Chapitre 21


201. Jésus est interrogé sur sa mission
202. Parabole des deux fils
203. Parabole des mauvais vignerons
204. Quatrième tentative pour perdre Jésus
205. Question des Pharisiens concernant le tribut romain
206. Jésus célèbre la résurrection devant les Sadducéens
207. Comment Jésus est à la fois fils et Seigneur de David
208. Mise en garde contre les Pharisiens et les Scribes
209. Recommandations pressantes de Jésus à ses Disciples
210. Rétrospective sur le ministère de Jésus



201 -- Jésus est interrogé sur sa mission


Sts. Marc 11,27 & Mat. 20,1 De nouveau, Jésus et Ses disciples se rendent à Jérusalem.. Et comme Il circulait dans le Temple et y annonçait la " Bonne Nouvelle ", les Grands-Prêtres et les Anciens viennent devant Jésus et Lui disent : « Dites-nous par quelle autorité vous agissez ainsi ; ou qui vous a donné cette autorité ? » St. Mat. 21,24 Et Jésus leur répondant, dit : « Je vous poserai, Moi aussi, une question ; si vous m’y répondez, Je vous dirai par quelle autorité J’agis ainsi : Le baptême de Jean(-Baptiste), d’où venait-il ? de Dieu ou des hommes ? » Et ils calculaient entr’eux, disant : « Si nous disons : de Dieu, Il dira : Pourquoi donc n’avez-vous pas cru en lui ?(1) Mais, au contraire, si nous disons : (le baptême de Jean vient) des hommes, nous avons à craindre la foule ; car celle-ci tenait Jean-Baptiste comme ayant été vraiment un Prophète .» Et répondant à Jésus, ils dirent : « Nous ne savons pas ! » Et Jésus leur dit alors : « Eh ! bien, Moi non plus, Je ne vous dis pas par quelle autorité J’agis de la sorte. »(2)



(1) En effet, Jean-Baptiste avait déclaré nettement que Jésus était vraiment le Messie attendu.

(2) La réaction, pleine de réserve gênée des présents, montre manifestement leur mauvaise foi et leur détermination malveillante contre Jésus.




202 -- Parabole des deux fils


St. Mat. 21,28 Puis Jésus enchaîna : « Que vous en semble ? : Un homme avait deux enfants. Allant trouver le premier, il lui dit : « Mon enfant, va aujourd’hui travailler à ma vigne. » A quoi le fils répondit : « Je n’irai pas ! » Mais, par la suite, il se repentit, puis alla travailler à la vigne de son père.

Allant trouver son second fils, le père lui dit la même chose. A quoi le garçon répondit : " Moi : oui, père ! " Mais, en fait, il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté de son père ? » interrogea Jésus. Et ils dirent : " Le premier enfant. " Alors Jésus leur dit : « En vérité, Je vous dis que les Publicains et les courtisanes vous précèdent dans le Royaume de Dieu. Car, Jean(-Baptiste) est venu à vous dans la voie de la Justice et vous n’avez pas cru en lui ; tandis que les Publicains et les courtisanes ont cru en lui(1). Voyant cela, vous n’avez pas même voulu, plus tard, vous repentir et croire en lui ! »



(1) « Crurent en lui » Jean-Baptiste, et se convertirent : voilà ce qu’il faut comprendre ; et non pas inexactement interpréter la déclaration de Jésus comme étant pleine de condescendance, voire même en accord tacite avec ceux qui demeurent dans le péché.




203 -- Parabole des mauvais vignerons


St. Mat. 21, 33 - St. Luc. 20,9 & St. Marc.12,1 Et Jésus continua à parler en parabole et dit : « Ecoutez une autre parabole : Il y avait un homme, chef de famille, qui avait planté, une vigne, l’avait entourée d’une clôture, y avait creusé un pressoir et bâti une tour de protection.. Puis il la confia à des vignerons et partit pour un long séjour à l’étranger. Or, lorqu’approcha le temps des vendanges, il envoya un serviteur vers les vignerons pour prendre livraison de la récolte. Mais les vignerons le renvoyèrent les mains vides. Alors, le maître leur envoya un autre serviteur. Mais eux, ayant battu et traité indignement ce nouveau serviteur, le renvoyèrent également les mains vides. Une troisième fois, le maître envoya de ses serviteurs. Mais eux, ayant blessé l’un, le jetèrent dehors, et ils en tuèrent un autre...Alors, le maître envoya d’autres serviteurs, en plus grand nombre. Mais les vignerons agirent envers eux de la même façon.»


« Alors le maître de la vigne se dit : « Que ferai-je ? : J’enverrai mon fils bien-aimé ; ils le respecteront. » Mais en voyant ce dernier, les vignerons délibérèrent entr’eux, disant : " C’est l’héritier : tuons-le, afin que l’héritage soit pour nous ! " Et s’étant saisis de lui, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.» « Lorsque le maître de la vigne se rendra sur les lieux, continua Jésus, que fera-t-il à ces vignerons ? » Les autres répondirent : « Il fera périr ces méchants d’une cruelle mort ; et il confiera sa vigne à d’autres vignerons, qui lui donneront les fruits en leur temps. »

Et certains des auditeurs dirent : « A Dieu ne plaise (pareille chose) ! »

Mais Jésus, fixant Son regard sur ces gens, leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Ecritures : « La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient, est devenue la pierre d’angle ; c’est l’œuvre du Seigneur, et elle est admirable à nos yeux. »


« C’est pourquoi, Je vous le dis : le Règne de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en fera (produire) les fruits. Et quiconque tombera sur cette pierre (en question), sera brisé ; et celui sur qui elle tombera, sera réduit en miettes ! »(1)



(1) Dans cette parabole, Jésus S’adresse à la fois à ceux qui viennent de L’interroger et aussi à la foule présente. Par cette parabole-allégorie, le Seigneur dénonce les projets homicides de certains chefs religieux contre Lui, et Il annonce la déchéance future de ces Juifs en question. En apparence, Jésus sera vaincu ; mais en réalité, Son Règne spirituel va paraître et se réaliser. On remarquera que les auditeurs, répondant à la question que leur pose Jésus au sujet de ce que méritent les vignerons homicides, formulent d’abord la conclusion logique de la parabole ; mais ensuite, certains se sentant visés par cette parabole, s’écrient : « A Dieu ne plaise ! » Et c’est alors que Jésus, pour leur prouver que la chose arrivera quand même, leur oppose la prophétie contenue dans le Psaume 117,22 ; dans Isaïe 14 et Daniel 11,34-44, où cette prophétie est annoncée clairement.




204 -- Quatrième tentative pour perdre Jésus


St. Mat. 21,45 En entendant Ses paraboles, les Grands-Prêtres, les Pharisiens et les Scribes avaient compris que Jésus parlait d’eux. Et alors, ils cherchaient à mettre la main sur Lui, à ce moment-même. Mais ils craignirent les foules du peuple, parce qu’elles Le considéraient comme étant un Prophète. Alors, Le laissant là, ils s’en allèrent.





205 -- Question des Pharisiens concernant le tribut romain


St. Luc 20 ,20 S’étant mis en observation, ces gens envoyèrent auprès de Jésus des émissaires pris parmi les Pharisiens et les Hérodiens qui se posaient en " hommes justes ", pour qu’ils pussent Le prendre au piège d’une ou l’autre de leurs questions, afin de pouvoir Le livrer à la puissance et à l’autorité du Gouverneur. Et ceux-ci étant venus, Lui dirent : « Maître, nous savons que Vous êtes sincère et que Vous ne tenez pas compte de qui que ce soit parmi les personnes, mais que Vous enseignez la voie de Dieu selon ce qui est vrai. (Eh ! bien, voici) : Est-il permis ou non de payer le tribut de César ? Devons-nous le payer ou pas ? »


Mais Jésus, ayant bien compris leur malice, leur répondit : « Pourquoi Me mettez-vous à l’épreuve, hypocrites ? Montrez-Moi cette monnaie du tribut ! » Et ceux-ci Lui présentèrent un denier. Et Il leur dit : « De qui est cette effigie, ainsi que l’inscription (sur cette monnaie) ? » Ils dirent : « De César ! » Alors Jésus répliqua : « Rendez à César ce qui est à César ! (Mais rendez) à Dieu ce qui est à Dieu ! »

Ils ne purent pas prendre en défaut cette réponse de Jésus en présence du peuple ; mais, saisis d’admiration pour Sa réponse, ils gardèrent le silence.(1)



(1) Se sentant visés, les Pharisiens s’adjoignent des Hérodiens dans l’espoir d’en faire des accusateurs de Jésus auprès du Gouverneur Ponce-Pilate. La question de l’impôt à payer ou pas à ces ennemis d’Israël que sont considérés les Romains, est un piège. En effet, si Jésus interdit de le payer, on pourra L’accuser devant le Gouverneur ; s’Il dit de le payer, on L’accusera, devant le peuple, d’être en faveur de l’ennemi. Mais nous connaissons l’admirable réponse de Jésus à Ses détracteurs...




206 -- Jésus célèbre la résurrection devant les Sadducéens


St. Luc. 20,27 Quelques-uns des Sadducéens -qui prétendent qu’il n’y a pas de résurrection des morts- s’approchant de Jésus, l’interrogèrent en disant : « Maître, Moïse nous a prescrit que si le frère de quelqu’un meurt laissant ainsi une femme, mais sans enfant, son frère doit épouser cette femme et susciter une postérité à son frère décédé. Or, il y avait parmi nous sept frères. Le premier se maria et, après sa mort, ne laissa pas de postérité. Le deuxième frère prit cette veuve pour épouse et mourut à son tour sans laisser non plus de postérité. Puis le troisième, de la même façon. De même tous les sept frères ; et aucun ne laissa d’enfant après sa mort. Et la femme mourut aussi. Cette femme, alors, à la résurrection, duquel d’entr’eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept frères l’ont eue pour femme ? »

Et Jésus leur répondit : « Ne seriez-vous pas dans l’erreur, parce que vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu ? Car, lorsque l’on ressuscite des morts, on n’épouse plus et l’on n’est plus épousé ; mais on est comme les Anges dans les Cieux.»


« Pour ce qui est de la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu dans le livre de Moïse, à l’endroit du « Buisson », comment Dieu lui parla en disant : " Je suis le Dieu d’Abraham, et le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ! " Dieu n’est donc pas le Dieu de (gens) morts ; mais de (gens) vivants ! Vous êtes grandement dans l’erreur ! » Ayant entendu cette réponse de Jésus, les foules furent saisies d’admiration pour Sa doctrine. Et quelques-uns des Scribes, prenant la parole, Lui dirent : « Maître, Vous avez bien parlé ! » Et personne n’osait plus L’interroger...(1)



(1) Il est intéressant de remarquer que la parabole utilisée par Jésus devant les Sadducéens a été l’occasion d’un précieux enseignement sur la résurrection des morts et sur la vie des Elus du Ciel.




207 -- Comment Jésus est à la fois fils et Seigneur de David


St. Mat. 22,41 Les Pharisiens s’étant groupés autour de Lui, Jésus les interrogea en disant : « Comment les Scribes disent-ils que le Christ est fils de David ? Que vous en semble du Christ ? De qui est-Il le fils ? » Ils Lui répondirent : " De David ! "

A quoi Jésus leur répondit : « Comment donc, alors, David Le nomme-t-il en esprit « Seigneur » ? puisque lui-même dit dans le livre des Psaumes : "Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à Ma droite, jusqu’à ce que Je mette tes ennemis comme un escabeau sous tes pieds ! " «Si donc David L’appelle « Seigneur », comment (le Christ) peut-Il être (en même temps, pour David) Son « fils » ?(1)

Et personne ne pouvait rien répondre à Jésus. Et, de ce jour, personne n’osa plus L’interroger.



(1) Dans le Psaume 109, David appelle effectivement le Messie qui doit venir : « Seigneur ».

Mais David savait que ce Messie naîtrait dans sa descendance à lui, David. Et donc, si David appelle ainsi quelqu’un qui sera de sa propre descendance : « Seigneur », c’est bien parce que le « Seigneur » en question appartient aussi à un ordre qui n’est pas celui de la terre, mais à l’ordre divin. Et cela est d’autant plus certain que Dieu invite le « Seigneur » en question à s’« asseoir à Sa droite » à Lui, Dieu ! : Ce qui est bien, là, signe d’appartenance à la divinité.

On le voit, ici est clairement enseignée par Jésus aux Pharisiens, la divinité du Messie ; donc : la Sienne-propre, puisqu’Il est le Messie, descendant du roi David, comme l’avaient prévu les Saintes Ecritures prophétiques. Mais les Pharisiens, contestant la divinité de Jésus, refusent de voir la logique des faits historiques ; d’où leur volontaire et coupable mutisme...




208 -- Mise en garde contre les Pharisiens et les Scribes


St. Mat. 23,1 La Masse du peuple écoutait Jésus avec plaisir. Alors Jésus parla aux foules et à Ses disciples, en disant : « Sur la chaire (d’enseignement) de Moïse se sont assis les Scribes et les Pharisiens. Observez donc et faites tout ce qu’ils vous disent (d’observer) ; mais ne vous conduisez pas selon leurs pratiques ; car ils disent et ne font pas. Ils lient de lourdes charges et les mettent sur les épaules des hommes, mais eux ne consentent pas à les remuer du bout des doigts. Ils font toutes leurs œuvres pour être regardés par les hommes. Ils portent de très larges phylactères (1) et des houppes très longues(2). Ils aiment les premières places dans les repas, qui dévorent les biens des veuves, et font semblant de prier longuement. Ils apprécient les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les rues ; et ils aiment à être nommés par les hommes : « Rabbi ! ». Ils seront sévèrement jugés ! »



(1) Les phylactères sont des petits étuis cubiques contenant des versets de la Torah que les Juifs pieux se fixent par des lanières sur le front et le bras gauche lors de certains rites.

(2) Les houppes sont des genres de pompons de fil, de laine ou de soie dont les autorités religieuses juives revêtaient les bords de leurs amples vêtements.




209 -- Recommandations pressantes de Jésus à ses Disciples


St. Mat. 22,8 « Pour vous, ne vous faites pas appeler « Rabbi » ; car vous n’avez qu’un maître, étant vous tous des frères. Et ne donnez à aucun d’entre vous sur la terre le nom de "père" ; car vous n’avez qu’un Père : Celui qui est dans les Cieux. Ne vous faites pas appeler non plus : "docteurs" ; car vous n’avez qu’un Docteur : le Christ.»

« Le plus grand parmi vous devra être votre serviteur. Quiconque s’élèvera, sera abaissé ; et quiconque s’abaissera, sera élevé. »(1)


« Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, parce que vous fermez aux hommes le Royaume des Cieux ; car vous n’entrez pas vous-mêmes et ne laissez pas entrer ceux qui le voudraient. »

« Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, parce que vous dévorez le bien des veuves et faites semblant de prier longuement ; c’est pourquoi vous recevrez une condamnation plus sévère. »

« Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul prosélyte et, lorsqu’il l’est devenu, vous en faites un fils de la Géhenne deux fois plus que vous. »

« Malheur à vous, guides aveugles qui dites : " Si quelqu’un jure par le Sanctuaire, ce n’est rien ; mais si quelqu’un jure par l’or du Sanctuaire, il est tenu ! »

« Insensés et aveugles ! Quel est le plus important : l’or, ou le Sanctuaire qui sanctifie l’or ? Et vous dites : « Si quelqu’un jure par l’Autel, ce n’est rien ; mais si quelqu’un jure par l’offrande qui est placée dessus, il est tenu ! »

« Aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important : l’offrande, ou l’Autel qui sanctifie l’offrande ? » « Donc, celui qui jure par l’Autel, jure par lui et par tout ce qui est placé dessus . Et celui qui jure par le Sanctuaire, jure par lui et par Celui qui l’habite. Et celui qui jure par le Ciel, jure par le Trône de Dieu et par Celui qui y est assis. »

« Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites qui acquittez la dîme de la menthe, du fenouil, du cumin et qui avez passé sur les points plus grave de la Loi, à savoir : la justice, la compassion et la bonne foi. Il fallait pratiquer ceci, sans passer sur cela. Guides aveugles qui filtrez le moustique et qui avalez le chameau. Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites qui purifiez l'extérieur de la coupe et du plat dont le contenu provient de la rapine ou de l'intempérance .. Pharisien aveugle! : purifie d'abord l'intérieur de la coupe et du plat, afin que l'extérieur aussi soit pure ...

Malheur à vous Scribes et Pharisiens hypocrites, qui ressemblez à des sépulcre blanchis, lesquels, vus du dehors, paraissent splendides, mais qui, à l'intérieur, sont pleins d'ossements de morts et de toutes sortes d'immondices. De la même façon, vous aussi, votre dehors vous donne, aux yeux des hommes, l'apparence d'hommes justes; mais, à l'intérieur, vous êtes pleins d'hypocrisie et d'iniquité.

Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, qui bâtissez les tombeaux des Prophètes et qui ornez les monuments des hommes justes et qui dites :« Si nous avions vécu au temps de nos pères, nous n'aurions pas trempé nos mains dans le sang des Prophètes.» Vous vous rendez donc le témoignage que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les Prophètes. Et vous remplissez donc la mesure de vos pères. Serpents et race de vipère! comment échapperez-vous à la condamnation de la Géhenne? :

C'est pourquoi, voici que Je vous envoie des Prophètes, des Sages et des Scribes ; il en est que vous tuerez et crucifierez ; et il en est que vous flagellerez dans vos synagogues et poursuivrez de ville en ville, de façon que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre : depuis le sang du juste Abel, jusqu'au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez mis à mort entre le Sanctuaire et l'Autel.

En vérité Je vous le dis : Tout cela retombera sur cette génération ! »

St Lc. 13,34 «Jérusalem, Jérusalem qui tues les Prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés ! Combien de fois ai-Je voulu réunir tes enfants comme la poule réunit sa couvée sous ses ailes, et vous n'avez pas voulu!


Voici qu'on vous laisse votre Maison... Or, Je vous le dis : vous ne Me verrez plus jusqu'à ce que vienne le moment où vous direz : « Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur ! » (1)



(1) Jésus est allé plusieurs fois à Jérusalem. Et ce discours, dont nous avons entendu un semblable précédemment dans le texte évangélique, a été renouvelé dans sa teneur générale ce Mardi-Saint, dans le Temple. Car les événements se précipitent alors, et c'est bientôt qu'Il sera arrêté et condamné par certains chefs religieux qui l'ont décidé ainsi, afin de se débarrasser de ce concurrent influent et gênant ...




210 -- Rétrospective sur le ministère de Jésus


St. Jean. 12,37 Quoiqu'Il eût fait tant de miracles en leur présence, ces Scribes et Pharisiens ne croyaient pas en Jésus. C'est ainsi que s'accomplit la parole qu'avait dite le Prophète Isaïe:

« Seigneur; qui a ajouté foi à ce que nous avons entendu ?
« Et le bras du Seigneur(1), à qui a-t-il été révélé?
»

S'ils ne pouvaient pas croire, c'est parce qu'Isaïe a dit encore:

« Il a aveuglé leurs yeux, et Il a endurci leur cœur, »
« afin qu'ils ne voient pas de leurs yeux, et que leur cœur ne comprenne pas »
« et qu'ils ne se convertissent pas, et que Je ne les guérisse pas! »


Isaïe a dit cela parce qu'il a vu la gloire de Jésus et a parlé de Lui.


Toutefois, même parmi les chefs religieux, beaucoup crurent en Lui. Mais, à cause des Pharisiens, ils ne l'avouaient pas, de peur d'être exclus de la synagogue(1). Car ils préfé raient les honneurs qui viennent des hommes aux honneurs qui viennent de Dieu.

Or Jésus S'écria et dit : « Celui qui croit en Moi, ne croit pas en Moi(2), mais en Celui qui M'a envoyé. Et celui qui Me voit, voit Celui qui M'a envoyé. Moi, Lumière, Je suis venu dans le monde afin que quiconque croit en Moi ne demeure pas dans les ténèbres. Mais si quelqu'un a entendu Mes paroles et ne les garde pas, Je ne le juge pas; car Je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour sauver le monde. Celui qui Me rejette et ne reçoit pas Mes paroles, aura Qui le jugera : la Parole que l'ai prononcée. C'est Elle qui le jugera au dernier jour. Car Moi, Je n'ai pas parlé de Moi-même(2), mais Mon Père qui comme Me l'a dit Mon Père ! » M'a envoyé, M'a prescrit Lui-même ce que l'ai à proférer et à dire. Et Je sais que Son Commandement est une Vie éternelle. Donc, ce que Je dis, Je le dis comme Me l'a dit Mon Père! »



(1) Ce n'était donc pas tous les chefs religieux qui étaient contre Jésus !

(2) C'est-à-dire en tant qu’homme