Chapitre 16


151. Jésus sera un signe de contradiction
152. Le temps invite à la réconciliation
153. Nécessité de la pénitence et parabole du figuier stérile
154. Guérison, un jour de sabbat, d’une femme voûtèe
155. Jésus Se rend à Jérusalem pour Sa dernière Pâque. Et solennelle déclaration de la fête de la Dédicace du Temple
156. Jésus Se rend en Transjordanie
157. La porte étroite
158. Les ruses du roi Hérode , et le plan de Dieu
159. Guérison d’un hydropique un jour de sabbat
160. Parabole sur le choix des premières places



151 -- Jésus sera un signe de contradiction


St. Luc 12,49 « Je suis venu jeter un feu sur la terre ; et combien Je désire qu’il soit déjà allumé !... Mais Je dois recevoir un baptême(1) et combien Je suis angoissé jusqu’à ce qu’il soit accompli !... »

St. Mat. 10,34 « Ne pensez pas que Je sois venu apporter la paix sur la terre ; Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. »

St. Luc. 12,52 « Ainsi, désormais, dans une seule maison, cinq personnes seront divisées : trois contre deux et deux contre trois. Ils seront divisés : le père contre le fils et le fils contre le père ; la mère contre la fille et la fille contre la mère ; la belle-mère contre sa belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère ; et l’homme aura pour ennemis ceux de sa maison. »(2)



(1) Le baptême du sang qui sera réalisé en Jésus par Sa Crucifixion.

(2) Ce passage de l’Evangile est étonnant. Mais il faut en comprendre la signification, car on ne peut pas prêter à Jésus l’intention de semer la discorde dans les familles. Le Seigneur indique par là que, malheureusement et en raison des mauvaises dispositions de certains esprits, il arrivera que les uns seront pour Lui, mais d’autres, sans doute moins bien disposés, se montreront contre Lui ; et cela, même dans un même groupe. Jésus est venu pour combattre, au contraire, les désordres ; mais ce sont les mauvaises volontés qui , elles, en feront le prétexte à la division..




152 -- Le temps invite à la réconciliation


St. Luc. 12,54 Pour répondre aux Pharisiens et aux Sadducéens, Jésus dit à la foule : «Quand vous voyez un nuage s’élever sur le couchant, aussitôt vous dites : « la pluie vient », et il en est ainsi. Et lorsque le vent du Sud-Est souffle, vous dites : « il fera chaud », et cela arrive. Hypocrites, vous savez apprécier la physionomie de la terre et du ciel, et comment n’appréciez-vous pas les signes du temps que vous vivez ? Et pourquoi de vous-mêmes, ne jugez-vous pas ce qu’il serait juste de faire ? Car lorsque vous vous en allez avec votre adversaire, tâchez, durant le trajet, de vous arranger avec lui, afin de vous débarrasser de cette affaire, de peur qu'il ne vous livre auge, puis le juge au questeur et que vous ne soyez ensuite jeté en prison. Or, je vous le dis, vous n'en sortirez pas jusqu'à ce que vous ayez payé jusqu'au dernier centime.! »(1)



(1) Jésus nous montre par là que, pour Israël, l'époque actuelle de son histoire est très importante : le Messie est venu : il est temps de se convertir pour Le reconnaître comme tel et de se réconcilier avec Dieu ; compte-tenu aussi de la nécessité de Son secours.




153 - Nécessité de la pénitence et parabole du figuier stérile


St. Luc. 13,1 En ce même moment, quelques uns étaient venus rapporter à Jésus ce qu'il en était des Galiléens dont Ponce Pilate avait mêlé le sang avec leurs victimes (offertes à Dieu). Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens aient été plus pécheurs que tous les autres Galiléens pour avoir mérité cette peine ? Non, Je vous l'assure. Mais si vous ne faites pas pénitence, vous périrez tous de même. Ou bien encore ces dix-huit personnes sur lesquelles est tomée la tour de Siloé et qui en sont mortes : vous semble-t-il qu'elles étaient plus coupables que tous les hommes qui habitent Jérusalem ? Je puis vous affirmer que non ! Mais si vous ne faites pas pénitence, vous périrez tous semblablement. »


Et Jésus leur dit cette parabole : « Quelqu'un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint y chercher du fruit et n'en trouva pas. Il dit alors au vigneron :"Voilà trois ans que je viens chercher des fruits sur ce figuier et je n'en trouve pas. Arrache-le ! En plus de sa stérilité, il rend improductive la terre qui l'entoure. » Et l'ouvrier répondit : « Maître, laisse-le encore cette année, afin de me donner le temps de creuser tout autour et de mettre du fumier ; peut-être donnera-t-il alors des fruits ? Sinon, on l'arrachera en fin d'année. »(1)



(1) Cette parabole familière et menaçante montre qu'avec la venue et la prédication de Jésus-Messie, un délai de grâce est accordé aux Israélites. Qu'ils se convertissent donc !Ceux qui ont été sauvagement exécutés sur l'ordre de Pilate et ceux qui sont morts accidentellement dans la chute de la tour de Siloé semblent, eux, n'avoir pas mérité directement ce qui leur a été imposé. Tandis que ceux qui s'enferment coupablement dans leur refus obstiné de Jésus et de Son enseignement seront châtiés, stériles qu'ils auront rendu l'enseignement messianique.




154 -- Guérison, un jour de sabbat, d’une femme voûtèe


St. Luc 13,10 Un jour que Jésus enseignait dans une synagogue, il y avait là une femme qu’un esprit (mauvais) avait rendue infirme depuis dix-huit ans : elle était courbée et ne pouvait pas relever tout-à-fait la tête. L’ayant vue, Jésus l’appela et lui dit : « Femme, vous êtes guérie de votre infirmité ! » Et Il lui imposa les mains. Alors, aussitôt, cette femme fut guérie et rendit gloire à Dieu.

C’est alors qu’un chef de la synagogue intervint, indigné de ce que Jésus ait procédé à une guérison un jour de sabbat ; et il disait au peuple : « Il y a six jours pendant lesquels ont doit travailler. Venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat ! » Jésus lui répondit : « Hypocrites ! est-ce que chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache pas de l’étable son bœuf et son âne, et ne le mène-t-il pas boire ?

Et cette fille d’Abraham, que Satan a liée, voici dix-huit ans, ne fallait-il pas qu’elle fut détachée de cette entrave, (même) le jour du sabbat ? »


Et pendant que Jésus parlait ainsi, tous Ses adversaires étaient confus ; tandis que la foule se réjouissait des miracles accomplis par Lui.(1)



(1) En agissant de la sorte, Jésus fait, tout d’abord, acte de grande charité envers une personne non possédée du Démon mais éprouvée par lui. Et de plus, Il montre aussi combien la loi est faite pour les hommes, et non pas l’inverse ; et qu’en cas de nécessité urgente, on peut ne pas observer telle loi contraignante, afin de satisfaire à un acte bon.




155 -- Jésus Se rend à Jérusalem pour Sa dernière Pâque
Et solennelle déclaration de la fête de la Dédicace du Temple


St. Luc. 13,22 Jésus allait par les villes et les villages en enseignant et en Se dirigeant vers Jérusalem.

St. Jean. 10,22 On célébrait alors, à Jérusalem, la fête de la Dédicace.(1) C’était l’hiver, et Jésus allait et venait dans le Hiéron, sous le Portique de Salomon. Les Juifs L’entourèrent et Lui dirent : « Jusqu’à quand tiendrez-Vous notre esprit en suspens ? Si Vous êtes le Christ-Messie, dites-le nous franchement ! » Jésus leur répondit : « Je vous l’ai dit et vous ne le croyez pas. Les oeuvres que Je fais(2) au nom de mon Père, ce sont elles qui Me rendent témoignage. Mais vous, vous ne le croyez pas, parce que vous n’êtes pas de Mes brebis. Mes brebis entendent Ma voix(3) et Je les connais ; et elles Me suivent. Et Je leur donne une vie éternelle,(4) elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de Ma main. Ce que mon Père M’a donné est plus précieux que tout ! Et personne ne peut rien ravir de la main de Mon Père. Et ce que Mon Père M'a donné est plus précieux que tout ! Et personne ne peut rien ravir de la Main de mon Père ! Et mon Père et Moi ne sommes qu’un! »(5) Les Juifs (qui étaient là) apportèrent de nouveaux des pierres pour Le lapider.

Jésus leur répondit : « Je vous ai fait voir beaucoup d’œuvres bonnes ve- nant de Mon Père.(6) Pour laquelle de ces oeuvres Me lapidez-vous ? » Les Juifs Lui répondirent : « Ce n’est pas pour une bonne oeuvre que nous Vous lapidons, mais pour un blasphème : parce que n’étant qu’homme, Vous Vous prétendez Dieu ! »

Jésus leur répartit : « N’est-il pas écrit dans la Loi : J’ai dit : vous êtes des dieux !

Si la Loi -et elle ne peut pas être récusée- a donné le nom de « dieux » à ceux auxquels fut adressée la Parole de Dieu, et à Celui(7) que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous dites : « Vous blasphémez ! » parce que J’ai dit « Je Suis Fils-de-Dieu ». Si Je ne fais pas les oeuvres de mon Père, ne Me croyez pas. Mais si Je les fais(8), mais que vous ne Me croyez quand même pas, croyez-en ces oeuvres (que Je réalise) !(8) Afin que vous sachiez et reconnaissiez que mon Père est en Moi et que Je suis dans Mon Père ! »

Ceux qui L’interrogeaient cherchèrent alors de nouveau à Le saisir ; mais Jésus leur échappa.



(1) Cette fête rappelait la nouvelle consécration du Temple depuis sa profanation par l’Empereur Antiochus Epiphane ; elle durait huit jours en raison de sa solennité.

(2) Essentiellement les miracles faits par Sa propre puissance et prouvant donc Sa divinité.

(3) Dans le sens de : « sont réceptives à Ma prédication ».

(4) C’est-à-dire : vie de l’esprit, par les connaissances religieuses prêchées par Jésus ; puis la Grâce sanctifiante.

(5) Déclaration, on ne peut plus claire, par Jésus, de Sa divinité.

(6) Les miracles accomplis par la puissance divine.

(7) = Jésus Lui-même.

(8) C’est-à-dire les guérisons miraculeuses, l’accomplissement des prophéties Le concernant, etc





156 -- Jésus Se rend en Transjordanie


St. Mat. 19,1 Lorsque Jésus eut achevé ces discours, Il S’éloigna de la Galilée et alla dans les régions de la Judée, au-delà du Jourdain, dans le lieu où Jean-Baptiste avait d’abord baptisé. Des foules nombreuses Le suivirent ; Il guérissait les malade et demeurait là. Beaucoup vinrent à Lui et qui disaient : « Jean n’a fait aucun miracle ; mais tout ce que Jean disait de Celui-ci était vrai ! »

Et beaucoup crurent en Lui.




157 -- La porte étroite


St. Luc. 13,23 Or quelqu’un dit à Jésus : « Seigneur, dites-nous s’il n’y aura que peu de sauvés. »

Mais Jésus répondit : « Luttez pour entrer par la porte étroite(1) ; car large est la porte, et spacieuse est la route qui conduisent à la perdition.(2) Et nombreux sont ceux qui s’y engagent !

Combien est étroite la porte et resserrée la route qui conduisent à la Vie ! Et combien peu nombreux sont ceux qui les prennent ! »(3)

« Je vous assure que beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas, après que le maître de maison se sera levé et aura fermé la porte(4), et que vous commencerez alors à vous tenir dehors et à heurter la porte en disant : « Seigneur, ouvrez-nous ! » Et Il vous répondra : « Je ne sais pas d’où vous êtes ! »

St. Mat. 7,22 « Beaucoup Me diront en ce jour-là : Seigneur ! Seigneur ! n’est-ce pas en Votre nom que nous avons chassé les Démons, et en Votre nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? » « Et alors Je leur déclarerai : « Je ne vous ai jamais connus ! Retirez-vous de Moi, artisans d’iniquité ! »

« Alors vous commencerez à dire : « Nous avons mangé et bu en Votre présence, et Vous nous avez enseignés sur nos places. »(5)

« Et Il dira : " Je vous assure, Je ne sais pas d’où vous êtes ; retirez-vous de Moi ! " «Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents, lorsque vous verrez Abraham, Isaac et tous les Prophètes présents dans le Royaume de Dieu ; et vous : jetés dehors ! Je vous le dis : beaucoup viendront de l’Orient et de l’Occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob dans le Royaume des Cieux(6) ; tandis que les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres extérieures. Et voici que des derniers seront les premiers, et des premiers seront les derniers ! »



(1) « La porte étroite » = symbole d’une vie exigeante, parfois difficile.

(2) C’est-à-dire au péché, voire même à la damnation éternelle.

(3) Idée de la « tendance spontanée » qui est celle des humains, à aller vers le plus facile, probablement ; plutôt que « quantité » de ceux qui se damnent.

(4) La « porte » de la vie terrestre, qui se ferme à la mort.

(5) Les « places » publiques, sur lesquelles Jésus S’adressait aussi aux gens qui étaient là.

(6) Des étrangers à Israël, parce qu’ils se montreront dociles et réceptifs à l’enseignement religieux, auront part à toutes les conséquences heureuses de cette réceptivité ; tandis que les « fils du Royaume » d’Israël qui se seront rendus indifférents ou infidèles à l’enseignement religieux, seront tout logiquement rejetés.




158 -- Les ruses du roi Hérode , et le plan de Dieu


St Luc. 13,31 A ce même moment, quelques Pharisiens s’approchèrent de Jésus et Lui dirent : « Sortez d’ici et allez-Vous-en ! Car Hérode veut vous supprimer. »

Et Jésus leur répondit : « Allez dire à ce renard « Voici : aujourd’hui et demain, Je chasse les Démons et J’accomplis des guérisons ; et le troisième jour(1) (ce sera fini) pour Moi. »

« Mais aujourd’hui et demain et les jours suivants, Je dois poursuivre Ma route(2); car il ne convient pas qu’un Prophète périsse hors de Jérusalem. »(3)



(1) « Aujourd’hui et demain » est une expression marquant un certain temps pendant lequel Jésus continuera Sa mission évangélique ; tandis que le « troisième jour » signifie le temps qui marquera la fin de Sa mission terrestre.

(2) Et la « route » en question, c’est celle qu’Il poursuit durant Sa mission terrestre.

(3) Allusion très nette au sacrifice de la Crucifixion, qui aura lieu, effectivement, à Jérusalem, capitale religieuse de la nation.




159 -- Guérison d’ un hydropique un jour de sabbat


St. Luc. 14,1 Un jour de sabbat, alors que Jésus était entré dans la maison d’un des principaux Pharisiens pour prendre Son repas, ceux-ci L’observaient. Et voici qu’un homme hydropique était là, devant Lui. Alors, prenant la parole, Jésus dit aux Docteurs de la Loi et aux Pharisiens : « Est-il permis ou non de guérir quelqu’un le jour du sabbat ? » Mais les autres gardaient le silence.

Alors, ayant pris l’infirme par la main, Jésus le guérit et le congédia ; puis Il dit : « qui de vous, si son fils, ou son bœuf, tombe dans un puits, ne l’en retire pas aussitôt, (même) un jour de sabbat ? » Et ils ne purent rien répliquer à cela.




160 -- Parabole sur le choix des premières places


St. Luc. 14,7 Et Jésus, remarquant comment les gens présents là choisissaient pour eux les premières places, dit aux invités une parabole : « Lorsque vous êtes invités par quelqu’un à des noces, ne vous mettez pas à la première place. Car une personne, plus considérée que vous, pourrait avoir été invitée par le maître de maison ; et celui-ci viendrait peut-être vous dire : « Ami, veuillez céder votre place ». Et vous devriez avec confusion aller occuper une place inférieure. Tandis que lorsque vous êtes invités, allez vous asseoir à la dernière place, de façon que celui qui vous a invités vienne vous dire : « Ami, montez plus haut. » Alors, ce sera pour vous un honneur en présence de tous ceux qui seront à table avec vous. Car quiconque s’élève, sera abaissé ; et quiconque s’humilie sera élevé. »