Chapitre 4


31. Le deuxième miracle de Jésus à Cana
32. Début du ministère de Jésus en Galilée
33. Prédication de Jésus à Nazareth
34. Prédication de Jésus à Capharnaüm
35. La guérison d’ un possédé du Démon
36. Guérison de la belle-mère de St. Pierre et d’autres malades
37. Jésus quitte Capharnaüm pour aller prêcher
38. La première pêche miraculeuse
39. La guérison d’ un lépreux
40. Jésus pardonne les péchés et guérit un paralytique




31. Le deuxième miracle de Jésus à Cana



St. Jean. 4, 43 Après ces deux jours (passés en Samarie), Jésus partit pour la Galilée. Il déclara que, dans sa propre patrie, un Prophète n’est ni reconnu, ni honoré (comme tel).

Arrivé en Galilée, les gens du pays Lui firent bon accueil. Ils avaient apprécié, en effet, ce que Jésus avait fait à Jérusalem pendant la fête de Pâques, y étant allés eux-mêmes. Jésus Se rendit alors à Cana de Galilée, là où Il avait changé l’eau en vin.

Or, il y avait là un officier de la cour (d’Hérode) et dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus était arrivé de Judée en Galilée, cet officier se rendit auprès du Seigneur et Le pria de descendre chez lui en vue de guérir son fils mourant.

Jésus dit à cet officier : « Si vous ne voyez pas des miracles et des prodiges, vous ne croyez pas ! » - « Seigneur, dit cet officier, descendez (chez moi) avant que mon fils ne meure ! »
"Allez, répondit Jésus, votre fils vit !"
Cet homme crut en la parole de Jésus et s'en retourna chez lui.

Comme il était encore sur le chemin du retour, voici que ses serviteurs vinrent à sa rencontre pour lui dire : "Votre fils vit !" L'officier leur demanda à quelle heure son fils s'était senti mieux. «Hier, vers la septième heure du jour (= treize heures),la fièvre l'a quitté !", répondirent les serviteurs. Et le père (du guéri) reconnut que c'était précisément l'heure à laquelle lui avait dit : "Votre fils vit !"

Alors cet homme crut (en Jésus), ainsi que tous les gens de sa maison

Ce fut le second miracle que Jésus fit à Son retour en Galilée, depuis la Judée.



32 . Début du ministère de Jésus en Galilée



St. Luc 4. 14 La renommée de Jésus se répandit dans toute la contrée. Il enseignait dans les synagogues et était célébré par tous. (St. Mat. 4. 17) Dès :lors, Jésus commença à prêcher et à dire : (St. Mc. 1, 14). « Les temps sont arrivés, le règne de Dieu est proche. Faites pénitence et croyez en l’Evangile ! »



33. Prédication de Jésus à Nazareth



St. Luc 4, 16 Jésus alla à Nazareth où Il avait été élevé. Selon son habitude, Il entra un jour de sabbat dans la synagogue. Il Se présenta pour lire (un passage) des Livres-saints. On Lui remit celui du Prophète Isaïe.

Ayant déroulé le Livre (1), Jésus Se mit à lire le passage suivant :(2) « L’Esprit du Seigneur est sur Moi, parce qu’Il M’a oint pour annoncer la Bonne-Nouvelle aux pauvres (3). Il M’a envoyé proclamer aux captifs (4) la délivrance (5) et aux aveugles (6) une vue claire ; (7) pour renvoyer libres les opprimés (8) et proclamer une année de Grâce du Seigneur (9).


Après avoir roulé le livre et l’avoir remis au fonctionnaire du lieu, Jésus S’assit. Tous ceux qui étaient dans la synagogue Le fixaient du regard.

C’est alors que Jésus leur dit : « Aujourd’hui est accomplie cette prophétie de l’Ecriture que vous venez d’entendre ! » . Tous Lui rendaient hommages et admiraient la perfection des paroles remplies de grâce qu’Il prononçait.



(1) Les Livres-Saints de ce temps-là étaient, en fait, des rouleaux de parchemin.

(2) Voir le Livre d’Isaïe, chapitre 61, versets 1 & 2.

(3) « Les pauvres » = Ceux qui sont comme prisonniers de leur ignorance religieuse.

(4) « Les captifs » = Ceux qui sont comme prisonniers de leurs péchés ou de leurs idées fausses.

(5) La « délivrance » apportée par la connaissance des vérités révélées et par la Grâce divine.

(6) Les « aveugles » sont, ici, semblables à ceux appelés plus haut les « captifs ».

(7) C’est-à-dire une connaissance des vérités religieuses et morales et une disponibilité à la Grâce.

(8) C’est-à-dire ceux qui subissaient la véritable oppression morale que constituent l’ignorance des choses de Dieu et le poids des péchés commis.

(9) C’est ici une allusion très nette aux conséquences heureuses pour les âmes de ceux qui se seront montrés réceptifs à la prédication de Jésus et au bénéfice de Son Sacrifice rédempteur.



34. Prédication de Jésus à Capharnaüm


St. Mat. 4, 13 Ayant quitté Nazareth, Jésus Se rendit à Capharnaüm, sur les bords du lac de Tibériade, dans les régions (des tribus) de Zabulon et de Nephtalie.

C’est ainsi que s’accomplit ce qui avait été prédit par le Prophète Isaïe en les termes suivants : « Contrée de Zabulon et contrée de Nephtalie, chemin de la mer au-delà du Jourdain, Galilée des païens : Le peuple qui siégeait dans les ténèbres a vu une grande Lumière ! Pour ceux qui siégeaient dans les parages ombreux de la mort : Une Lumière s’est levée ! » (1).


St. Mat. 7, 28 Après ces déclarations, les foules étaient étonnées de l’enseignement de Jésus, car Il parlait avec (une) autorité (convaincante) et non pas à la manière des Scribes.




(1) La « Lumière » en question, c’est Jésus : « Lumière du monde » venu éclairer ceux qui étaient dans les « ténèbres » de l’ignorance ou du péché.



35. La guérison d’ un possédé du Démon


St. Marc. 1, 23 Dans la synagogue (de Capharnaüm) se trouvait un homme possédé d’un esprit démoniaque et qui se mit à vociférer en disant : « Qu’y a-t- il entre nous et Vous, Jésus de Nazareth ? Etes-Vous venu pour nous perdre ? Je sais Qui Vous êtes : Le Saint de Dieu ! »

Alors Jésus commanda au Démon : « Tais-toi et sors de cet homme ! »

C’est alors que l’esprit démoniaque agita convulsivement cet homme et sortit de lui en poussant un grand cri. Tous les assistants étaient dans la stupeur, au point qu’ils se disaient entre eux : « Qu’est -ce que cela ? Voilà un enseignement nouveau (donné) aux esprits mauvais, avec une autorité et une puissance telles que ceux-ci obéissent ! »



36. Guérison de la belle-mère de St. Pierre et d’autres malades


St. Marc. 1, 29 Jésus quitta la synagogue avec Ses disciples. Tous se rendirent, de là, à la maison de Pierre et d’André, avec Jacques et Jean (son frère). Or, la belle-mère de Simon-Pierre était fiévreuse et alitée. On intervint alors auprès de Jésus en faveur de la malade. S’approchant d’elle, Jésus la fit se lever en lui prenant la main et, à l’instant-même, la fièvre quitta cette femme qui, guérie, se mit à les servir.


Le soir venu, après le coucher du soleil, on conduisait Jésus devant tous ceux qui étaient malades, ainsi que des possédés du Démon. Et tous les gens de Capharnaüm étaient rassemblés devant la porte (de chez Simon-Pierre).

Jésus guérit là beaucoup de malades affligés de divers maux. De même qu’Il chassa beaucoup de Démons qu’Il ne laissait pas parler (par les possédés), parce qu’ils Le connaissaient .(1)

St. Mat. 3, 11 Et les esprits démonia- ques, lorsque (par l’intermédiaire des possédés) voyaient Jésus, se pros-ternaient et criaient : « Vous êtes le Fils de Dieu ! » . Et Jésus leur enjoignait alors fortement de ne pas Le faire connaître (2) ; (St. Mat. 8, I7 :) de sorte que fut accompli ce qui avait été dit par le Prophète Isaïe (53, 4) : « Il a pris nos infirmités et Il S’est chargé de nos maladies .»




1) Jésus voulait éviter une popularité et une publicité attirant les curieux plus que les gens surnaturellement intéressés.

(2) Même remarque que ci-dessus ; et ce n’était surtout pas par le Démon que Jésus désirait être reconnu pour ce qu’Il était !



37. Jésus quitte Capharnaüm pour aller prêcher


St. Marc. 1, 35 Le matin, de très bonne heure, Jésus Se leva et sortit pour Se rendre en un lieu de solitude ; et Là, Il priait.

Simon-Pierre se mit à Sa recherche, ainsi que d’autres qui l’accompagnaient. Il Le retrouvèrent et lui dirent : « Seigneur, tout le monde Vous cherche ! »

St. Luc. 4, 42. Les foules, en effet, Le cherchaient et tâchaient de Le retenir afin qu’Il ne S’éloignât pas d’elles. (St. Luc. 1, 38 :) Et Jésus leur répondit : « Allons ailleurs, dans les bourgs voisins, afin que J’y prêche aussi ; car c’est pour cela que J’ai été envoyé;»

St. Mat. 4, 23 Et Jésus circulait dans toute la Galilée, enseignant dans les synagogues et prêchant l’Evangile du Règne de Dieu ; et Il guérissait toutes les maladies et langueurs dans le peuple.



38. La première pêche miraculeuse


St. Luc. 5, 1 Pendant que la foule se regroupait autour de Jésus pour entendre la Parole de Dieu, et que Lui-même Se tenait sur le bord du lac de Tibériade, Il vit deux barques dont les pêcheurs étaient descendus et lavaient leurs filets. Etant monté dans celle de ces barques qui appartenait à Simon-Pierre, Jésus pria ce dernier de prendre un peu le large, puis, de là, Il enseigna la foule.


Lorsqu’Il eut cessé de parler, Jésus dit à Simon-Pierre : « Avance plus au large et jetez vos filets pour la pêche ! »

A cela Simon-Pierre répondit :

« Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien pendre, néanmoins, sur Votre désir, nous jetterons les filets. »

Or, l’ayant fait, voici qu’ils prirent une telle quantité de poissons que les filets craquaient.

Alors, ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque afin qu' ils leur vinssent en aide. Ce que firent ces derniers.

Du produit de cette pêche, on remplit tellement les barques qu’elles s’enfonçaient.

Se rendant compte (du prodige miraculeux), Simon-Pierre tomba à genoux devant Jésus et dit : « Eloignez-Vous de moi (Seigneur) , car je ne suis qu’un homme pécheur ! » (1) .

La stupeur avait, en effet, envahi Pierre, ainsi d’ailleurs que ceux qui étaient avec lui, en raison de la capture (miraculeuse) de tant de poissons qu’ils venaient de faire.

Se trouvaient de la partie, Jacques et Jean : les fils de Zébédée et compagnons de Pierre. Et Jésus dit à Pierre : « Ne craignez pas ! Désormais Je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Puis, ayant ramené les barques sur le rivage, ils se mirent à suivre Jésus, (St. Marc. 1,20) laissant leur père Zébédée dans une barque avec quelques ouvriers.




(1) Cette réflexion de Simon-Pierre exprime la conscience qu’il a de l’imperfection qui est la sienne et qui le confond, face à l’excellence de Jésus dont le miracle qu’Il vient de faire révèle manifestement la puissance divine qui Lui est propre.



39 La guérison d’ un lépreux


St. Luc. 5, 12 Un jour, Jésus vit arriver vers Lui un lépreux. A la vue du Seigneur, cet homme se prosterna devant Lui et Le supplia en disant : « Seigneur, si Vous le voulez, Vous pouvez me guérir. »

St. Marc. 1, 41 Rempli de pitié, Jésus étendit la main et toucha le malade en disant: « Je le veux : soyez guéri ! » . Et aussitôt la lèpre disparut et le malade fut guéri. S’adressant ensuite au miraculé, Jésus lui fit avec insistance cette recommandation : « Gardez-vous bien de dire à personne cet événement. Mais allez vous montrer aux Prêtres (1) et offrez le présent (de reconnaissance à Dieu) que Moïse a prescrit (en pareil cas) et cela servira d’attestation auprès du peuple .(2)

Mais, à peine sorti (de la ville), l’homme se mit à répandre partout la nouvelle de sa guérison ; de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville (sans être assailli) par les foules nombreuses qui se réunissaient pour L’entendre et pour Lui faire guérir leurs malades. St. Luc. 5, 15 Mais Jésus Se tenait (plutôt) en dehors (des villes), dans des lieux non habités et en lesquels Il priait.




(1) Cette démarche avait pour but d’authentifier un miracle et de le faire reconnaître par l’autorité religieuse compétente en la matière.

(2) L’offrande prévue était, en effet, l’expression de la reconnaissance du bénéficiaire relativement au miracle réalisé, en même temps que la preuve de l’intervention de Dieu en la circonstance.



40. Jésus pardonne les péchés et guérit un paralytique


St. Luc. 5, 17 Un jour que Jésus enseignait, des Pharisiens et des Docteurs de la Loi (religieuse) venus de toutes les agglomérations de la Galilée, de la Judée et de Jérusalem s’étaient assis près de Lui. La Toute-Puissance de Dieu (qui était en Lui) Lui faisait opérer des guérisons.

St. Marc. 2,1 Cela se passait à Capharnaüm, où Jésus était retourné, au bout de quelques jours. Il y avait là, dans la maison où Jésus Se trouvait, tant de monde que l’on ne pouvait plus entrer, ni trouver une place devant la porte. Et là, Jésus prêchait.

St.Luc.5,18 Et voici qu’arrivèrent des hommes portant sur un grabat un homme paralysé qu’ils cherchaient à présenter à Jésus, mais sans pouvoir y parvenir à cause de la foule. Alors ces hommes montèrent sur la terrasse et, de là, ils descendirent le paralytique sur son grabat, juste devant Jésus. Considérant la foi de ces gens, et S'adressant alors au paralytique, Jésus lui dit (St. Mat. 9, 2) :
« Ayez confiance, Mon fils : Vos péchés vous sont pardonnés ! ».

St. Luc. 5, 21 Alors les Scribes et les Pharisiens qui étaient là se mirent à penser : St. Mc. 2, 7 « Comment cet homme peut-Il ainsi parler ? Il blasphème ! Qui peut, en effet, pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »

Mais Jésus, pénétrant leurs pensées, leur dit : « Pourquoi raisonnez-vous ainsi en vous-mêmes de cette façon malveillante ? Quelle chose, pour Moi, est il plus aisé de dire à cet homme : « Vos péchés vous sont remis ! » ; ou bien : « Levez-vous, prenez votre grabat et rentrez chez vous ?». Et Jésus reprit : « Eh ! bien, afin que vous sachiez que le 'Fils-de-l’homme' a toute autorité sur la terre pour pardonner les péchés : Je vous l’ ordonne, dit-Il au paralytique : «Levez-vous, prenez vos affaires et rentrez chez vous(1) ! » Et à l’instant même, l’homme se dressa (guéri) et, en présence de tous ceux qui étaient là, il prit son grabat et s’en retourna chez lui en rendant grâces à Dieu.

Tous les assistants étaient stupéfaits et disaient : « Nous avons vu aujourd’hui des choses extraordinaires ! » . (St. Mat. 9, 8) Et eux aussi se mirent à rendre gloire à Dieu d’avoir donné aux hommes (2) une telle puissance.




(1) Jésus désire associer la guérison du paralytique au pardon des péchés qu’Il a réalisé comme preuve de ce pouvoir effectif de pardonner ; ce qui manifestait en même temps sa divinité.

(2) Et l’homme dont il s’agit ici est évidemment Jésus considéré en tant que tel par les témoins