Chapitre 20


191. Troisième prédiction de la Passion et de la Résurrection.
192. Les épreuves promises à ceux qui rêvent les places d'honneur
193. Guérison de deux aveugles près de Jéricho
194. Jésus est reçu chez Zachée
195. Parabole des talents
196. L’onction de Jésus à Béthanie
197. Le Dimanche des Rameaux
198. Jésus annonce à la foule sa mort prochaine
199. Le figuier maudit par Jésus
200. Le figuier desséché



191 -- Troisième prédiction de la Passion et de la Résurrection.


St. Marc 10,32 Jésus était en route avec Ses disciples, montant à Jérusalem? Il marchait devant eux . Ces derniers étaient saisis d'étonnement et ceux qui suivaient avaient peur. Prenant à part les douze Apôtres auprès de Lui, Jésus Se mit à leur dire ce qui devait Lui arriver : « Voici que nous Montons à Jérusalem et que va s'accomplir tout ce qui a été écrit par les Prophètes au sujet du 'Fils de l'homme' : « Il sera livré aux Princes des Prêtres et aux Scribes et aux étrangers. Il sera l'objet de moqueries. Il sera insulté et couvert de crachats ; et après L'avoir flagellé, ils Le feront crucifier. Mais le troisième jour, Il ressuscitera !




192 -- Les épreuves promises à ceux qui rêvent les places d'honneur


St. Mat. 20,20 – St. Marc 10,35 – Alors s'approchèrent de Jésus la mère des fils d'un certain Zébédée avec ses deux fils : Jacques et Jean. Elle se prosterna devant Jésus pour Lui demander quelque chose. Et Jésus lui dit : «Que voudriez-vous que Je fasse pour vous ? » Elle répondit : «Accordez à mes deux fils que voici d'être assis, l'un à Votre droite, l'autre à Votre gauche dans Votre royaume (du Ciel) ! » Et Jésus répondit alors : «Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire le calice que Je dois boire, ou être baptisés du baptême dont Je dois être baptisé ? »(1) A quoi ils répondirent : « Nous le pouvons ! » Et Jésus de répliquer : « Le calice que je dois boire, vous le boirez ; et le baptême dont je dois être baptisé, vous en serez baptisés. Mais quant à être assis à Ma droite ou à Ma gauche, il ne M'appartient pas de l'accorder : C'est pour ceux-à qui cela sera destiné.»(2)

Et ayant entendu la conversation, les autres dix Apôtres se mirent à s'irriter contre Jacques et Jean.



(1) " Calice " et " baptême " sont ici symboles des souffrances que Jésus aura à subir lors de Sa passion et sur la croix.

(2) Ceux à qui seront destinées les récompenses éternelles, sont ceux qui, au jugement de Dieu, les auront méritées. Or, dans cette conversation, Jésus semble bien parler seulement en tant qu'homme.




193 -- Guérison de deux aveugles près de Jéricho


St. Luc 18,35 Comme Jésus approchait de la ville de Jéricho avec Ses disciples et une foule considérable de gens, ils virent un aveugle nomme Bar-Timée, fils de Timée, assis sur le bord de la route qui demandait l'aumône (1) En entendant passer la foule, ce dernier demanda ce que cela signifiait. On lui dit : «C'est Jésus de Nazareth qui passe.» Alors il s'écria : « Jésus, fils de David(2), ayez pitié de moi ! » Et ceux qui marchaient devant le réprimandaient pour le faire taire. Mais lui criait encore plus fort : « Fils de David, ayez pitié de moi ! » S'arrêtant, Jésus ordonna qu'on amenât l'aveugle en face de Lui et dit : « Appelez-le ! » On appela alors l'infirme en lui disant : « Courage ; lève-toi : Il t'appelle ! » Et lui, jetant son manteau, bondit et vint vers Jésus. « Que voulez-vous que Je fasse pour vous ? » demanda Jésus. A quoi l'aveugle répondit: « Maître (faites) que je voie ! » Et Jésus, touchant les yeux de cet homme, lui dit : « Allez ! votre foi(3) vous a sauvé ! » » Et aussitôt, l'homme retrouva la vue. Et tous, en glorifiant Dieu, suivirent Jésus.



(1) St. Matthieu, lui, parle de deux aveugles.

(2) " Fils de David ", c'est-à-dire " descendant " du roi David .

(3) Allusion, ici, à la confiance en la puissance divine de Jésus capable de faire un miracle.




194 -- Jésus est reçu chez Zachée


St. Luc. 19,1 (Après cela), Jésus traversa la ville de Jéricho. Il y avait là un homme nommé Zachée qui était un des chefs Publicains. Il était riche et cherchait à voir Jésus, afin de se renseigner sur Lui. Mais à cause de la foule, il ne pouvait pas Le voir, étant de petite taille. Alors, courant en avant, il monta sur un sycomore, afin de voir Jésus qui devait passer par là.. Et lorsqu'Il arriva en cet endroit, Jésus leva les yeux et dit à Zachée : « Zachée, descendez vite , car il faut que Je demeure aujourd'hui dans votre maison. »

Zachée se hâta de descendre de l'arbre et reçut Jésus avec joie. Et tout le monde, voyant cela, murmurait en disant : « Il est allé loger chez un pécheur ! »

Quant à Zachée, debout en face de Jésus, il Lui dit : Voici, Seigneur, que je donne aux pauvres la moitié de tous mes biens ; et si j'ai fait tort à quelqu'un en quelque chose que ce soit, je rends quatre fois autant (la valeur de cette chose).


Et Jésus dit alors devant Zachée : « Aujourd'hui, le salut(1) est venu dans cette maison ; parce que Zachée aussi est un fils d'Abraham(2). Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ! »(3)



(1) Le "salut" surnaturel est synonyme de la 'Grâce divine', consécutivement à la conversion de Zachée.

(2) Tout Israël était logiquement considéré comme descendant d'Abraham ; d'abord quant à la race, et aussi par vocation religieuse, en tant que "fils de la Promesse (divine)".

(3)Par Sa visite dans la famille de Zachée et à la suite de la conversation de ce dernier, Jésus a voulu nous montrer que quiconque est sincèrement bien disposé, mérite de la considération ; et que l'on ne doit jamais rejeter personne de ceux qui manifestent une intention droite ou revient de ses erreurs.





195 -- Parabole des talents


St. Luc. 19,11 Comme les gens qui étaient là écoutaient ce qui se disait, Jésus ajouta une parabole. En effet, on était près de Jérusalem et eux pensaient que le Règne de Dieu(1) allait se réaliser très bientôt. Jésus dit alors : « Un homme de noble origine s'en alla vers un pays lointain, ayant pour objet de recevoir la royauté et de revenir ensuite. Après avoir appelé les dix serviteurs qu'il avait à son service, il leur donna dix mines(2) et leur dit : "Faites-les valoir jusqu'à ce que je revienne.

St. Mat. 25,14(3) « A l'un des serviteurs, le maître donna cinq talents(2) ; à un autre : deux talents ; à un troisième, un seul talent.. A chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s'en fut les faire valoir ; et il en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu les deux talents, et qui en gagna deux autres. Mais celui qui n'en avait reçu qu'un, s'en alla creuser un trou et y cacha l'argent de son maître. Or, les concitoyens de ce maître haïssaient ce dernier ; et ils envoyèrent une ambassade derrière lui, chargée de dire aux serviteurs : « Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous ! » Après un long temps, le maître de ces serviteurs revint, investi de la royauté. Il fit alors appeler ses serviteurs auxquels il avait remis son argent, afin de savoir quelles affaires ils avaient faites (pendant son absence). Le premier, qui avait reçu cinq talents, se présenta en apportant cinq autres et disant : « Seigneur, vous m’aviez remis cinq talents, voici que j’en ai gagné cinq autres ! » Le maître lui dit : « C’est très bien, bon et fidèle serviteur : Tu as été fidèle dans (l’emploi de) peu de chose, je te mettrai à la tête de beaucoup : Reçois le gouvernement de cinq villes ; entre dans la joie de ton maître ! » S’avançant ensuite, celui qui avait reçu deux talents dit : « Seigneur, vous m’aviez remis deux talents, voici : J'en ai gagné deux autres !» Et son maître dit aussi à ce dernier :« Très bien, bon et fidèle serviteur : tu as été fidèle dans (l'emploi de) peu de chose, je te nomme comme gouverneur de deux villes ; entre dans la joie de ton maître !» Alors, s’avançant aussi celui qui n’avait reçu qu’un seul talent, dit : « Seigneur, je vous ai connu comme un homme dur, moissonnant où vous n’avez pas semé(4), et ramassant là où vous n’avez pas dispersé. Pris de crainte, je suis allé cacher la somme que vous m’avez confiée ; voici donc votre bien ! » Alors le maître lui répondit : « Mauvais et fainéant serviteur ! (puisque) tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé et que je ramasse là où je n’ai pas dispersé, tu devais porter mon argent au banquier et, à mon retour, j’aurais repris mon bien avec les intérêts ! » Et le maître dit à ceux qui étaient présents : « Enlevez-lui le talent et donnez-le à celui qui en avait reçu dix. Car, à quiconque possède, on donnera et il aura en abondance ; mais à qui n’a rien (à rendre) on enlèvera même ce qu’il a.(5) Quant au serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres extérieures ! Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. Et aux gens qui ne voulaient pas que je règne sur eux, amenez-les et supprimez-les devant moi ! »(6) Et après avoir dit ces paroles, Jésus marchait en avant, Se dirigeant vers Jérusalem.



(1) Le « Règne de Dieu » en question est ici celui qui était considéré comme tel par bien des Juifs de l’époque, à savoir : l’indépendance recouvrée par Israël, ainsi que sa richesse et sa forte influence de jadis, c’est-à-dire du temps qui a précédé l’occupation étrangère du pays.

Bref : une réussite et des progrès tout-humains ; alors que Jésus était venu pour toute-autre chose.

(2) Les « mines » et les « talents » étaient des unités de monnaie de ce temps-là.

(3) On remarque que St. Luc parle de dix serviteurs ; tandis que St. Matthieu ne fait état que d’un seul serviteur. En réalité, cela ne change rien à la signification de la parabole. Ici, on a mélangé les deux versions en les accommodant au mieux.

(4) Cette façon de parler pour indiquer la réussite du maître dans ses affaires.

(5) Celui « qui possède » en question, c’est celui qui apporte un résultat positif de ses efforts dans le travail. Dès lors, on « lui donnera » sa récompense. Tandis que celui qui n’a fait aucun effort (spirituel ou moral) verra disparaître, à sa mort, ou en finale de ses entreprises purement humaines, les biens temporels auxquels il s’était attaché exclusivement ou prioritairement.

(6) Image, ici, du rejet définitif de ceux qui auront mérité la réprobation finale et définitive.




196 -- L’onction de Jésus à Béthanie


St. Jean. 12,1 - St. Marc.,14,3 & St. Mat. 24,6 Cinq jours avant la Pâque, Jésus vint donc à Béthanie, où était Lazare qu’Il avait ressuscité d’entre les morts. On Lui offrit, chez un certain Simon le lépreux, un repas. Marthe servait à table et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec Lui. Quand Il eut pris place, une femme nommée Marie s’approcha de Lui, tenant un flacon d’albâtre contenant une livre d’un parfum de nard authentique d’une grande valeur. Elle brisa le flacon et en versa du contenu sur la tête de Jésus qui était à table ; (puis) elle Lui en oignit les pieds, qu’elle essuya ensuite avec ses cheveux. La maison fut remplie de l’odeur du parfum. Or il y en avait, parmi les assistants, qui échangeaient entr’eux et exprimaient leur mécontentement en disant : « A quoi bon ce gaspillage de parfum ? Car on aurait pu vendre ce parfum plus de trois cents deniers et les donner aux pauvres. Et Judas-Iscariote, l’un de Ses Apôtres celui qui allait livrer Jésus- dit : « Pourquoi, (en effet) ce parfum n’a-t-il pas été vendu trois cents deniers, qui auraient été donnés aux pauvres ? » Judas dit cela, non qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur et que tenant la caisse (du groupe des Apôtres), il dérobait ce qu’on y mettait.

Or Jésus, entendant ces réflexions, leur dit : « Laissez-là ! Pourquoi créer à cette femme des ennuis ? C’est une bonne œuvre qu’elle a accomplie envers Moi. » Et (à Judas, Il dit) « Laisse-là ! C’était le parfum qu’elle gardait en vue du jour de ma sépulture. » Et Il ajouta à l’adresse de tous : « Vous aurez toujours des pauvres parmi vous ; mais Moi, vous ne M’aurez pas toujours. Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait : elle a oint Mon corps d’avance, en vue du jour de Ma sépulture... En vérité, Je vous le dis : partout où sera prêché l’Evangile, dans le monde entier on parlera aussi, en souvenir d’elle, de ce que cette femme a fait là ! »




197 -- Le Dimanche des Rameaux

(L’entrée solennelle de Jésus dans la Ville Sainte )


St. Jean. 12,9 La foule entière des Juifs apprit donc que Jésus était à Béthanie. Ils vinrent non pas seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir Lazare qu’Il avait ressuscité des morts. Or, les Grands-Prêtres résolurent de tuer aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de (la résurrection de) Lazare se retiraient d’eux et croyaient en Jésus.

St. Luc.19,29 - Sts. Marc. 11,1. & Mat. 21,1 (Partis de Béthanie), lorsque (Jésus et la foule) furent proches de Jérusalem, arrivés vers Bethphagé, près du Mont des Oliviers, Jésus envoya alors deux de Ses disciples en leur disant : « Allez au bourg qui est en face ; et aussitôt que vous y serez entrés, vous trouverez une ânesse attachée et un ânon avec elle, et sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-les et amenez-les Moi. Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous lui répondrez : « Le Seigneur en a besoin, mais Il les renverra aussitôt après. »

Or, cela arriva afin que fût accompli ce qui avait été prophétisé par le Prophète (Zacharie : 9,9) : Dites à la Fille de Sion : « Voici que ton Roi vient à toi, doux, et monté sur un ânon, le petit d’une ânesse ! »

Les disciples s’en allèrent donc et trouvèrent un ânon attaché en face d’une porte, au dehors, sur la rue. Ils le détachèrent ; et quelques-uns des gens qui se trouvaient là leur dirent : « Que faites-vous de détacher cet ânon ? » Et les disciples leur dirent comme avait dit Jésus : « Le Seigneur en a besoin ! » Et ces personnes les laissèrent aller.

Ils amenèrent l'ânon et l'ânesse et placèrent sur l'ânon leur manteaux, et Jésus S’assit dessus, comme il est écrit (par le Prophète) : « Ne crains pas, Fille de Sion : Voici que ton Roi vient, monté sur le petit d’une ânesse ! »(1) C’est ce que ne comprirent pas, tout d’abord, Ses disciples ; mais lorsque Jésus fut glorifié, ils se souvinrent que cela avait été écrit à Son sujet et qu’ils réalisèrent pour Lui ce jour-là . Et la foule Lui rendait témoignage ; cette foule qui avait été avec Lui lorsqu’Il ressuscita Lazare et le sortit du tombeau. Et c’est aussi pour cela que cette foule vint à Sa rencontre. Les Pharisiens se dirent alors entr’eux, les uns aux autres : « Vous voyez que vous ne gagnez rien : Voilà que tout le monde s’en est allé après Lui ! »

Et dans la foule, un grand nombre étendirent leurs manteaux sur le chemin. D’autres coupèrent des branches aux arbres et en jonchaient le chemin. Et les foules qui précédaient Jésus et celles qui Le suivaient, alors qu’Il approchait déjà de la descente du Mont des Oliviers, tous, avec les disciples, transportés de joie, se prirent à louer Dieu d’une voix forte pour tous les miracles qu’ils avaient vus, disant : « Hosanna au Fils de David ! Béni soit Celui qui, Lui le Roi, vient au Nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des Cieux ! Béni soit le règne qui vient de David notre père ! Paix dans le Ciel et gloire dans les Hauteurs ! » Et quelques Pharisiens mêlés à la foule dirent à Jésus : « Maître, mettez Vos disciples à la raison ! »(2)... Et Jésus leur répondit : « Je vous le dis : Si ceux-ci se taisent, les pierres crieront.(3) Et lorsqu’Il Se fut approché, voyant la ville de Jérusalem, Jésus pleura sur elle en disant : « Ah ! si tu avais connu, toi aussi, ce qu’il fallait réaliser pour la paix ! Mais maintenant, cela a été (comme) caché à tes yeux ! Car des jours viendront sur toi, où tes ennemis feront un retranchement contre toi, et ils t’entoureront de toute part sur le sol. Toi et tes enfants demeurant chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre,(4) parce que tu n’as pas connu le temps de ta visite ! »(5)

Et Jésus entra dans le Temple. Au moment de Son entrée dans Jérusalem, toute la ville fut en émoi et l’on disait : « Qui est-ce ? » Et les foules disaient : « C’est Jésus, le Prophète de Nazareth, de Galilée. » Des aveugles et des boiteux s’approchèrent de Lui, dans le Temple ; et Il les guérit.

Or, les Grands-Prêtres et les Scribes, voyant les prodiges qu’Il fit et les enfants criant dans le Temple, disant : « Hosanna au Fils de David ! » s’indignèrent et Lui dirent : « Tu entends ce que ceux-ci disent ? » Mais Jésus leur répondit : « Oui... (Mais) n’avez-vous jamais lu ceci : « De la bouche des petits enfants et des nourrissons Tu as fait sortir (Seigneur,) la louange..»



(1) De la prophétie de Zacharie 9,9.

(2) Les Pharisiens demandent à Jésus de faire taire Ses disciples, par crainte à la fois des chefs religieux et des Romains, face à ce qui pourrait leur paraître un essai de coup d’état.

(3) C’est là, une façon pour Jésus, d’indiquer que tout ce qui se produit ne pourra pas être arrêté. C’est, là, une réalisation providentielle, logique et nécessaire, parce que inscrite dans le plan de Dieu.

(4) Jésus fait allusion, ici, à la destruction du Temple et de la ville de Jérusalem et à laquelle les Romains procéderont effectivement en l’an 70.

(5) La « visite » du Messie, rejeté qu'Il sera par certains des plus hauts Dignitaires Juifs de la ville.




198 -- Jésus annonce à la foule sa mort prochaine


St. Jean. 12,29 Parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer durant la Fête de Pâque, il y avait quelques Grecs. Ils s’approchèrent de Philippe, qui était de Béthsaïde de Galilée,(1) et ils lui adressèrent cette demande : « Seigneur, nous voulons voir Jésus. » Philippe vint et le dit à André. Puis André et Philippe se rendent ensemble auprès de Jésus, qui leur répondit : « L’heure est venue où doit être glorifié le Fils-de-l’homme. En vérité, en vérité, Je vous le dis : si le grain de froment tombé en terre ne meurt pas,(2) il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte alors beaucoup de fruits... Celui qui aime son âme(3), la perd ; mais celui qui hait son âme(4) dans ce monde, la gardera pour la Vie éternelle. « Si quelqu’un veut Me servir, qu’il Me suive ; et là où Je suis, mon serviteur sera, lui aussi ; si quelqu’un Me sert, mon Père l’honorera. Maintenant... Mon âme est troublée... Et que dirai-Je ? : « Père ! sauve-Moi de cette heure ? » Mais c’est (précisément) pour cela que Je suis arrivé à cette heure ! Père, glorifie ton Nom ! » Et une voix qui venait du ciel se fit entendre (qui dit) : « Je L’ai déjà glorifié, et Le glorifierai de nouveau. »(5) La foule qui se tenait là et qui avait entendu (cette voix céleste) disait que c’était le tonnerre. D’autres disaient : « Un Ange Lui a parlé. » Jésus répondit et dit : « Ce n’est pas pour Moi que cette Voix s’est fait entendre, mais c’est pour vous. Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le Prince de ce monde(6) va être jeté dehors,(7) et Moi, quand J’aurai été élevé de terre, Je tirerai à Moi tous les hommes. » Jésus disait cela pour indiquer de quelle mort Il allait mourir.

La foule Lui répondit : « Nous avons appris de la Loi que le Christ demeure à jamais. Et comment dites-Vous qu’il faut que le fils de l’ homme soit élevé ? Quel est ce « Fils de l’homme ? »

Jésus leur répondit : « Pendant encore un peu de temps la « Lumière » est auprès de vous. Marchez donc pendant que vous avez la Lumière , afin que les Ténèbres(8) ne vous surprennent pas ; car celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va. Tandis que vous avez la Lumière, croyez en la Lumière, afin d’être les fils de Lumière ! » Voilà ce que Jésus dit ; puis S’éloignant d’eux, Il se déroba.

St. Marc. 11,11 Et après avoir tout considéré, comme il était déjà tard, Jésus sortit de Jérusalem et Se rendit à Béthanie avec les Douze (Apôtres)

C’est là qu’Il passa la nuit.



(1) Ville totalement détruite et actuellement « enterrée », située dans les environs de Capharnaüm)

(2) En fait, il ne s’agit pas de « mort » à proprement parler, mais d’une transformation comme celle du grain, au moment de sa germination et de sa poussée ; la forme primitive du grain changeant alors complètement, on compare cela à une mort.

(3) « Aimer son âme » est une expression signifiant : « celui qui est uniquement ou prioritairement préoccupé de ses aises et plaisirs, sous-entendu : au détriment de ses devoirs et obligations. Tandis que en (4) nous trouvons une situation inverse : Celui qui « hait » son âme est, ici, celui qui est capable de mépriser ou de négliger ses aises et avantages humains pour sauvegarder les biens spirituels et moraux : celui-là sauvera son âme. Le mot « haïr » est volontairement exagéré, afin de marquer la comparaison avec le mot « aimer » employé dans le sens ci-dessus indiqué.

(4) Jésus est troublé en tant qu’homme ; car c’est Sa nature humaine qui souffre et qui, au nom et pour le profit de l’humanité pécheresse, va être offerte bientôt par le sacrifice de cette vie humaine sur la Croix.

(5) Dieu a glorifié Jésus par la manifestation de sa nature divine agissant par la puissance des miracles, etc.. Et la grande glorification se réalisera surtout lors de sa Résurrection.

(6) C’est-à-dire Satan.

(7) Grâce à la Rédemption que va opérer Jésus.

(8) La « Lumière » en question, c’est évidemment Jésus ; tandis que le mot « Ténèbres » désigne l’esprit de Satan, ou Satan lui-même.




( Le Lundi - Saint )


199 -- Le figuier maudit par Jésus


St. Marc. 11,12 Le lendemain, comme Jésus et Ses Apôtres sortaient de Béthanie, Il eut faim. Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, Il vint voir si, par hasard, Il y trouverait quelque chose. Et étant arrivé près de l’arbre, Il n’y trouva que des feuilles -car ce n’était pas la saison des figues- Alors, prenant la parole, Jésus dit : « Que jamais plus aucun fruit ne provienne de toi ! »(1) Et le figuier fut soudain desséché. Ceux qui étaient là entendirent (tout cela).

Puis ils arrivèrent à Jérusalem. Les Grands-Prêtres et les Scribes, ainsi que les Premiers du peuple, l’apprirent et ils cherchaient comment ils Le feraient périr. En effet, ils avaient peur de Lui, parce que toute la foule était ravie de Son enseignement. Ils ne savaient pas comment faire, le peuple étant suspendu à sa personne et L’écoutant.



(1) On peut, tout logiquement, être choqué de ce sévère et apparemment injuste comportement de Jésus ; d’autant plus que le texte précise que « ce n’était pas la saison des fruits » ! C’est là, une fois de plus, un événement ayant pour but de faire image et de faire choc : Le figuier en question représente, ici, l’infidélité d’Israël envers le Messie et Son œuvre de Rédemption. Certainement que Jésus a dû S’en expliquer avec tous les témoins de l’événement, sans que l’Evangile l’ait précisé




( Le Mardi - Saint )


200 -- Le figuier desséché


Sts. Marc. 11,20 & Mat. 21,19 (Le matin du mardi) en passant, de bonne heure, ils virent le figuier (de la veille) desséché depuis sa racine. Se souvenant, Pierre dit à Jésus : « Maître, voyez : le figuier que Vous avez maudit est desséché ! » Et Jésus, répondant à Pierre, dit aux présents : « Ayez Foi en Dieu. Je vous le dis en vérité : Si vous avez la Foi et si vous n’hésitez pas, vous ne ferez pas seulement comme pour le figuier; mais quand bien même vous diriez à cette montagne : " lève-toi et jette-toi dans la mer ! " cela se fera. Et tout ce que vous demanderez avec Foi dans la prière, vous l’obtiendrez. Et qui n’hésiterait pas dans son cœur, mais croirait (fermement) que ce qu’il dit arrivera, cela se réalisera. C’est pourquoi Je vous dis : Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l’avez obtenu, et cela vous arrivera. »

« Et quand vous êtes debout pour prier, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, remettez-le lui, afin que votre Père qui est dans les Cieux vous remette aussi vos fautes. Si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les Cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. »