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de l'ouvrage RÉFLEXION A- Après le Péché Originel, la nature humaine sest trouvée, par sa faute, privée de lamitié de Dieu en laquelle elle avait été créée. B- Après Son Incarnation, Sa vie sur terre, Ses multiples sacrifices et celui de Sa mort sur la croix, au nom de la nature pécheresse et pour rendre possible le rachat de celle-ci, Notre-Seigneur a mérité le pardon de Dieu offensé par notre état de pécheurs. C- Cest par le Sacrement de Baptême - reçu effectivement ou par désir, selon les cas - que chaque personne, bien disposée surnaturellement, est rendue bénéficiaire des mérites personnellement acquis pour nous par Notre-Seigneur ; elle devient alors chrétienne, cest-à-dire enfant de Dieu et de lÉglise, et frère de Jésus-Christ. EXPLICATION 1.- Le Baptême est le premier et le plus nécessaire des Sacrements. Il est comme la porte nécessaire et obligatoire daccès dans la Famille divine. Il faut lavoir reçu pour être admis à recevoir les autres Sacrements. Cest la raison pour laquelle on exige un certificat de Baptême avant la Première Communion, la Confirmation, lOrdre et le Mariage. 2.- Cest le plus nécessaire des Sacrements, en raison :
N.B. Il ne peut sagir ici, raisonnablement, que de ceux qui sauraient où est la vérité religieuse et qui en négligerait les exigences en refusant volontairement le Baptême. 3.- Le Baptême se détaille donc, par rapport à sa nature, comme étant : le Sacrement par lequel la personne baptisée est libérée de la tâche du Péché Originel, renaît à la Vie Surnaturelle de la Grâce, retrouve non seulement son amitié avec Dieu, mais devenant chrétienne, devient également lenfant adoptif de Dieu, frère et disciple de Jésus-Christ et membre de lÉglise. 4.- La définition plus résumée du Sacrement de Baptême est donc la suivante : Le Baptême est le Sacrement qui nous donne la Grâce Sanctifiante, efface le Péché originel et nous fait chrétiens, enfants de Dieu et de lÉglise. 5.- Le Baptême remplit les trois conditions dun Sacrement. En effet :
6.- Le Baptême :
7.- Il faut noter que, chez les adultes, le Baptême remet, de plus, tous les péchés commis avant dêtre baptisé ; ainsi que la peine temporelle encourue par ces péchés. Une seule condition à cela : que ces adultes aient le regret sincère de leurs péchés et lintention manifeste de vivre en vrais chrétiens. Car, sans repentir ni bonne détermination, aucun péché ne peut évidemment être pardonné. 8.- Lorsquil est absolument impossible dêtre effectivement baptisé, mais quil y a désir et intention de lêtre, le Baptême peut alors être suppléé par le Baptême de désir, lequel exprime lattachement à Dieu et la contrition parfaite des péchés commis. Également : lacceptation et la réalisation du martyr, comme expression et témoignage suprême de lamour de Dieu et dune contrition parfaite, réalise dans lâme du martyre les mêmes effets que le Baptême physiquement reçu. 9.- De toutes ces précisions, il résulte une obligation grave, pour des parents de conduite vraiment chrétienne, de faire baptiser leurs enfants le plus tôt possible, afin : a) de faire bénéficier le plus tôt possible lâme de leur enfant de la Grâce Sanctifiante et b) de permettre à cet enfant dêtre dans la plénitude de Dieu en cas de mort prévue ou pas. 10.- Mais cette dernière précision nous amène à une considération importante : Le Baptême crée des obligations toutes logiques envers Dieu et la communauté chrétienne quest lÉglise. En effet, la Grâce nest donnée quà ceux qui, sincèrement, feront de vrais efforts pour lentretenir et la développer en soi. Il y a un véritable contrat entre Dieu et les baptisés : Dieu ne peut donner sa Grâce quà ceux qui réserveront à celle-ci un bon accueil, cest-à-dire par une vie vraiment chrétienne, au moins en intention et dans la manière de vivre. 11.- On ne peut donc baptiser un enfant que si lon a lassurance morale que cet enfant, arrivé à lâge de raison, recevra un enseignement religieux sérieux lui permettant de comprendre ce qui a été religieusement réalisé en lui, et den saisir les exigences religieuses, morales et humaines qui en découlent tout logiquement. Procéder à un Baptême sans cette assurance, cest courir le risque - hélas ! aujourdhui si fréquent dans le monde profondément laïcisé en lequel nous vivons - de faire de ces petits chrétiens de futurs renégats. N.B. Lexpérience de la vie nous enseigne que lenfant arrivé vers lâge de ladolescence, a plutôt tendance à aller vers la facilité. Et, de ceux des adultes qui exercent sur lui une certaine influence, à savoir : Parents et Enseignants, il tendra assez spontanément à imiter ceux qui seront le moins exigeants. Doù limportance de lexemple chrétien de la part des Parents, et lorsquil est possible, du choix des Enseignants des enfants ! Bien des fois, de nos jours qui connaissent une apostasie très largement répandue en nos pays latins jadis si exemplairement chrétiens et fervents, le Prêtre qui baptise les petits enfants qui lui sont présentés, pourrait se demander sil ne va pas conférer le Sacrement à un futur apostat, compte-tenu de lindifférence et de lignorance religieuses de bien des Parents ! Cest sûrement cette inquiétude et ce souci qui ont décidé lÉglise, depuis le dernier Concile Vatican 2, à faire précéder le Baptême des enfants, dune préformation de leurs Parents ou Tuteurs. 12.- Le ministre du Sacrement de Baptême est, dans les cas ordinaires, le Prêtre. En général, cest le Curé de la Paroisse ou son délégué. Tandis quen cas de nécessité absolue (cas de péril de mort, alors quil est impossible de faire venir un Prêtre) nimporte qui peut alors donner le Baptême ; à condition, toutefois, quon agisse avec lintention de faire ce quentend faire lÉglise en baptisant. 13.- Dans ce cas, le Baptême est réduit alors à la seule effusion de leau accompagnée de la formule qui lui donne son sens et son efficacité sacramentelle, à savoir : " Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ! " Cest ce quon appelle alors procéder à un ondoiement. Et lon devra ensuite tenir informé le Prêtre de la Paroisse ou lÉvêché, de ce qui a été fait, afin que le Baptême soit enregistré sur les registrés paroissiaux. 14.- Ce quon appelle, en tout Sacrement : la matière, est ici constitué par leau du Baptême. Son symbole, dans lusage visible qui en est fait, correspond bien à ce qui se passe invisiblement dans lâme : celle-ci est comme lavée du Péché Originel (et de tous autres péchés, si cest le cas), elle éteint la violence des passions, elle désaltère et fortifie lâme par la richesse de la Grâce. 15.- Leau à utiliser est une eau pure naturelle (du robinet, de pluie, de neige fondue, de rivière ou de mer, etc.). Régulièrement, leau utilisée par le Prêtre doit être bénite à cet effet. Ce nest que dans les cas extraordinaires quon peut se servir dune eau non bénite. 16.- Le rite du Baptême doit comporter essentiellement que :
17.- LÉglise donne à lenfant baptisé le nom dun Saint (ou dune Sainte) choisi généralement par les Parents : Ce Saint est le protecteur céleste qui sera aussi le modèle dont lenfant sefforcera dimiter les vertus. Il convient donc de choisir un nom dans la longue liste des Saints et des Martyres que compte lÉglise. Et non pas un nom fantaisiste, ou profane. Dans ce dernier cas, le Prêtre choisira un nom chrétien au moment-même du Baptême, quel que soit le sentiment des Parents ou des Parrain et Marraine. > 18.- Le Parrain et la Marraine de lenfant répondent et sengagent à la place et au nom du baptisé parce quil est trop jeune pour le faire consciemment. De ce fait, ils contractent à son égard une parenté spirituelle qui leur donne le droit et le devoir de suppléer éventuellement aux Parents, pour faire assurer linstruction et léducation religieuses de leur filleul(e). 19.- Pour ce motif, il faut donc que le choix des Parrain et Marraine par les Parents de lenfant à baptiser soit sérieusement compris et fait. Leur rôle et leur devoir sont en effet très sérieux en cas de carence éventuelle des Parents si ces derniers venaient à ne pas pouvoir ou ne pas vouloir accomplir leurs devoirs envers le baptisé. 20.- Il convient donc que ces Parrain et Marraine soient des baptisés et capables de donner lexemple sur les plans spirituel et moral. Et il faut aussi quils soient dans la possibilité dassumer, en cas de nécessité, leurs engagements envers le baptisé. 21.- Au cas où Parrain et Marraine ne peuvent pas être présents, des représentants doivent être choisis. Ils signeront même (de leurs propres noms) les registres paroissiaux notifiant le Sacrement reçu ce jour-là par lenfant. N.B. Fort malheureusement, ces considérations sont fréquemment négligées par des parents qui choisissent alors pour leur enfant, un peu " nimporte qui " relativement aux points de vue religieux et moral. personnes. 22.- Ce sont les Parents et les Parrain et Marraine qui répondent au questionnaire du Prêtre, concernant les promesses du Baptême. Ces promesses expriment lengagement de lenfant relativement à ses obligations chrétiennes. Et cet engagement porte sur :
23.- Le jour de son Baptême, lenfant est officiellement et effectivement agrégé aux autres membres de lÉglise. A partir de cet instant, il bénéficie donc de tous les mérites et suffrages auxquels ont droit tous les membres fidèles de lÉglise. Et les Parrains et Marraines des baptisés, en plus de leurs obligations et charges éventuelles auprès de lenfant baptisé, sont aussi les représentants officiels de la Communauté des Chrétiens. On a, ici indiquée, une raison supplémentaire de veiller au choix des Parrain et Marraine, même si - comme cela est tout-à-fait louable et peut être même bénéfique à divers égards - ce choix est nettement marqué par des considérations dordre familial ou amical. 24.- Bien que ce ne soit pas une obligation stricte, il convient fortement que lenfant baptisé, dès quil sera jugé apte à le faire sérieusement, exprime et ratifie lui-même son engagement par un renouvellement des promesses du Baptême,. Ordinairement, cela se réalise au cours dune cérémonie très justement appelée la " Profession de Foi et Communion Solennelles. " Cette cérémonie nest pas un nouveau Sacrement, mais un Sacramental fort souhaitable et bénéfique à divers égards. QUESTIONS DU CHAPITRE DEUXIÈME 1.- Quest ce que le Baptême ? - Le Baptême est le Sacrement qui efface le Péché Originel, nous donne la Vie Surnaturelle de la Grâce ; nous faits chrétiens, et donc disciples de Jésus-Christ ; enfants de Dieu et de lÉglise. 2.- Le Baptême efface-t-il les péchés commis après lâge de raison ? - Oui, pourvu quon en ait le regret, le Baptême efface les péchés commis après lâge de raison, et il supprime aussi la peine due à ces péchés. 3.- Lorsquon ne peut pas être baptisé, le Baptême peut-il être remplacé ? - Oui, lorsquon ne peut pas être baptisé, le Baptême peut être remplacé par un parfait amour de Dieu, quon appelle le " Baptême de désir " ; ou par le martyr, quon appelle " le Baptême de sang ". 4.- Les Parents chrétiens doivent-ils faire baptiser leurs enfants le plus tôt possible après leur naissance ? - Oui, les Parents chrétiens doivent faire baptiser leurs enfants le plus tôt possible, par prudence et pour que lenfant puisse bénéficier sans tarder de la Vie de la Grâce. 5.- Qui donne ordinairement le Baptême ? - Ce sont les Prêtres qui donnent ordinairement le Baptême ; mais en cas de nécessité urgente, toute personne peut donner le Baptême. 6.- Que faut-il faire pour donner le Baptême ? - Pour donner le Baptême, il faut : avoir lintention de Baptiser, et verser soi-même leau en disant : " Je te baptise, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ! " 7.- Pourquoi donne-t-on un Parrain et une Marraine à lenfant que lon baptise ? - On donne un Parrain et une Marraine à lenfant que lon baptise, pour quils fassent en son nom les promesses du Baptême et veillent à son instruction et à son éducation chrétiennes. 8.- A quoi est engagé (e) celui ou celle qui reçoit le Baptême ? - Celui ou celle qui reçoit le Baptême est engagé(e) à croire en Jésus-Christ, à pratiquer Ses Commandements, et à renoncer au Démon et au péché. 9.- Pourquoi lÉglise donne-t-elle au baptisé un nom de Saint ? - LÉglise donne au baptisé le nom dun Saint pour quil ait au Ciel un protecteur à prier et sur la terre un modèle à imiter. CONSÉQUENCES PRATIQUES A- Il serait bon de se remémorer, de temps en temps, lheureux et merveilleux avantage dont le Seigneur nous a gratifiés, grâce à nos Parents et au Clergé de notre Paroisse, en nous accordant la Grâce du Baptême, et den tirer à nouveau toutes les conséquences dans notre mode de vie en un monde redevenu si oublieux de Dieu et parfois même hostile à Lui. B- Vivre vraiment notre Foi - au moins en efforts sincères - dans nos comportements concrets de la vie. Conserver, favoriser, puis développer la Grâce sanctifiante reçue au Baptême. Retrouver cette Grâce, si nous lavons malheureusement perdue. Combattre nos défauts et fuir les tentations. Réparer nos fautes. Promouvoir et favoriser de toutes façons le bien, le bon et le vrai. Etc... : Toutes dispositions découlent tout logiquement en conséquences et exigences de la Grâce sacramentelle du Baptême que nous avons reçu jadis. C- Si lon est Parents ou Parrain - Marraine dun baptisé : se rappeler de temps en temps envers le baptisé, les propres obligations de Parents ou de Parrain - Marraine. Laccomplissement de ces obligations dépend, en effet, de soi à divers égards religieux ou moraux. D Il est possible de pouvoir aller plus loin en projetant de prolonger et damplifier le rayonnement chrétien de la condition de Parents ou de Parrain - Marraine, au point de décider une entreprise dont le but sera détendre à dautres personnes la possibilité de bénéficier dun enseignement conduisant à la réception du Baptême. Cela pourra se faire par une participation à divers genres " danimation spirituelle ", ou de rencontres paroissiales ou autres, et dont le but sera dinformer ou daider les bonnes volontés à sinstruire des moyens sacramentels de sanctification. E- Il serait bon, si on ne la pas encore fait, de se renseigner
sur la vie du saint Patron dont nous portons le nom, afin de pouvoir mieux solliciter son
intercession, et de limiter en ses vertus et exemples de vie. |