Chapitre 26
251 -- Pilate hésite encore et finit par céder aux Juifs
St. Mat.27,19 Pendant que Pilate siégeait sur le tribunal, sa femme lui envoya dire : « Qu'il n'y ait rien entre toi et ce Juste ! Car j'ai beaucoup souffert aujourd'hui en songe à cause de Lui. »
St.Jean.19,6 Pilate ressortit dehors et leur dit : « Voici que je vous L’amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en Lui aucun motif de condamnation. »
Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : « Voilà l'homme ! » (que vous semblez tellement craindre..) Lors donc que les Grands-Prêtres et les Satellites virent Jésus, ils crièrent : « Crucifie-Le ! Crucifie-Le ! » A quoi Pilate répondit : « Prenez-Le, vous-même, et Le crucifiez ! Car moi, je ne trouve en Lui aucun motif de Le condamner ! »
Les Juifs lui répondirent : « Nous avons une loi : Il doit mourir, parce qu'Il S'est prétendu Fils de Dieu ! »
Quant Pilate entendit ces paroles, il fut encore plus effrayé. Et il entra de nouveau dans le prétoire et dit à Jésus : « D'où es-Tu ? » Mais Jésus ne répondit pas.
Et Pilate insista : « Tu ne me réponds pas ? Tu ne sais pas que j'ai le pouvoir de Te relâcher, ou celui de Te crucifier ? »
Et Jésus répondit à Pilate : « Vous n'auriez aucun pouvoir sur Moi, s'il ne vous avait pas été donné d'En-Haut. Voilà pourquoi celui qui M'a livré à vous a commis un péché plus grave. »
Ensuite de cela, Pilate cherchait à relâcher Jésus. Mais les Juifs crièrent disant : « Si vous Le relâchez, vous n'êtes pas l'ami de César ! Car, quiconque se fait roi, se déclare contre l'empereur César ! »
Alors, Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus en dehors du prétoire et s'assit sur le tribunal en un lieu appelé Lithostrotos, en hébreu "Gabbatha". C'était le jour de la préparation de la Pâque. Il était environ la sixième heure (= midi). Pilate dit alors aux Juifs : « Voici votre roi !... » Et ceux-ci de crier : « Enlève-Le ! Enlève-Le ! Crucifie-Le ! » Pilate ajouta : « Crucifierai-je votre roi ? » A quoi les Grands-Prêtres répondirent : « Nous n'avons pas d'autre roi que César ! »
St.Mat.27,24 Or, voyant qu'il n'avancait à rien, mais plutôt que le tumulte augmentait, Pilate, prenant de l'eau, se lava les mains en présence de la foule, en disant : « Je suis innocent de ce sang ; à vous de voir ! » A quoi, tout le peuple répondit : "Que Son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! ...»
252 -- Jésus est condamné au supplice de la croix.
St.Luc. 23,24 Et Pilate annonça qu'il serait fait comme les accusateurs de Jésus le demandaient : Il relâcha celui qui avait été jeté en prison pour sédition et de meurtre et qu'ils avaient demandé. Quant à Jésus, il Le livra à leur volonté.
St.Marc. 15,15 Et lorsqu'ils se furent joué de Jésus, ils Lui ôtèrent la pourpre et Lui remirent Ses vêtements.
253 -- Le Chemin de la Croix
St.Marc.15,20 Et Ils emmenèrent Jésus dehors pour Le crucifier.
En chemin, afin d’aider Jésus à porter Sa croix, ils requirent un passant : Simon, de Cyrène, - père d'Alexandre et de Rufus- qui revenait de ses champs.
St.Luc.23,27 Jésus était suivi d'une grande masse de peuple et de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Lui. Or, S'étant retourné vers elles, Jésus leur dit : "Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur Moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ; car voici venir des jours où l'on dira : « Heureuses les femmes stériles, et les entrailles qui n'ont pas enfanté, et les seins qui n'ont pas nourri ! »
« Alors on se mettra à dire aux montagnes : " Tombez sur nous ! " et aux collines : " Cachez-nous ! " Car, si l'on traite ainsi le bois vert, qu'en sera-t-il du bois sec ? »
On conduisit aussi deux malfaiteurs en vue d'être exécutés avec Jésus.
254 -- La Crucifixion
St.Marc.15,22 Et ils conduisirent Jésus au lieu nommé Golgotha, ce qui signifie "lieu du crâne". Ils Lui donnairent du vin aromatisé de myrrhe ; mais Jésus, l'ayant goûté, Il n'en prit pas. Et ils Le crucifièrent. Or, c'était la troisième heure lorsqu'ils Le crucifièrent.(1)
Et avec Jésus,ils crucifièrent les deux brigands : un à Sa droite, l'autre à Sa gauche.
Ce fut là l'accomplissement de l'Ecriture prophétique qui avait dit : « Il a été compté parmi les transgresseurs »
(1) C’est-à-dire midi de nos heures.
255 - On place l'inscription sur la croix de Jésus
St.Mat.27,37 & St.Jean.19,19 Et ils placèrent au-dessus de la tête de Jésus, sur la croix, le motif de Sa condamnation : "Jésus de Nazareth, le Roi des Juifs."
Plusieurs Juifs lurent donc cet écriteau, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était proche de la ville. Et on l'avait écrit en hébreu, en latin et en grec.
Donc, les Grands-Prêtres des Juifs dirent à Pilate : « Nécrivez pas : "Le Roi des Juifs", mais qu'Il a dit : Je suis le Roi des Juifs." » Et Pilate répondit « Ce que j'ai écrit, est écrit ! »
256 -- Les paroles de Jésus sur la croix
St.Luc.23,34 Et Jésus dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font ! »
St.Mat.27,35 & St.Jean. 19,23 Lorsqu'ils eurent crucifié Jésus, les soldats, s'étant assis, Le gardaient là et, ayant pris Ses vêtements, ils en firent quatre parts : une part pour chaque soldat, et qu'ils tirèrent au sort.
Et ils prirent aussi Sa tunique ; mais celle-ci était sans couture, d'un seul tissu depuis le haut. Ils se dirent donc les uns aux autres : « Ne la déchirrons pas ; mais tirons-la au sort pour savoir à qui elle sera. »
Et cela fut dit afin que l'Ecriture prophétique fut accomplie (qui avait annoncé) : « Ils se sont partagé Mes vêtements ; et ils ont tiré au sort ma tunique. » (Psaume 21,19)
Or, Près de la croix de Jésus, se tenaient Marie, Sa mère, et la soeur de Sa mère : Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Voyant Sa mère et, tout près, le disciple qu'Il préférait (=Jean), Jésus dit à Sa mère : « Femme(1), voilà ton fils.! » Ensuite, Il dit au disicple : « Voilà ta mère ! » Et depuis cette heure-là, le disciple prit Marie chez lui.
(1) femme = Madame ; comme les princes appelaient leur mère.
257 -- Les insultes des Juifs ennemis de Jésus
St.Mat. 27,39 Et ceux qui passaient insultaient Jésus en branlant la tête et disant : « Toi qui détruis le Temple et, en trois jours, le rebâtis : sauve-Toi Toi-même, si Tu es le Fils de Dieu ; et alors, descends de la croix ! »
De même, les Grands-Prêtres aussi disaient en se moquant, avec les Scribes et les Anciens du peuple : « Il a sauvé les autres, mais Il ne peut pas Se sauver Lui-même !... Il est Roi d'Israël ! : qu'Il descende donc maintenant de la croix, et alors nous croirons en Lui. Il a mis Sa confiance en Dieu : Que Dieu Le sauve maintenant, s'Il tient à Lui ; car Il a dit : "Je suis Fils de Dieu !" »
St.Luc. 23,36 Les soldats aussi se jouèrent de Jésus, s'approchant pour Lui offrir du vinaigre en disant : « Si Tu es le Roi des Juifs, sauve-Toi Toi-même ! » Or, l'un des malfaiteurs qui étaient en croix, L'insultait en disant : « N'es-Tu pas le Christ ? Sauve-Toi donc Toi-même et nous aussi ! » Mais l'autre crucifié, prenant la parole pour le faire taire, dit : « Tu n'as donc pas même la crainte de Dieu, toi qui endures le même supplice ? Pour nous, c'est justice, car nos actions ont mérité le châtiment que nous recevons ; mais Lui n'a rien fait de mal...! » Et il disait : « Jésus, souviens-Toi de moi lorsque Tu viendras dans l'éclat de Ton règne ! »
Et Jésus lui répondit : « En vérité Je te le dis : aujourd'hui, tu seras avec Moi dans le Paradis ! »
St.Marc.15,33 Et lorsque vint la sixième heure, il y eut des ténèbres sur toute la terre. Et cela dura jusqu'à la neuvième heure. Et à la neuvième heure, Jésus cria d'une voix forte : « Eloï, Eloï, lama sabachthani ? » ce qui signifie : « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi M'as-Tu abandonné ? »(1) Et quelques-uns de ceux qui étaient là, L'ayant ainsi entendu, disaient : « Voilà qu'Il appelle le Prophète Elie !... »
St.Jean.19,28 & St.Mat.27,49 Après cela, sachant que, désormais, tout était consommé, afin que fut accomplie l'Ecriture, Jésus dit : « J'ai soif ! » Il y avait là un vase rempli d'eau vinaigrée. Ayant donc fixé à un javelot une éponge remplie de cette eau , ils l’approchèrent de Sa bouche. Mais les autres disaient : « Laissez ! Voyons si Elie va venir le sauver ! ... »
(1) Cette impression d’abandon total que ressent Jésus, montre à quel point Sa souffrance humaine, récapitulant tous les péchés des humains, fut grande et profonde.
258 -- La mort de Jésus
St.Jean.19,30 Lors donc que Jésus eut pris le vinaigre,Il dit : « Tout est consommé ! » St.Luc.23,46 Et poussant un grand cri, Jésus dit : « Père, Je remets Mon esprit entre tes mains ! » S Mat.27,50 Et ayant de nouveau crié d'une voix forte, Jésus rendit l'esprit.
259 -- Au moment de la mort de Jésus
St.Mat. 27,51 Alors, le rideau du Temple (séparant le lieu appelé "le Saint", du lieu appelé "le Saint des Saints") se déchira en deux, du haut en bas. La terre trembla ; des pierres se fendirent et des tombeaux s'ouvrirent .
Et beaucoup de Saints dont les corps y reposaient ressuscitèrent et, sortis des tombeaux, après la Résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la Ville Sainte et apparurent à plusieurs.
Le Centurion et ceux qui, avec lui, gardaient Jésus, constatant le trem- blement de terre et les choses qui s'étaient passées, furent saisis de terreur, disant : "Vraiment, Celui-ci était le Fils de Dieu !" Et tous les groupes qui avaient assisté à ce spectacle, considérant les choses qui s'étaient passées, revenanient en se frappant la poitrine. Tous les amis de Jésus se tenaient à distance et des femmes qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée, observaient ces choses.
Or, il y avait là aussi beaucoup de femmes qui regardaient de loin, parmi lesquelles se trouvaient Marie de Magdala, et Marie mère de Jacques le Mineur et de José, ainsi que la mère des fils de Zébédée, et Salomé, qui Le suivaient quand Jésus était en Galilée et qui Le servaient. Il y en avait beaucoup d'autres encore qui étaient montées avec Lui à Jérusalem.
260 -- Intervention de Joseph d' Arimathie
St.Luc.23,50 Et alors, un homme nommé Joseph qui était membre du Conseil, homme bon et juste qui n'avait pas donné son assentiment à leur résolution ni à leurs actes, originaire d'Arimathie, ville des Juifs, et qui attendait, lui aussi, le Règne de Dieu et avait été instruit par Jésus, St.Marc.15,42, cet homme, donc, vint et eut le courage de pénétrer auprès de Pilate et de demander le corps de Jésus. Or, Pilate s'étonna que Jésus fut déjà mort, et, faisant appeler le centurion, il lui demanda si Jésus était vraiment déjà mort. Et renseigné par le centurion, Pilate octroya le cadavre de Jésus à Joseph.