Chapitre 2


11. La visite des Mages à Jésus
12. Le retour de la Sainte - Famille en Palestine
13. Jésus est retrouvé dans le Temple
14. Le ministère religieux de Saint Jean - Baptiste
15. Jean-Baptiste annonce la présence du Messie
16. Au moment de son baptême par Jean-Baptiste, Jésus est proclamé « Fils de Dieu »
17. La généalogie humaine de Jésus
18. Jeûne de Jésus et essai de tentation sur Lui par Satan
19. Le témoignage de Jean - Baptiste sur lui - même
20. Jean - Baptiste reconnaît Jésus comme Messie



11. La visite des Mages à Jésus



St. Mat. 2,1 Lors donc que Jésus fut né à Bethléhem de Juda pendant le règne d’Hérode, voici que des Mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où se trouve le roi des Juifs qui vient de naître ? Car nous avons vu son astre en Orient et nous sommes venus pour nous prosterner devant lui. »

A cette nouvelle, le roi Hérode fut troublé et tout Jérusalem avec lui. Il convoqua alors tous les princes des Prêtres et les Scribes du peuple et leur demanda où (d’après les prophéties) devait naître le Christ. « A Bethléhem de Judée, lui répondirent-ils ; car le Prophète (1) a écrit : « Et toi, Bethléhem, terre de Juda, tu es loin d’être la moindre des principautés de Juda, car c’est de toi que surgira le Pasteur qui conduira Israël, son peuple ! »

Alors Hérode, ayant fait discrètement appeler les Mages, se fit préciser par eux le moment où l’astre s’était manifesté à eux. (Puis) il les envoya à Bethléhem en leur disant : « Allez vous informer exactement sur cet enfant ; et lorsque vous l’aurez trouvé, faites-le moi savoir, afin que moi aussi j’aille lui rendre hommage. »

Après avoir entendu le roi, les Mages se mirent en route. Et voici que l’astre (2) qui les avait guidés depuis l’Orient, les conduisit à nouveau jusqu’à ce qu’il vint s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’enfant (Jésus). A la vue de l’astre, les Mages éprouvèrent une grande joie. Entrés dans la maison (où se trouvait la Sainte Famille), ils virent l’enfant et Marie, sa mère ; ils se prosternèrent devant Lui. Puis, ouvrant leurs trésors, ils Lui offrirent des présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe (3).


Mais ayant été instruits en songe de ne pas retourner vers Hérode, ils rentrèrent dans leur pays par un autre itinéraire.


Après le départ (des Mages), voici qu’un Ange de Dieu apparut en songe à Joseph et lui dit : « Prenez l’Enfant-Jésus et sa mère avec vous ; quittez ces lieux ; réfugiez-vous en Egypte et restez-y jusqu’à ce que je vous fasse signe à nouveau, car Hérode va rechercher l’Enfant pour le faire périr. »


Joseph prit alors ses dispositions et, en pleine nuit, il prit la fuite vers l’Egypte avec l’Enfant-Jésus et Marie. Ils y demeurèrent jusqu’à la mort d’Hérode. Et c’est ainsi que s’accomplit ce que le Seigneur avait annoncé par le Prophète (Osée, 11,1) : « d’Egypte, J’ai rappelé mon Fils. »

Furieux d’avoir été ainsi joué par les Mages, Hérode ordonna alors de faire tuer tous les petits enfants de Bethléhem et ceux de l’ensemble du territoire de cette ville : depuis les nouveau-nés jusqu’à ceux âgés de deux ans (4), se référant (pour ce calcul) au temps que les Mages lui avaient indiqué.


Ainsi fut accompli ce qui avait été (aussi) prédit par le Prophète Jérémie (5) : « Une clameur s’est fait entendre dans Rama, avec lamentations et sanglots : C’est Rachel qui pleure ses enfants et qui ne veut pas être consolée, parce qu’il ne sont plus. (6).



(1) Il s’agit ici du Prophète Michée ; voir chapitre 5 au verset 1er.

(2) Parlant d’astre, les traducteurs écrivent souvent « une étoile.» Il a pu s’agir d’une comète. En cet événement, ce qui a été surnaturel, ce furent déjà les divers lieux et les moments de leurs productions.

(3) L’Eglise voit dans ces produits un présage prophétique : de l’or comme pour un roi ; de l’encens, comme pour Dieu ; de la myrrhe, comme pour l’embaumement après la mort ; le tout attribué bien opportunément à Jésus.

(4) Cette indication permet de penser que les Mages ont fait visite à Jésus de longs mois après sa naissance.

(5) Rachel, femme de Jacob, ( lui-même « père du Peuple de Dieu » et qui reçut le surnom de « Israël ») a encore son tombeau tout près de Bethléhem ; et le Prophète Jérémie a représente Rachel pleurant ses enfants d’Israël réunis à Rama, en partance pour le long et lamentable exil en Babylonie, 65O ans environ avant J.C.



12. Le retour de la Sainte - Famille en Palestine



St Mat. 2, I9 Aussitôt après la mort d’Hérode, l’Ange de Dieu apparut en songe à Joseph, toujours en Egypte, et lui dit : « Prenez vos dispositions et, avec l’Enfant et sa mère, mettez-vous en route pour rentrer au pays d’Israël ; car ceux qui en voulaient à la vie de l’Enfant sont morts.

Joseph se mit alors en route avec l’Enfant Jésus et sa mère et ils rentrèrent en Israël. Mais apprenant qu’Archélaüs régnait désormais en Judée à la place de son père Hérode, Joseph craignit de se rendre dans cette province. Divinement averti en songe, il se retira dans la province de Galilée et s’établit à Nazareth. Ainsi s’accomplit ce qui avait été dit par le ministère des Prophètes(au sujet de l’Enfant-Jésus) : « On L’appellera le Nazaréen ! »



13. Jésus est retrouvé dans le Temple

St. Luc 2, 4O (A Nazareth,) Jésus grandissait, se développait et se remplissait de sagesse. La Grâce de Dieu était en Lui . (1).


Chaque année, Marie et Joseph se rendaient, pour la fête de Pâques, à Jérusalem. (2).

Lorsque Jésus atteignit Ses douze ans, ils s’y rendirent tous-trois, comme de coutume, au temps prévu pour célébrer cette (grande) fête.

Au terme de celle-ci, comme ils s’en retournaient, l'’Enfant-Jésus resta à Jérusalem sans que Marie et Joseph s’en soient aperçus. (3). Le croyant dans la caravane (des pèlerins) en l’un des groupes qui remontaient (vers le haut du pays), ils firent toute une journée de marche. Puis ils se mirent à Le rechercher parmi leurs parenté et connaissances. Ne L’ayant pas retrouvé, ils continuèrent à Le chercher en retournant jusqu’à Jérusalem.

(Ce n’est que) le troisième jours (qu’) ils retrouvèrent Jésus, dans le Temple, assis au milieu des docteurs (de la Loi religieuse), les écoutant et les interrogeant. Et tous ceux qui L’entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et (de la justesse) de ses réponses.

A la vue de l’Enfant, Marie et Joseph furent saisis d’émotion ; et sa mère Lui dit : « Mon enfant, pourquoi avoir agi ainsi ? Car nous Te cherchions dans l’angoisse ! » Et Jésus de répondre : « Pourquoi Me cherchiez-vous? Ne convenez-vous pas que Je Me dois aux affaires de Mon Père ? »

Marie et Joseph ne saisirent pas (tout le sens de) la réponse de Jésus. Puis Il retourna avec eux à Nazareth, attentif à leur être soumis. Et Marie gardait fidèlement toutes ces choses dans son cœur .(4)



(1) Le « développement » de Jésus en sa nature humaine, évidemment.

(2) C’était, depuis le départ d’Egypte avec Moïse et l’institution du repas pascal d’alors, la plus grande célébration religieuse. Par ailleurs, sans que les Hébreux en eurent connaissance, ce fut, en même temps, la préfiguration du Sacrifice de Jésus et de l’Eucharistie.

(3) Les enfants, durant le long trajet, étaient volontiers regroupés sous la surveillance de quelque famille.

(4) « Marie gardait toutes ces choses dans son cœur », c’est-à-dire qu’Elle les méditait dans son esprit, sachant bien que, avec un tel enfant, tout événement Le concernant avait une signification et une valeur dépassant largement les seules apparences.



14. Le ministère religieux de Saint Jean - Baptiste


St. Luc 3,1 En l’an quinze du règne de l’Empereur César-Tibère, tandis que Ponce Pilate était alors gouverneur de la Judée ; qu’Hérode était Tétrarque (1) de la Galilée ; que Philippe, son frère, était Tétrarque de l’Iturée et du pays de la Trachonitide ; que Lysanias était Tétrarque de l’Abilène ; au temps (du pontificat) des Grands-Prêtres Anne et Caïphe, la Parole de Dieu se fit entendre à Jean (Baptiste), fils de Zacharie, dans le lieu désertique où il vivait.


Jean-Baptiste s’était établi dans la région du Jourdain et prêchait un baptême de (l’éveil à Dieu par la) pénitence, en vue de la rémission des péchés (St.Mat.3,1) disant : « Faites pénitence, car le règne de Dieu est proche.! » (2). On venait à lui depuis Jérusalem, de toute la Judée et de toute la vallée du Jourdain. Tous les gens (spirituellement bien disposés) se faisaient baptiser dans le Jourdain par Jean-Baptiste, s’accusant de leurs péchés.


Jean-Baptiste portait un vêtement fait d’un tissu de poils de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins. Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.

St. Luc 3,4 Il réalisait cette prophétie écrite au livre des prophéties d’Isaïe (: 40, 3 à 5). St. Mc 1,2 : « Voici que J’envoie mon messager devant ta face pour préparer ta voie. » (3) « Une voix proclamera en des lieux désertiques (et qui dira) : « Préparez (en vos âmes bien disposées) la venue du Seigneur ; rendez droits ses sentiers (4). Tout ravin sera comblé ; toute montagne ou colline sera abaissée ; les chemins sinueux deviendront (des voies) droites ; les chemins raboteux (deviendront) des chemins unis ; et tout vivant (de la Grâce de Dieu) verra le Salut de Dieu.

Constatant que beaucoup de Pharisiens et de Sadducéens (5) venaient à son baptême, Jean-Baptiste leur dit : « Race de vipère ! Qui vous a appris à fuir la colère (de Dieu) prête à fondre sur vous ? Repentez-vous et n’ayez pas l’air de vous prévaloir et de vous récuser en disant : « Nous avons pour père Abraham ! » Car, je vous le dis : Dieu peut, s’Il le veut, faire surgir; depuis les pierres que voici, des enfants d’Abraham ! » (6)

« Déjà, la "cognée est à la racine de l’arbre". (7) : Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits sera abattu et jeté au feu ! »


St. Luc 3,1O Et les gens demandaient (alors) à Jean-Baptiste : « Que devons-nous faire ? » Et il leur répondait : « Que celui qui a deux tuniques en donne une à celui qui n’en a pas ! Et que celui qui a de quoi vivre partage de même ! »


Des Publicains (8) vinrent aussi pour recevoir le baptême et ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire? » Et Jean-Baptiste leur répondit : « N’exigez rien de plus de ce que vous devez (légalement) recevoir. » Des soldats lui demandèrent aussi : « Et nous, que devons-nous faire ? » Et Jean leur répondit : « Ne maltraitez personne. Gardez-vous de toute dénonciation ; et contentez-vous de votre solde ! »



(1) Un tétrarque était un des quatre gouverneurs ayant chacun autorité sur un quart du pays.

(2) Le baptême donné par Jean-Baptiste était uniquement symbolique ; il marquant la nécessité de « se laver » des péchés et de se rendre réceptif à l’enseignement que Jésus donnerait par Sa prédication.

(3) La « Voie », c’est-à-dire l’itinéraire que Jésus enseignera dans la « marche » vers Dieu .

(4) « Rendre droits les sentiers », ou redresser les mœurs pour bien accueillir l’enseignement de Jésus, sont ici des expressions synonymes.

(5) Les Pharisiens et les Sadducéens constituaient les deux grands groupes de théologiens de l’époque, ceux-ci étant moins stricts que ceux-là dans leur interprétation des lois religieuses et morales.

(6) Se disant « enfants d’Abraham », les chefs religieux revendiquaient orgueilleusement l’origine raciale mais aussi spirituelle et religieuse du premier Patriarche choisi par Dieu comme premier chef et père du peuple pour sa mission surtout spirituelle auprès de ce peuple.

(7) Il s’agit ici d’une métaphore signifiant que, avec la venue effective du Messie, l’ultime moment est arrivé de faire son choix franc et définitif : Se revêtir de l’ 'esprit de Dieu' ? Ou de l’ 'esprit du monde' ?

(8)Les Publicains étaient des hommes chargés de diverses fonctions d’ordre financier et dont beaucoup avaient mauvaise réputation en raison de la corruption répandue fréquemment parmi beaucoup d’entr’eux.



15. Jean-Baptiste annonce la présence du Messie


St. Luc 3,15 Tout le peuple était, (dès lors,) dans l’attente du Messie ; et la plupart des gens se demandaient si Jean n’était pas (précisément) le Christ. Mais Jean leur déclara : « Moi, je ne baptise qu’avec de l’eau. Mais voici qu’arrive (bientôt) Celui qui est bien au-dessus de moi et dont je ne suis même pas digne de dénouer les courroies de Ses sandales (1). Lui, Il vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu ! » (2).

St. Jean 1,30 « C’est Lui dont j’ai dit (récemment) : « après moi viendra un homme qui me surpasse (en valeur et en importance) ; car Il existait avant moi. Et moi, je ne Le connaissais pas. Mais Celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : « Celui sur Qui tu verras l’Esprit Saint descendre et demeurer, c’est Lui qui baptisera dans l’Esprit Saint ». Eh ! bien, j’ai vu et j’atteste qu’Il est le ' Fils-de-Dieu'.».

St. Luc 3,17 « Il a dans Sa main le crible pour trier le grain (3), nettoyer Son aire et recueillir le bon grain dans Son grenier. Quant à la paille, Il la brûlera dans un feu qui ne s’éteint pas » (4)


C’est ainsi que, par de fréquentes exhortations, Jean-Baptiste préparait le peuple à la « Bonne Nouvelle » (que prêcherait bientôt le Seigneur-Jésus.)



(1) C’était là un des offices qu’accomplissaient les serviteurs d’une maison auprès des visiteurs.

(2) « Feu » à la fois du Sacrifice et de la Grâce que Jésus apportera aux âmes bien disposées.

(3) Image des âmes dociles à l’enseignement et à la Grâce apportés par Jésus. Tandis que « la paille » représente ceux qui auront refusé coupablement l’enseignement et la Grâce du Seigneur-Jésus

(4) Cette fois, le « feu » dont il est question ici est celui symbolisant la douleur épouvantable ressentie, chez les damnés, du fait de leur séparation coupable d’avec Dieu (qu’ils auront délaissé consciemment, à divers égards.). A noter l’allusion très nette au caractère éternel qu’est celui de l’Enfer !



16. Au moment de son baptême par Jean-Baptiste, Jésus est proclamé « Fils de Dieu »


St. Mat. 3,13 C’est alors que Jésus parut, (venant) de la Galilée (et allant) au Jourdain, vers Jean-Baptiste, afin d’être baptisé par lui (1). Mais Jean-Baptiste s’en défendit en disant : « C’est moi qui devrais être baptisé par Toi, et c’est Toi qui viens à moi ! »

Mais Jésus répondit à Jean-Baptiste : « Laisse-Moi faire pour le moment. En agissant de la sorte, nous mettons le comble à toute justice.» (2). Alors Jean-Baptiste laissa son point de vue (et baptisa Jésus).

Une fois baptisé, Jésus sortit de l’eau ; et voici que Dieu-le Père Se manifesta. (3) : On vit l’Esprit Saint Se manifester sur Jésus, semblablement à une colombe, et une voix (venue) des Cieux disait : « Celui-ci est Mon Fils bien-aimé en Qui Je Me suis complu ».



(1) Jésus a voulu recevoir publiquement le baptême de Jean-Baptiste, afin d’authentifier, de manifester et de donner Son accord à la mission de Jean-Baptiste, attestant ainsi que cette mission venait bien de Dieu.

Par ailleurs, Jésus Se montrait ainsi comme le représentant de la nature humaine ayant besoin d’être purifiée de son état de pécheresse.

(2) « Mettre le comble à toute justice » c’était signifier qu’en agissant de la sorte, le « plan de Dieu » se réalisait également sur ce point.

(3) Les auteurs traduisent fréquemment cette expression par : « les Cieux s’ouvrirent pour Lui ; "mais le sens de notre traduction est plus explicite.



17. La généalogie humaine de Jésus


St. Mat. 1,1 (Voici la Généalogie de) Jésus descendant de David ; (lui-même) descendant d’Abraham. Abraham engendra Isaac ; lequel engendra Jacob, qui engendra Juda et ses frères. Juda engendra Pharès et Zara, de Thamar. Pharès engendra Esrom ; lequel engendra Aram, qui engendra Aminadab, qui engendra Naason. Naason engendra Salmon ; lequel engendra Booz, de Rahab. Booz engendra Obed ; qui engendra Jesse ; lequel engendra le roi David. De la femme d’Urie (= Bethsabée), David engendra le roi Salomon. Salomon engendra Roboam, qui engendra Abia ; lequel engendra Aza, qui engendra Josaphat, qui engendra Joram, qui engendra Ozias, qui engendra Joatham, qui engendra Achaz, qui engendra Ezéchias, qui engendra Manassé ; lequel engendra Amnon, qui engendra Josias, qui engendra Jéchonias et ses frères, lors de la déportation à Babylone.


Après cette déportation, Jéchonias engendra Salathiel, qui engendra Zorobabel, qui engendra Abioud, qui engendra Eliakim, qui engendra Azor ; lequel engendra Sadoc, qui engendra Achim, qui engendra Elioud , lequel engendra Eléazar, qui engendra Matthan, qui engendra Jacob ; lequel engendra Joseph, époux de (la Vierge) Marie, de qui est né Jésus qu’on appelle « le Christ »(1)

Donc, au total des générations depuis Abraham jusqu’à David : I4 générations. De David à la déportation à Babylone : I4 générations. De la déportation jusqu’à Jésus-Christ : I4 générations.



(1) Jésus est descendant du roi David à la fois administrativement par Joseph,, son père légal, et charnellement de Marie, épouse légitime de Joseph.



18. Jeûne de Jésus et essai de tentation sur Lui par Satan


St. Luc 4,1 Rempli de l’Esprit-Saint, Jésus revint (de la région) du Jourdain. Il décida de se retirer dans une région désertique pour y jeûner (et prier). Là, le Démon essaya de Le tenter. (1).

St. Mat.4,1 Après avoir jeûné pendant quarante jours et quarante nuits, Jésus eût faim. (2) (Alors) le Tentateur s’approcha de Lui et Lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains ! » Mais Jésus répondit : « Dans l’Ecriture, il est dit que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais aussi de toute parole proférée par Dieu ! » (3)

Alors le Diable conduisit Jésus à la Ville Sainte (= Jérusalem) et, depuis le faîte du Temple, Lui dit « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi (sans crainte) en bas ; car il est écrit : « A Ses Anges, Dieu donnera des ordres à Ton sujet, et alors ils Te soutiendront de leurs mains, de crainte que Tu ne heurtes ton pied à une pierre ! » (4) Et Jésus répondit : « Il est aussi écrit : Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu ! » (5)


Le Démon emmena alors Jésus sur une haute montagne et, Lui montrant (de là) tous les royaumes du monde avec leur gloire, il Lui dit : « Tout cela, je Te le donnerai si, à mes pieds, Tu m’adores ! » Et Jésus répondit : « C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras ; et c’est à Lui seul que tu rendras un culte ! » (6) Alors le Diable abandonna Jésus et voici que les Anges s’approchèrent du Seigneur et Le servirent. (7)



(1) Démon ou Diable désigne : Satan, le mot « Diable » signifiant « le Diviseur »

(2) Le jeûne de Jésus, ainsi que sa prière, étaient préparatoires à sa grande mission et concernaient, évidemment, sa nature humaine.

(3) Voir : Deutéronome 8,3. --

(4) Voir : Psaume 91,II & 12. --

(5) Voir Deutéronome. 6,16. --

(6) et Deutéronome. 6,I3.

(7) La tentation du Démon avait pour objet de pousser Jésus à lui obéir ; mais Jésus n’a aucunement ressenti en Lui une quelconque attirance ou attrait aux propositions du Démon. Il n'a pu s'agir que d'un essai de tentation sur Jésus par le Démon ; mais aucunement d'une tentation ressentie par Jésus.



19. Le témoignage de Jean - Baptiste sur lui - même


St Jean. 1,19 Voici quel fut le témoignage de Jean-Baptiste lorsque les (chefs religieux) Juifs envoyèrent, de Jérusalem, des Prêtres et des Lévites pour lui demander qui il était. Loin de le nier, Jean-Baptiste reconnut (devant eux) qu’il n’était pas le Messie : « Je ne suis pas le Christ ! »
« Alors, qui êtes-vous ? », Lui demandèrent les autres. « Etes-vous (le Prophète) Elie ? »
«Je ne le suis pas ! » répondit Jean-Baptiste
« Etes-vous un (grand) Prophète ? » reprirent les envoyés. (1)
« Non ! » leur répondit Jean-Baptiste. (1)
« Qui êtes-vous donc (insistèrent les envoyés), afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dites-vous de vous-même ? » Et Jean leur répondit :
- « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert (et qui dit) : Rendez accessible (en vous) la voie du Seigneur (qui vient), comme l’a dit le Prophète Isaïe. » (2)


Les envoyés étaient des Pharisiens. Ceux-ci l’interrogèrent encore en ces termes : « Pourquoi donc baptisez-vous si vous n’êtes ni le Christ, ni Elie, ni un grand Prophète ? » . A quoi Jean-Baptiste répondit : « Moi, je baptise avec de l’eau ; (mais) au milieu de vous se trouve (déjà) un homme que vous ne connaissez pas (encore). Il vient après moi, (mais) je ne suis pas (même) digne de (remplir auprès de Lui l’office d’un esclave et de Lui délier les cordons de ses sandales ! » . Cela se passait à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, là où Jean-Baptiste baptisait.


(1) Bien que Jean-Baptiste fut un bien « grand Prophète », c’est par humilité qu’il répondit ne pas en être un. Jésus dira plus tard de lui qu’il est le plus grand parmi tous les Prophètes.

(2) « La voie du Seigneur » qui vient : C’est par cette façon de s’exprimer que Jean-Baptiste annonce le genre de prédication que fera Jésus pour éclairer nos consciences. Par ailleurs, disant cela, Jean-Baptiste précise bien qu’ils n’est pas lui-même le Messie, mais seulement Son annonceur.



20. Jean - Baptiste reconnaît Jésus comme Messie


St. Jean. 1,29 Le lendemain, Jean-Baptiste vit venir Jésus vers lui et dit : « Voici l’Agneau de Dieu ! (1) Celui qui enlève le péché du monde. C’est Lui dont j’ai dit : « Après moi, vient un homme qui est passé devant moi ; car Il existait avant moi. Moi, je ne Le connaissais pas ; mais c’est pour qu’Il soit manifesté à Israël que je suis venu baptiser dans l’eau. » . Et Jean-Baptiste continua : « J’ai vu l’Esprit Saint descendre comme une colombe et demeurer sur Lui. Pour moi, je ne Le connaissais pas, mais Celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : « Celui sur Qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est Celui qui baptise dans l’Esprit (-Saint) . Et c’est bien ce que j’ai vu, en effet ; et j’en rends témoignage : Il est l’Elu de Dieu ! » .

(1) « L’agneau de Dieu » est une expression qui fait déjà référence au sacrifice de Jésus, qui sera emmené au sacrifice de la Croix comme un agneau est mené à l’abattoir.