bien éloignée dans le temps... Cette façon de procéder, outre les bienfaits spirituels et sacramentels, ou simplement charitables apportés aux malades, faciliterait la réception opportune du Sacrement des Malades. -- Il ne faut pas oublier que la maladie - ou le moment venu de la mort
- demeure loccasion privilégiée de recevoir des Grâces parfois déterminantes
pour la personne aux prises avec une situation difficile. La maladie est souvent une
Grâce de Dieu ; car elle pousse à la réflexion sur des considérations importantes et
parfois ultimes. Quel crime ce serait envers ceux que nous prétendons sincèrement aimer,
que de négliger ces possibilités merveilleuses de Grâces si particulières ! |