Chapitre 11


101. Tolérance à l'égard de ceux qui font usage du nom de Jésus
102. La charité envers les disciples de Jésus Gravité du scandale donné
103. Force morale pour se préserver du scandale
104. Les disciples doivent rester «le sel de la terrre»
105. La correction fraternelle et le pourvoir de pardonner les péchés et celui de la prière
106. Parabole du débiteur impitoyable
108. Adieux aux villes des bords du lac
109. Jésus renonce à une rentrée solennelle à Jérusalem
110. Mauvais accueil des Samaritains



101 - Tolérance à l'égard de ceux qui font usage du nom de Jésus


St. Luc. 9,49 Or, Prenant la parole, Jean dit à Jésus : «Maître, nous avons vu quelqu'un qui, en Votre nom, chassait les Démons ! Et nous l'en avons empêché, parce qu'il n'est pas des nôtres.» Mais Jésus lui répondit «Ne l'empêchez pas! parce qu'il n'est personne qui fasse un mi racle en vertu de Mon nom et (qui) puisse, bientôt après, parler mal de Moi. Car qui n'est pas contre nous, est pour nous.»




102 -- La charité envers les disciples de Jésus Gravité du scandale donné


St. Mat. 10,41 « Celui qui reçoit un Prophète à titre de prophète obtien dra une récompense de prophète. Et celui qui recevra un juste(1) à titre de juste obtiendra une récompense de juste. Et celui qui donnera à boire seulement un verre d'eau fraîche à l'un de ces petits(2) en tant que dis ciple, Je vous le dis en vérité, il ne perdra pas sa récompense. »

St. Mat. 18,5 « Et quiconque reçoit un seul de ces petits enfants de cette sorte(3) à cause de Mon nom(4) (en fait, ) Me reçoit. »

« Mais quiconque serait un sujet de scandale pour un seul de ces petits qui croient en Moi, mieux vaudrait pour lui qu'on suspendît autour de son cou une meule d'âne(5) et qu'on le précipitât en pleine mer. » « Malheur au monde, à cause des scandales !... Car c'est une nécessité que des scandales arrivent(6); mais malheur à 1'homme par qui vient le scandale ! »

« Veillez à ne pas dédaigner un seul de ces petits ; car Je vous dis que les Anges dans les Cieux contemplent constamment la Face de Mon Père qui est dans les Cieux. Car le Fils-de-l'homme est venu sauver ce qui était perdu.»(7)

«Que vous en semble ? : Si un homme avait cent brebis et que l'une d'entr'elles se fût égarée, ne laissera- t-il pas les quatre-vingt dix neuf autres sur les montagnes(8) et n'ira-t-il pas chercher celle qui est égarée? Et s'il lui arrive de la retrouver, en vérité Je vous dis qu'il a plus de joie à cause d'elle que pour les quatre-vingt dix neuf autres qui ne se sont pas égarées.

De même, ce n'est pas la volonté de votre Père qui est dans les Cieux que périsse un seul de ces petits. »



(1) Le «prophète» est celui qui transmet un enseignement ou annonce un événement de la part de Dieu ; tandis qu'un «juste» est celui qui se comporte conformément aux enseigne ments de Dieu, même s'il traîne quelques défauts ou ne réussit pas toujours dans ses efforts religieux ou moraux.

(2) Il s'agit certainement ici, à la fois, des enfants et des personnes d'humbles conditions en divers domaines, y compris ceux d'une pauvreté spirituelle ou mo rale manifeste, sans que ce soit de leur faute.. c'est-à-dire des «faibles» excusables en leur état de faiblesse.

(3) Référence à ce qui précède: Les enfants, d'une part .. et les « faibles », d'autre part ...

(4) « En Mon nom », c'est-à-dire en tant que disciples ou Apôtres de Jésus, chargés par Lui de transmettre l'enseignement qu 'Il leur a donné.

(5) Une meule de moulin à grains, que les ânes faisaient actionner en tournant.

(6) Un scandale étant un mal en sol, il semble nettement que l'on doive traduire le terme de « nécessaire» -sans doute un «hébraïsme» de langage- par celui de «inévitable» compte-tenu de lafaiblesse humaine ...

(7) Jésus étant venu sauver ce qui était perdu, à bien plus forte raison faudra-t-il ne pas ris quer de perdre ce qui est dans une situation normale et bonne ! En finale de ce §, Jésus pré cise clairement la chose.

(8) Les brebis en question ne sont pas supposées être abandon nées, mais placées en sécurité tout de même.. sinon, la manoeuvre serait insensée




103 -- Force morale pour se préserver du scandale


St. Marc.9,43 « Et si ta main est pour toi une occasion de scandale, coupe-là!(1) 11 vaut mieux que tu entres manchot dans la Vie (éternelle), que d'aller, ayant les deux mains, à la Géhenne : au feu inextinguible, où le ver ne finit pas et où le feu ne s'éteint pas.»(2)

« Et si ton pied est pour toi un sujet de scandale, coupe-le. Car il vaut mieux que tu entres boiteux dans la Vie (éternelle), que d'être jeté, ayant les deux pieds, à la Géhenne, où le ver ne finit pas et où le feu ne s'éteint pas. »

« Et si ton œil est pour toi une oc casion de scandale, arrache-le. Il vaut mieux que tu entres avec un seul oeil dans le Royaume de Dieu, que d'être jeté, ayant les deux yeux, dans la Géhenne, où le ver ne finit pas et où le feu ne s'éteint pas. Car tous doivent être (comme) salés au feu !(3) »



(1) Bien évidemment, en parlant de la sorte, Jésus exagère volontairement pour bien montrer l'importance de la lutte contre les tentations. De même qu'Il a dit « Si quelqu'un vous frappe sur la joue droite, tendez-lui la joue gauche ...» ou encore « si quelqu'un vous vole votre manteau, donnez-lui votre chemise ... » En Orient, on exagère fréquemment la forme, mais pour montrer l'importance du fond

(2) Le « feu » est manifestement et traditionnellement nommé comme étant le symbole de l'Enfer : car il provoque une douleur particulièrement forte et tenace en détruisant en pro fondeur les chairs. De même que l'on dit: « brûler » d'impatience, etc ... Et la douleur de l'Enfer est celle que l'âme ressent lorsqu'elle est privée de Dieu par sa responsabilité.

A noter également ici le caractère éternel de l'Enfer : qui ne « s'éteint pas ! » On est, dès lors, loin de ceux qui, d'une part, nient l'existence de l'Enfer, ou, d'autre part, son caractère perpétuel, éternel.

(3) Le « sel », tout comme le « feu », purifie les aliments ou certaines affections. Mais, dans cette parabole employée ici par Jésus, le « feu » consumera sans fin, tandis que le « sel » de l'épreuve terrestre sera occasion d'un choix purificateur de la corruption qu'est le péché.




104 -- Les disciples doivent rester « le sel de la terre »


St. Mat. 5,13 « C'est vous qui êtes le « sel de la terre ». Mais si le sel s'affadit, avec quoi sera-t-il salé ?

(St. Luc 14,34) il ne peut être alors utile ni pour la terre ni pour le fumier; il n'est plus bon qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes. »(1) « Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ! »(2)

St.Mc.9,50) « Ayez en vous-mêmes ce sel, et soyez en paix les uns avec les autres ! »



(1) Le mot « sel », ici, est le symbole à la fois de ce qui purifie, mais aussi de ce qui donne la saveur aux aliments, par ailleurs, il est aussi nourriture, étant indispensable à l'organisme en bonne santé. Les Apôtres doivent donc, sur le plan des vérités religieuses et morales, et aussi par leur propre exemple de vie, être comme le sel des âmes à sauver et à entretenir dans la bonne santé de la Foi et des vertus chrétiennes.

(2) Toujours le même sens, pour les « oreilles » qui doivent entendre: celui des intelligences qui doivent comprendre.




105 -- La correction fraternelle et le pourvoir de pardonner les péchés et celui de la prière


St. Mat. 18,15 « Et si ton frère(1) a péché, va, reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu auras gagné ton frère. Mais s'il ne t'écoute pas, prends avec toi encore deux ou trois personnes, de façon que toute l'affaire soit terminée sur le dire de deux ou trois témoins. Mais s'il ne veut pas les entendre, parle à l'Eglise. Et s'il ne veut pas entendre même l'Eglise, qu'il soit pour toi comme un étranger et un publicain(2) »

« En vérité Je vous le dis : Ce que vous lierez sur la terre, sera lié dans le Ciel ; et ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le Ciel. »(3)

« De plus, Je vous dis en vérité que si deux d'entre vous sur la terre sont d'accord sur une demande quelcon que dans leur prière, cela leur arrive ra de la part de Mon Père qui est dans les Cieux. Car où sont réunis deux ou trois en Mon Nom, Je suis là, au milieu d'eux.»(4)



(1) Il peut s'agir, ici, effectivement, d'un «frère» de sang ; mais plus communément d'un frère dans la Foi: un chrétien ; ou du« prochain» quel qu'il soit. Car nous sommes tous « frères » en Dieu par notre nature humaine, créée à la ressemblance de Dieu, du fait que nous avons un esprit ; et aussi par notre vocation de «fils adoptifs de Dieu » par la grâce de la Rédemption opérée par Jésus en faveur de tous les humains d'intention droite et bonne.

(2) C'est-à-dire comme un homme qui est « en dehors» de la communauté des fidèles. Mais cela ne doit pas, pour autant, entraîner de notre part mépris, encore moins haine ou mau vaise intention

(3) Le pouvoir de pardonner les péchés, d'une part ; et celui d'établir des lois d'observance des vérités révélées donné comme mission aux chefs légitimes de l'Eglise, d'autre part est manifestement proclamé par Jésus ; de même pour le pouvoir de faire ou de changer les lois de pastorale, lesquelles concernent les méthodes à employer pour aider la compréhension ou l'observance des lois intangibles parce que touchant aux vérités révélées.

(4) Très clairement, il s'agit ici de la valeur toute particulière de la prière en commun, com parativement à la prière individuelle. Mais l'efficacité de la prière en commun sera évidem ment fonction, comme pour toute prière, des dispositions personnelles et de l'opportunité que jugera d'accorder ce qui Lui est demandé.




106 -- Parabole du débiteur impitoyable


St. Mat. 18,21 Alors, s'approchant, Pierre dit à Jésus: « Seigneur, si mon frère pèche contre moi, combien de fois le pardonnerai-je ?.jusqu'à sept fois ? »(1) Jésus répondit à Pierre: « Je ne te dis pas : jusqu'à sept fois ; mais : jusqu'à soixante-dix fois sept fois! »(2)

St. Mt. 18,23 « C'est pourquoi le Royaume des cieux a été comparé à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Or, lorsqu'il commençait de les régler, on lui en amena un, débiteurs de 10.000 ta lents.(3) Cet homme, n'ayant pas de quoi payer, le maître ordonna qu'il fut vendu avec sa femme, ses enfants et tout ce qu'il avait, afin que la dette fut payée. Mais, tombant aux pieds de son maître, le serviteur demeurait prosterné devant lui en disant : « Soyez patient envers moi et je vous payerai tout ! » Alors, touché de compassion, le maître du serviteur le laissa; et (même) lui remit sa dette. »

« Or, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons de service qui lui devait 100 deniers(4); et se je tant alors sur lui, il lui serrait la gorge en disant : «Paye -moi ce que tu me dois ! » Et cet homme, tombant à ses pieds et le suppliant, lui dit : « Sois patient envers moi et je te rembourse rai.» Mais l'autre ne voulut rien en tendre et fit jeter en prison son débi teur jusqu'à ce qu'il eût payé ce qu'il devait. »

« Voyant ce qui se passait, ses com pagnons de service furent très attris tés. Ils allèrent alors exposer à leur maître tout ce qui s'était passé. Ce dernier, ayant fait appeler son débi teur lui dit : «Mauvais serviteur, je t'avais remis toute ta dette parce que tu m'as supplié, ne devais-tu pas, toi aussi, avoir pitié de ton compagnon, tout comme j'ai eu pitié de toi ? » Et ce maître, irrité, le livra à la justice jusqu'à ce qu'il eût payé tout ce qu'il devait. »

« C'est ainsi que Mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son prochain du fond du cœur ! » ( conclut Jésus) .



(1) L'expression «jusqu'à sept fois» est symbolique ; tout comme nous disons, par exemple, « une demi-douzaine ». Elle exprime une certaine quantité approximative de quelque chose.

(2) Tandis que l'expression « soixante fois sept fois» exprime un superlatif proche de l'infini. Jésus a voulu marquer ainsi la vraie mesure de la patience et de la charité dans l'exercice du pardon, lorsque la personne concernée paraît bien disposée et sincère.

(3) Un « talent» était un poids utilisé chez les Grecs et les Romains, et pesant environ 26 kg. Mais c'était aussi une monnaie représentant la valeur d'une somme d'or ou d'argent pesant un talent. Dans la circonstance, c'était là, une somme fort importante.

(4) Un «denier» était une unité de monnaie romaine valant dix as Et l'as n'avait pas une grande valeur, étant la première unité de la monnaie de ce temps-là ...


107 -- La redevance du Temple acquittée


St. Mt. 17,24 Lorsqu'ils furent tous rentré à Capharnaüm, ceux qui percevaient « les didrachmes »(1) s'approchèrent de Pierre et lui dirent: « Votre maître ne paie pas les didrachmes ? ». « Mais oui, bien sûr ! » répondit Pierre. Et, à Son arrivée à la maison où ils se rendaient, Jésus dit:

« Qu'en penses-tu, Pierre : les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes ou le tribut : de leurs enfants, ou des étrangers ? » Et Pierre ayant répondu : « des étrangers », Jésus lui dit « Donc les enfants des rois sont libres !(2) Mais, afin que nous ne les scandalisions pas, va au lac, jette un hameçon, et le pre mier poisson que tu attraperas, prends-le puis, en lui ouvrant la bouche, tu y trouveras un statère(3); prends-le et donne le leur pour Moi et pour toi ! »



(1) Le « didrachme » était aussi une unité de poids et de monnaie grecque et romaine qui correspondait à dix drachmes, c'est-à-dire à environ dix de nos francs.

(2) Les rois et leurs fils, non seulement ne payaient pas d'impôts ni de taxes, mais avaient leurs biens constitués principalement des taxes et des impôts des gens du peuple.

(3) Or Jésus, Roi du ciel et de la terre en tant que Dieu et Messie, était exempt. Mais, comme Il le dit à Pierre: afin que ceux qui n'ont pas décelé les qualités de Jésus, ou feignent de ne pas les connaître, ne puissent pas avoir prétexte à critiquer Son comportement et celui de Ses disciples, Il demande à Pierre de satisfaire à l'obligation qui cependant ne les concerne pas; et cela, au moyen d'un miracle, dépourvus qu'ils étaient -sans doute, comme souvent ... - de monnaie.




108 -- Adieux aux villes des bords du lac


St. Mat. Il,20 Alors, Jésus Se mit à reprocher aux villes où avaient eu lieu le plus grand nombre de Ses mi racles, de n'avoir pas fait pénitence. : « Malheur à toi, Chorosaïm ! Malheur à toi, Bethsaïda ! Car si c'était à Tyr et à Sidon qu'avaient eu lieu les mi racles opérés parmi vous, (1) depuis longtemps elles auraient fait péni tence avec sac et cendre! (2) De toute façon, Je vous le dis : on sera moins rigoureux, au jour du jugement envers Tyr et Sidon qu'envers vous. »(3)


« Et toi, Capharnaüm, est-ce que tu seras élevée jusqu'au Ciel ? .. Tu se ras précipitée jusqu'en Enfer ! »


« Car si c'était à Sodome qu'avaient eu lieu les miracles opérés chez toi, elle aurait subsisté jusqu'à ce jour. Du reste, Je vous dis qu'on sera moins rigoureux au jour du juge ment pour le pays de Sodome que pour toi.» (3)



(1) Tyr et Sidon sont des ville de l'ancienne Phénicie .. actuellement : le Liban. Jésus n JI avait fait qu'une apparition très limitée. Son but, en effet, était de Se cantonner dans la pré dication au seul « Peuple de Dieu », dans le seul pays de la Palestine qui était le sien. L'évangélisation des autres nations ne devant se faire qu'une fois le peuple hébreu bien for mé et préparé à cela.

(2) Ceux qui faisaient pénitence ou étaient en deuil, avaient 1 'habitude de se poudrer les cheveux de cendre et de se vêtir de vêtement grossiers, genre « toile de sac ».

(3) En effet, les gens de ces villes étrangères n'ayant pas reçu l'enseignement religieux et moral que Jésus a dispensé au peuple choisi par Dieu pour sa mission évangélisatrice.

(4) Sodome était une ville des bords de l'actuelle Mer Morte dont les habitants ont été anéantis au temps du Patriarche Abraham, en raison des moeurs épou vantables des gens de cette cité et de celle, voisine, de Gomorrhe




109 -- Jésus renonce à une rentrée solennelle à Jérusalem


St. Jean. 7,2 Or, la tète des Juifs qui est la tète des « Tabernacles »(1) était proche. Des membres de la famille de Jésus Lui dirent : « Partez d'ici et allez en Judée, afin que vos disciples constatent les oeuvres que Vous faites. Car personne n'agit en secret s'il cherche lui-même à se mettre en évidence. Puisque Vous faites ces choses (merveilleuses), manifestez-Vous donc au monde ! » Et bien de ces apparentés de Jésus n'avaient pas, en effet, une Foi suffisamment profonde en Lui.

Jésus leur dit donc : « Mon temps n'est pas encore venu(2) ; mais le vôtre est toujours prêt. Le monde ne saurait vous haïr ; mais Moi, il Me hait parce que Je rends de lui ce témoignage que ses oeuvres sont mauvaises. Vous : montez à la fête ; Moï, Je ne M'y rendrai pas, parce que mon temps n'est pas encore venu.»(3)

Après avoir dit cela, Jésus resta en Galilée. . Mais lorsque Ses intimes furent montés à la fête, alors Lui aussi S'y rendit; non pas ouvertement, mais secrètement.(4)

Les Juifs Le cherchaient et disaient : « Où est-Il ? » Et il y avait dans la foule beaucoup de chuchotements à Son sujet. Les uns disaient: « Il est bon ». D'autres disaient : « Non, mais Il séduit la foule ! »

Cependant, personne ne parlait de Lui ouvertement, par crainte des Juifs.



(1) Cette fête datait depuis le temps des nombreux campements que les ancêtres, guidés par Moïse, avaient effectués durant la traversée du Sinaï, depuis l'Egypte jusqu'au retour dans la Terre Promise.

(2) Le « temps» en question était celui qui verrait Son exécution physique déjà fomentée par les ennemis de Jésus.

(3) Toujours ce fameux « temps» considéré ci-dessus.

(4) Jésus semble Se contredire ou avoir menti à Ses disciples, puisqu'II Se rend, fina lement, à Jérusalem. En fait, cette décision a dû être prise par Jésus après qu'Il eût considéré qu'à la suite d'un événement que nous ignorons, il était préférable qu'Il Se rendît à cette fête des Tabernacles. Mais Il le fait très discrètement, afin de Se cacher de Ses ennemis de Judée.




110 -- Mauvais accueil des Samaritains


St. Luc. 9,51 Quand vint le moment où le temps de Sa montée à Jérusa lem allait arriver, Jésus Se détermina à prendre la direction de cette ville. Il envoya (tout d'abord) des messa gers devant Lui. Et s'étant mis en route, ils entrèrent dans un bourg des Samaritains, afin de préparer ce qu'il fallait pour Lui. Mais ces Samaritains ne voulurent pas accueillir Jésus, parce qu'Il allait à Jérusalem.(1)

Or, voyant cela, les Apôtres Jacques et Jean dirent à Jésus : « Seigneur ! voulez-Vous que nous disions qu'un feu descende du ciel et les consu me 't » Mais Jésus, S'étant retour né, les réprimanda en disant: «Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes! Le Fils-de-l'homme n'est pas venu pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver ! »(2) Et ils firent route vers un autre bourg.



(1) Les Samaritains savaient qu'ils étaient mal considérés par les Juifs de la Judée et de la Galilée, en raison de leur déformation de la Religion. Et comme la traversée de leur région était inévitable aux gens de la Galilée pour se rendre au Temple de Jérusalem -tandis qu'ils avaient, eux Samaritains, leu propre temple sur le Mont Garizim- ils manifestaient comme ils le pouvaient leurs mauvaises dispositions.

(2) Jésus ne voulaient pas de ces solutions brutales et, d'autre part, Il comprenaient, en les excusant, la position des Samaritains, fidèles qu'ils étaient à ce qu'ils pensaient comme étant juste leur position religieuse.