Chapitre 1


QUELQUES NOTIONS PRÉLIMINAIRES
TEXTE DES QUATRE EVANGILES EN UN SEUL RECIT
1. Jésus, Dieu-fait-homme et Jean-Baptiste le Précurseur
2. Pourquoi et comment St. Luc a écrit.
3. L’annonce de la naissance de Jean-Baptiste.
4. L’ annonce de la naissance et la conception de Jésus.
5. La visite de Marie à sa cousine Elisabeth.
6. la naissance de Jean-baptiste et son baptême juif.
7. L’apparition de l’ Ange à St. Joseph
8. La naissance de Jésus.
9. Le baptême juif de Jésus
10. La Présentation de Jésus au Temple et la Purification de Marie



QUELQUES NOTIONS PRÉLIMINAIRES

 

La B I B L E : ( = le livre) Elle est la collection des Livres Saints qui, composés sous l’Inspiration de Dieu à des époques diverses, en des langues différentes et par des auteurs choisis par Dieu, sont tenus par l’Eglise comme étant inspirés par Dieu Lui-même.

Elle est constituée de l’ ANCIEN TESTAMENT et du NOUVEAU TESTAMENT.

L’Ancien Testament est le recueil des Livres inspirés par Dieu relatant la création du monde et l’alliance de Dieu avec le peuple hébreu, en vue de préparer la venue du Messie-Sauveur promis par Dieu après le Péché Originel.

Le Nouveau Testament est le recueil des Livres Saints relatant la nouvelle Alliance entre Dieu et les humains, et scellée par Jésus-Christ.

Ce recueil comprend 27 livres : 5 Livres historiques, qui sont les quatre Evangiles et les Actes des Apôtres. Puis 21 Livres Didactiques, qui sont les 14 Epîtres de Saint Paul et les 7 Epîtres Catholiques d’autres Apôtres et Disciples de Jésus. Et enfin, d’1 Livre Prophétique : l’Apocalypse de St. Jean l’Evangéliste.


N.B. Dans la BIBLE règne une réelle unité, bien que les parties de ce Livre divin aient été écrites en plusieurs langues, par des auteurs différents, en des temps et des lieux divers ; et cela malgré le fait que les parties dont se compose la Bible appartiennent à des genres littéraires parfois très différents. Et cette unité provient de l’unique Auteur principal : Dieu ; elle provient aussi de l’objet unique de ce Livre : le Mystère de la Rédemption du monde par Dieu.


L’ INSPIRATION : C’est l’impulsion divine qui éclaire l’intelligence de l’auteur sacré d’un récit religieux et le conduit à agir d’une façon telle qui fait de Dieu l’auteur principal du récit en question.

Tandis que le but de la Révélation est de faire connaître aux humains, par Dieu Lui-même, des vérités qu’ils ignoraient ; le but de l’ Inspiration est aussi de faire écrire les vérités déjà connues soit par la Révélation divine, soit naturellement.

La conséquence de l’Inspiration divine est ce que l’on appelle : l’ Inerrance des textes révélés .


L’ INERRANCE est donc l’absence absolue d’erreur dans le contenu religieux de toute la Bible ; c’est-à-dire en tout ce qui concerne les vérités dogmatiques ( vérités concernant donc la Foi ) et les vérités morales ( vérités qui concernent les mœurs ).



I N T R O D U C T I O N

L’ÉVANGILE

Le mot ÉVANGILE est d’origine ancienne. Il a été adopté dans le milieu chrétien avec la signification d’une « annonce d’un heureux événement » ; puis avec celle de « Bonne Nouvelle » en un sens religieux précis : la « Bonne Nouvelle » de la venue du Messie-Sauveur. Mais aussi l’annonce de la prédication du salut des âmes apporté au monde par Jésus.


Par extension, le mot Evangile désigne aussi les Livres écrits par divers auteurs inspirés manifestement par Dieu et rédigés par quatre auteurs différents qui ont rapporté, en les résumant, les événements marquants de la vie de Jésus, ainsi surtout que son enseignement moral et religieux

L’Evangile relate donc essentiellement l’arrivée parmi nous de Jésus le Messie-Sauveur et de son Royaume surnaturel. Ainsi, ce récit est-il l’annonce joyeuse d’une ère nouvelle et celle du salut possible pour l’humanité de la part de Dieu notre Père et Maître.


Les ÉVANGELISTES Ils sont au nombre de quatre : St. Matthieu, St. Marc, St. Luc et St. Jean.


St. Matthieu. Il est historiquement certain que l’Apôtre St. Matthieu est l’auteur du premier des Evangiles. Sa rédaction a précédé la ruine de Jérusalem, en 7O ; c’est-à-dire probablement entre les années 53 - 58.

Le texte original de St. Matthieu était écrit en hébreu parlé à ce moment-là à Jérusalem. Certains appellent ce langage « syro-babylonien », ou aussi « araméen ». Cet Evangile fut propagé de bonne heure dans les communautés chrétiennes grecques de la province d’Asie (=Anatolie), où les chrétiens convertis du Judaïsme l’avaient apporté. Chacun traduisit de son mieux. Mais bientôt ce fut la version écrite en grec qui s’imposa dans un but d’unification et de sécurité du texte. Plus tard, cette version grecque fut traduite en latin. Elle fut vérifiée plusieurs fois et St. Jérôme, au 4ème siècle, livra sa propre rédaction ; laquelle fut suivie, au 16° siècle de la version romaine qui prit de nom de Vulgate, c’est-à-dire « version pour le peuple.


St. Marc. Il y a un lien étroit entre St. Marc et St. Pierre. En effet, St. Marc, qui n’était pas un Apôtre, nous a transmis par son Evangile l’enseignement évangélique du Chef des Apôtre et premier Pape : St. Pierre. Il a traduit en grec l’enseignement donné par St. Pierre en araméen.

D’après les « Actes des Apôtres », St. Marc était d’une famille des plus notables dans la première communauté chrétienne de Jérusalem. Il était cousin de St. Barnabé. Il a accompagné celui-ci et St. Paul dans leur premier voyage missionnaire à Antioche. De là, il les accompagna aussi dans l’île de Chypre, sur la côte d’Asie Mineure ; ainsi qu’à Pergé, en Pamphylie. Puis il revint à Jérusalem (vers +5O)

Dix ans plus tard, St. Marc se trouve à Rome, près de St. Paul, alors en captivité. Puis on le retrouve en Orient, au moment où St. Paul subit sa deuxième captivité romaine.


Ainsi, les deux plus grands Apôtres : St. Pierre et St. Paul, se sont-ils adjoint St. Marc dans leur ministère. Et tous deux le tenaient comme un aide précieux dans le champs de l’apostolat.

C’est sur la demande des chrétiens de Rome que St. Marc rédigea son Evangile, afin qu’ils eussent par écrit l’enseignement de St. Pierre, premier Pape. Il semblerait que cette rédaction se fit peu avant l’an +7O ; tandis que le martyre de St. Pierre se situe vers l’an +64, et celui de St. Paul vers l’an +67. A noter qu’une tradition assez répandue mais non certaine attribue à St. Marc la fondation de la chrétienté d’Alexandrie. Enfin, on ne sait rien de sûr des dernières années de cet Evangéliste, ni des circonstances de sa mort.


St. LUC. Dès la fin du deuxième siècle, le troisième récit évangélique a été universellement reçu dans l’Eglise comme étant l’œuvre d’un médecin et disciple de St. Paul, et appelé Luc.

Vraisemblablement originaire d’Antioche, grec de race et de formation, cet Evangéliste mêle à la conscience du narrateur qu’il est, le charme de l’artiste et l’objectivité de l’historien. Par ailleurs, il a, du médecin, le souci de la précision et même du détail.

Soucieux d’apporter aux étrangers ayant une tendance vers un « dieu inconnu », il devint le disciple de St. Paul en qui il trouva le maître incomparable qui lui donna la compréhension de la prédication de Jésus.

St. Luc n’était pas un Apôtre de Jésus. Mais s’il ne fut donc pas Evêque, il demeura cependant un prédicateur ardent nous apparaissant avec l’autorité de sa culture et de sa foi ardente, particulièrement en ce qui concerne la naissance de St. Jean-Baptiste et l’enfance de Jésus.

De la vie de St. Luc, nous ne connaissons que ce que nous laisse deviner le livre des « Actes des Apôtres » qui est aussi son oeuvre. Il semble que St. Luc mourut soit en Béotie, vers l’âge de 84 ans, soit en Bithynie, vers l’âge de 74 ans.


St. JEAN (l’Evangéliste). Natif de Bethsaïde en Galilée, St. jean était fils de Zébédée et de Salomé. Il était le frère de Jacques-le-Majeur ; tous deux pêcheurs de profession. St. Jean était le plus jeune de tous les Apôtres choisis par Jésus : entre I8 et 23 ans environ. Jésus eut pour lui une estime particulière, comme le révèle son attention tant à la Cène du Jeudi-Saint qu’à la Crucifixion St. Jean gouverna religieusement les communautés chrétiennes de l’Asie Mineure. Il demeura longtemps à Ephèse. Du temps de l’Empereur Domitien, il fut conduit à Rome où il subit le martyr de l’huile bouillante, mais dont il sortit miraculeusement indemne et même comme « rajeuni. » Il fut ensuite relégué dans l’île de Pathmos où il écrivit l’Apocalypse. Il est également l’auteur de trois épîtres. Puis il se rendit à Ephèse où il mourut vers l’an 96, alors qu’il avait environ 89 ou 90 ans. St. Jean est le dernier Evangéliste et le dernier des écrivains sacrés inspirés. Avec lui, au moment de sa mort, la Révélation de Dieu aux humains s’est terminée.




TEXTE DES QUATRE EVANGILES EN UN SEUL RECIT


1 - Jésus, Dieu-fait-homme et Jean-Baptiste le Précurseur

La gloire de Dieu dans le monde

( Prologue de St. Jean l’Evangéliste .)



St. Jean.I.1 Au commencement était le Verbe (=Jésus : Dieu-fait-homme). Et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par Lui tout a existé. Et sans Lui rien de ce qui est n’a été fait.


En Lui était la Vie. Et la Vie était la Lumière des hommes. Et la Lumière (=Jésus) a brillé dans les Ténèbres (du péché et de l’ignorance) ; et les Ténèbres ne L’ont pas accueilli.


Il parut un homme envoyé de Dieu. Son nom était Jean (-Baptiste). Il vint pour témoigner et rendre témoignage (de la ) Lumière, afin que tous crussent par Lui.

Il (=Jean-Baptiste) n’était pas la Lumière ; mais il devait rendre témoignage à la Lumière (1).

Celui-là (=Jésus) était la vraie Lumière qui éclaire tout homme. Il fit son entrée dans le monde. Il était dans le monde, et le monde a existé par Lui ; et le monde ne l’a pas accueilli. Il vint chez Lui,( parmi les siens) (2) et les siens ne L’ont pas (bien) reçu. Mais à tous ceux qui L’ont (bien) accueilli, Il donna le pouvoir de devenir enfants de Dieu (3) : (C’est-à-dire) à tous ceux qui croient en son Nom ; qui ne sont pas nés du sang (4), ni d’un vouloir d’homme, mais (qui sont nés) de Dieu. (5)


Et le Verbe S’est fait chair (6) ; et Il a habité parmi nous. Et nous avons contemplé sa gloire : (La) gloire qu’un tel fils unique tient d’un tel Père, plein de Grâce et de vérité. (7)


Jean-Baptiste Lui rendit témoignage et s’écria : « Voilà Celui dont j’ai dit : Celui qui vient après moi est passé devant moi, parce qu’Il existait avant moi ! » (8). Si bien que, de sa plénitude nous avons, en effet, reçu grâce sur grâce. La Grâce et la Vérité nous sont parvenues par Jésus-Christ.


Personne n’a jamais vu Dieu. (Mais) Dieu-Fils-Unique, qui est dans le Père, Lui, (Il nous) L’a révélé !



(1) Cette expression « Lumière », comme celle de « Verbe » sont des images signifiant « expression de Dieu » ou « Dieu S’exprimant d’une façon sensible à nos sens ». Il s’agit donc toujours ici de Jésus, qui est Dieu, mais qui S’est revêtu de la nature humaine par Marie.

(2) « Chez Lui », c’est-à-dire parmi « les Siens », c’est-à-dire encore dans le Peuple hébreu : peuple choisi par Dieu pour préparer la venue du Messie-Sauveur.

(3) « Enfants de Dieu » par la Grâce sanctifiante

(4) « Pas nés du sang » pour bien signifier qu’il s’agit ici d’un point de vue non pas charnel, mais purement spirituel.

(5) « Nés de Dieu » : toujours par rapport à la Grâce sanctifiante, ou en raison de l’intention droite

(6) « Verbe-fait-chair » = Jésus, en tant que Dieu, S’est incarné en notre nature humaine.

(7) « Plein de Grâce et de Vérité »= Allusion à la divinité de Jésus en plus de sa nature humaine

(8) Jésus, en tant qu’être humain, avait six moins de moins que Jean-Baptiste ; mais en tant que Dieu, Il est évidemment antérieur à lui



2. Pourquoi et comment St. Luc a écrit.

( Prologue de St. Luc )


St. Luc 1,1 Puisque, précisément, beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements accomplis parmi nous et tels que nous les ont transmis ceux qui furent, dès le début, témoins oculaires et serviteurs de la Parole (de Dieu) (1), j’ai décidé, moi aussi, après m’être informé soigneusement de tout (=les faits) depuis le début (2), de t’en écrire, mon cher Théophile (3), un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité de l’enseignement que tu as reçu.



(1) Concernant la « Parole de Dieu » : il s’agit de l’enseignement donné par Jésus durant sa prédication en Palestine. Parfois, cette expression signifie aussi l’exemple de sa vie terrestre, et du témoignage qu’Il nous a donné, comme de la Grâce qu’Il nous a apportée.

(2) « Le début » de la prédication de Jésus, ainsi que de ses activités en tant que Messie ; c’est-à-dire durant les trois années de ce qu’on appelle « sa vie publique » et durant lesquelles Il s’est manifesté comme Messie-Sauveur.

(3) Théophile était le correspondant à qui St. Luc a écrit ; mais il est clair que nous sommes tous les destinataires de cette lettre doctrinale sous l’aspect de laquelle apparaît son Evangile



3. L’annonce de la naissance de Jean-Baptiste.

( Le précurseur de Jésus )


St. Luc 1,5 Il y eut, au temps (du gouvernement) d’Hérode, roi de Judée, un Prêtre du nom de Zacharie. Il était de la classe d’Abia. Il avait pour épouse une descendante d’Aaron (« frère » de Moïse) et dont le nom était Elisabeth.

Tous deux étaient des « Justes » aux yeux de Dieu : Ils suivaient irréprochablement tous les Commandements et Observances du Seigneur-Dieu.

Ils n’avaient pas d’enfants pour cette raison qu’Elisabeth était stérile. Et (de plus) tous deux étaient très âgés.

Or, il arriva, alors que Zacharie était de service (dans le Temple de Jérusalem) pour les fonctions sacerdotales, devant (l’Arche de) Dieu, et suivant l’usage de la liturgie (alors en vigueur), qu’il fut désigné par le sort pour entrer dans le Sanctuaire du Seigneur (afin) d’y brûler l’encens. (Pendant qu’il remplissait cette fonction), dehors, toute le foule du peuple se tenait en prière durant tout le temps de l’encensement.

Et voici qu’un Ange du Seigneur (lui) apparut, debout et à la droite de l’Autel de l’encensement. A sa vue, Zacharie fut surpris et une crainte (1) s’empara de lui. Mais l’Ange lui dit : « Rassure-toi, Zacharie, ta demande (2) a été exaucée : Ton épouse Elisabeth te donnera un fils. Tu lui donneras le nom de Jean. Cet événement sera pour vous une cause de joie et d’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance : car il sera « grand » (3) devant le Seigneur

« Il ne boira ni vin, ni boisson enivrante (4) et il sera rempli de l’Esprit-Saint dès sa conception en sa mère. Il ramènera de nombreux enfants d’Israël au Seigneur leur Dieu. Il marchera lui-même devant Dieu avec l’esprit et l’énergie (du prophète) Elie, pour ramener le cœur des pères vers les enfants et les rebelles à la sagesse des justes (5) ; préparant (ainsi) au Seigneur un peuple bien disposé ». Et Zacharie dit : « A quel signe reconnaîtrai-je cela (qui vient de m’être annoncé) ? Car je suis vieux et ma femme est d’un âge avancé ! » A cela l’Ange répondit : « Je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu. Et j’ai été envoyé pour te parler et porter cette bonne nouvelle. (Tu désires un signe) Eh ! bien, voici que tu vas être muet et (resteras ainsi) sans parler jusqu’au jour où ces choses se réaliseront. (Il en sera ainsi) parce que tu n’as pas cru en mes paroles qui s’accompliront en leur temps ! » (6)

Pendant ce temps, le peuple (dehors) attendait Zacharie et s’étonnait de ce qu’il s’attardât (de la sorte) dans le sanctuaire.

Lorsque Zacharie sortit, voici qu’il ne pouvait plus parler. Les gens comprirent alors qu’il avait eu une vision dans le sanctuaire. Quant à Zacharie, il leur faisait des signes (pour s’exprimer) et il demeurait dans son mutisme.

Lorsque furent accomplis les jours de son ministère dans le Temple, Zacharie s’en retourna chez lui. Et quelques temps plus tard, Elisabeth son épouse attendit un enfant. Elle se tint discrètement chez elle pendant cinq mois. « Voilà donc, se disait-elle, ce que le Seigneur a fait pour moi, lorsqu’il Lui a paru bon de supprimer ce qui causait ma honte (4) parmi les humains.



(1) Le mot « crainte » est souvent employé, mais il est la plupart du temps synonyme de « stupeur,de grande surprise » , plutôt que de « peur ».

(2) La demande de Zacharie et d’Elisabeth était d’avoir l’honneur et la dignité de parents

(3) Le mot « grand » est l’équivalent de « personnage d’importance et au rôle tout particulier.»

(4) En raison du «vœu de naziréa » qui consacrait certains sujets spécialement consacrés à Dieu par suite d’un vœu ou d’une promesse, et cela en reconnaissance envers Dieu.

(5) Ce fut là, en effet, la nature essentielle de la mission de St. Jean Baptiste.

(6) Il s’agit là d’une petite « sanction » consécutive au manque de foi de Zacharie dans la parole de l’Ange. Mais ce mutisme subit a été aussi le signe qui, par sa réalisation prophétique, a authentifié l’origine divine du message de l’Archange.(4) La « honte » de la stérilité ; car c’était un honneur, pour toute femme, d’être mère.



4.- L’ annonce de la naissance et la conception de Jésus.


St. Luc 1,26 Six mois après (l’annonce de l’Archange Gabriel à Zacharie), le même Archange fut envoyé par Dieu dans la localité de Galilée nommée Nazareth. Il y fut envoyé auprès d’une jeune-fille, vierge, fiancée à un homme nommé Joseph, qui était de la tribu de David. Et le nom de la jeune-fille était Marie.

L’Archange entra chez elle et lui dit : « Je Vous salue (Marie), comblée de Grâce ! Le Seigneur est avec Vous. Vous êtes bénie (1) parmi (toutes) les femmes ! »

A ces mots, Marie fut émue et se demandait ce que signifiait cette salutation. Et l’Archange lui dit alors : « Rassurez-Vous, Marie ; car Vous avez trouvé grâce devant Dieu : Voici que Vous attendrez un enfant et que Vous mettrez au monde un fils. Vous l’appellerez du nom de Jésus (2). Il sera « grand » (3) et on l’appellera (le) Fils du (Dieu) Très-Haut. Le Seigneur lui donnera le trône de David son père (4). Il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles ; et son règne n’aura pas de fin. »

Marie demanda (alors) à l’Archange : Que (devrai-je) faire pour que cela arrive, puisque (j’ai décidé par vœu de virginité que) je ne connaîtrai pas d’homme ? » (5)

L’Archange répondit à Marie : « L’Esprit Saint viendra en Vous et la toute-puissance du (Dieu) Très-Haut Vous prendra sous son ombre (6). C’est pourquoi l’enfant (qui naîtra de Vous) sera saint et sera appelé « Fils de Dieu ». (Comme signe de cet événement) voici que votre parente (7) Elisabeth a, elle aussi, conçu un fils dans sa vieillesse ; et elle qu’on appelait « la stérile » en est au sixième mois (de l’attente de son enfant) ; car rien n’est impossible à Dieu. »

Alors Marie répondit à l’Archange : « Je suis la servante du Seigneur : qu’il m’advienne selon ce que vous venez de m’annoncer ! » (8) Et l’Archange la quitta.



(1) « Vous êtes bénie » est un terme de prédilection de la part de Dieu en faveur de Celle qu’Il a choisie pour être Sa mère, lors de Sa manifestation au monde en S’ajoutant la nature humaine.

(2) Jésus, signifie « le Sauveur », c’est-à-dire aussi le Messie promis par Dieu et attendu depuis le Péché Originel.

(3) Il sera « grand » est à entendre dans le même sens qu’indiqué précédemment.

(4) Le grand roi David était l’ancêtre de Jésus, ainsi que Jacob ancêtre lui-même de David..

(5) Ayant consacré sa vie à Dieu, Marie avait renoncé aux relations intimes du mariage.

(6) Il s’agit ici de l’intervention de Dieu disposant en Marie toutes fonctions permettant la conception miraculeuse de Jésus.

(7) Elisabeth était la cousine de Marie.

(8) C’est, de la part de Marie, l’acceptation humble et confiante de l’événement annoncé.



5.- La visite de Marie à sa cousine Elisabeth.

( La Visitation )


St. Luc 1,39 En ces jours-là, Marie partit et se rendit rapidement vers le haut du pays, dans une ville de la Judée. (1)

(Arrivée à destination), Marie entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth.

Dès qu’Elisabeth a entendu la salutation de Marie, l’enfant qu’Elisabeth attendait tressaillit en elle. Elle fut remplie de l’Esprit Saint et s’exclama : « Tu es bénie entre (toutes) les femmes ; et l’enfant que tu attends est béni ! Et d’où me vient (cet honneur) que la mère de mon Sauveur vienne jusqu’à moi ? Car dès que le son de ta salutation est arrivé à mes oreilles, l’enfant que j’attends a tressailli de joie en moi.

Oui, bienheureuse est celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! » (2)



Le « Magnificat » ( Le cantique de reconnaissance de Marie)

Marie dit alors :

« Mon âme glorifie le Seigneur ; et mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur ; parce qu’Il a regardé l’humble condition de sa servante. (3) Car voici que, désormais, toutes les générations (humaines) me diront bienheureuse ; parce que le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses ! Saint est son Nom ! Et Sa miséricorde s’étend de générations en générations sur ceux qui Le « craignent ». (4) Il a déployé la puissance de Son bras (5). Il a dispersé ceux qui s’élevaient orgueilleusement aux pensées de leur cœur. Il a renversé les potentats de leurs trônes, et Il a élevé les humbles. Il a rassasié de biens les affamés, et renvoyé les repus les mains vides. (6) Il a secouru Israël Son serviteur, se souvenant de Sa miséricorde, comme Il l’avait promis à nos Pères, en faveur d’Abraham et de sa descendance, pour toujours ! » (7)



(1) On pense fortement qu’il s’agit du village d’Aïn Karim, situé à 8 km. à l’Ouest de Jérusalem.

(2) Par ces remarques, Elisabeth souligne le caractère et l’origine divine de tous ces événements, tout en louant sa cousine pour la foi et la soumission qu’elle a montrée envers Dieu.

(3) Marie marque la disproportion qu’il y a entre la grandeur de Dieu et l’humble condition qui est la sienne en tant que nature humaine.

(4) Le sens de ce mot « crainte » a été indiqué un peu plus haut, en note.

(5) « Bras de Dieu » fait image : C’est signifier une matérialisation symbolique de la toute-puissance de Dieu et Ses dons merveilleux en faveur de Ses créateurs lorsqu’elles sont réceptives.

(6) Les "rassasiés" et les"affamés" sont des expressions qui marquent l’opposition et le contraste établis entre ceux qui sont essentiellement soucieux des biens matériels par rapport, au contraire, aux biens spirituels.

(7) Dieu a réalisé en faveur du « Peuple choisi » la promesse qu’Il lui avait faite d’envoyer le Messie Sauveur de l’humanité ; et Il l’a faite en choisissant le Sauveur dans la descendance d'Abraham et de David.



6. la naissance de Jean-baptiste et son baptême juif.


St. Luc 1,56 Et Marie demeura avec Elisabeth pendant environ trois mois, puis elle retourna chez elle.

Pendant ce temps, le jour où Elisabeth devait mettre son enfant au monde arriva. Elle donna naissance à un fils. Ses voisines et sa famille apprirent que le Seigneur avait manifesté sa bonté à son égard (en lui ayant donné la joie d’être mère), et ils s’en réjouirent avec elle.

Huit jours après la naissance de l’enfant, devait avoir lieu son baptême juif. On voulait l’appeler Zacharie, comme son père. Mais sa mère dit : « Non ! On l’appellera Jean. »

On lui fit remarquer : « Mais il n’y a personne de votre parenté qui porte ce nom ! » Et on demanda au père, par signes, comment il voulait que l’on appelât son fils. Zacharie se fit alors donner une 'tablette-pour-écrire' et il y écrivit : « Jean est son nom. » Ce qui étonna tout le monde. Et, à l’instant même, Zacharie recouvra l’usage de la parole et il se mit à louer Dieu (de reconnaissance).

Tous les voisins furent dans l’étonnement. Dans tout le haut-pays de la Judée, ces événements faisaient l’objet des entretiens. Et tous ceux qui en entendirent parler les gravèrent dans (leur esprit et) leur cœur en disant : « Que sera cet enfant ? » Et de fait, la « Main du Seigneur » était manifestement avec lui. Et Zacharie, son père, sous l’empire de l’Esprit Saint, se mit à prophétiser en disant :


(le « Benedictus » : cantique de reconnaissance de Zacharie)


« Bénit soit le Seigneur, le Dieu d’Israël !
Parce qu’Il a visité et octroyé la délivrance de Son peuple !
Et Il nous a suscité une puissance de salut (pour nos âmes) dans la Maison de David, Son serviteur,
Ainsi qu’Il l’avait annoncé par la bouche de Ses saints Prophètes de Jadis,
Pour nous sauver de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent.
( Ainsi fait-Il ) miséricorde à nos Pères, et Se souvient-Il de Sa sainte Alliance,
Du serment qu’Il a juré à Abraham, notre Père,
Afin de nous permettre, exempts de crainte et délivrés de la main de nos ennemis,
Que nous Le servions saintement et avec justice,
Sous Son regard, tout au long de nos jours !
Et toi, petit enfant, tu seras appelé « le Prophète du Très-Haut »,
Car tu marcheras devant la Face du Seigneur (Messie), pour Lui préparer Ses voies ;
Afin d’apporter la connaissance du Salut à Son peuple par la miséricorde des péchés :
Oeuvre de la miséricordieuse tendresse de notre Dieu,
Qui nous amènera d’ En-Haut la visite de l’Astre (divin),
Pour éclairer ceux qui se tiennent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort,
De l’ignorance et du péché ;
Afin de guider nos pas dans le chemin de la paix (divine) ! »


Et l’enfant Jean grandissait et son esprit se fortifiait. Il demeura (par la suite) dans la solitude (des contrées désertiques) jusqu’au jour de sa manifestation à (la maison) d'Israël.


7. L’apparition de l’ Ange à St. Joseph.


St. Mat. 1,18 Voici la génération (partielle) de Jésus, le Christ : Sa Mère, Marie, ayant été fiancée à Joseph, se trouva ( donc (1) attendre un enfant par l’intervention du Saint-Esprit.


Joseph, qui était un homme juste, ne voulut pas l’exposer à la critique publique (des gens qui étaient dans l’ignorance des faits divins intervenus.) Il forma alors le projet de lui rendre discrètement sa liberté. Et comme il était en cette pensée, voici qu’un Ange de Dieu lui apparut durant son sommeil et lui dit : « Joseph, fils de David, ne craignez pas de garder avec vous Marie, votre épouse, car ce qui a été engendré en elle est l’œuvre de l'Esprit-Saint. Elle enfantera un fils à qui vous donnerez le nom de Jésus (= Sauveur) ; car il sauvera (les gens de) son peuple de leurs péchés.


Tout cela arriva pour que s’accomplît ce que Dieu avait prédit par le prophète (Isaïe, vers 725 avant J.C., et disant) : « Voici qu’une jeune-fille, vierge, concevra et enfantera un fils. On lui donnera le nom de « Emmanuel », ce qui veut dire : « Dieu parmi nous » (2)


Réveillé de son sommeil, Joseph fit ce que l’Ange du Seigneur lui avait prescrit : Il garda chez lui (Marie) son épouse. Et sans qu’ils vécussent intimement ensemble, Marie enfanta un fils à qui il donna le nom de Jésus.



(1) Ce « donc » fait le lien avec le récit de l’Annonciation à l’issue de laquelle se réalisa l’incarnation de Jésus, du fait de l’acceptation de Marie.

(2) Cette prophétie d’Isaïe est rapportée au chapitre 7 et verset I4 du livre qui, dans la Bible porte le nom du Prophète. A noter que non seulement cette naissance fut portée à la connaissance du monde, mais également la nature divine de Jésus conçu sans l’intervention d’une paternité humaine.



8. La naissance de Jésus.


St. Luc 2,1 En ces jours-là, parut un édit de (l’empereur) César (1) qui ordonna le recensement de tout le monde habité (2). Ce recensement, qui fut le premier, eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de la Syrie. Et tous (les gens de Palestine) partaient se faire inscrire, chacun dans sa propre cité (d’origine).

Joseph monta donc aussi, depuis la ville de Nazareth en Galilée jusqu’en Judée, à la ville de David, appelée Bethléhem -car il était de la descendance de David- pour s’y faire inscrire au recensement avec Marie, son épouse, qui attendait son enfant.

Or, pendant qu’ils étaient là (à Bethléhem), le temps où elle devait mettre son enfant au monde arriva : Elle donna naissance à son fils, premier-né (3). Elle l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche ; car l’hôtellerie n’était pas un endroit pour eux (4).

Il y avait, dans la contrée, des bergers qui vivaient aux champs et qui, la nuit, veillaient à tour de rôle, à la garde de leur troupeau. Un Ange de Dieu leur apparut et la Gloire du Seigneur les enveloppa de sa clarté.


Ils furent alors saisis d’une grande stupeur. Mais l’Ange leur dit : « Rassurez-vous ; car voici que je vous annonce une grande joie destinée à tout le peuple : Aujourd’hui, dans la cité de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ (5) Seigneur. Et voici ce qui vous servira de signe (6) (pour Le reconnaître) : Vous trouverez le petit enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche. »


Et aussitôt, avec l’Ange, il y eût une troupe nombreuse de l’Armée céleste louant Dieu et disant : « Gloire à Dieu au plus haut des Cieux ! Et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ! » (7).

Lorsque les Anges les eurent quittés pour le Ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : « Allons donc jusqu’à Bethléhem et voyons ce qui est arrivé et que le Seigneur nous a fait connaître. »

Ils y allèrent alors en hâte et y trouvèrent (effectivement) Marie, Joseph, et le Nouveau-Né couché dans la crèche. L’ayant vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit de cet enfant ; et tous ceux qui les entendirent furent émerveillés (dans leur étonnement) de ce qui leur fut raconté par les bergers.

Quant à Marie, elle retenait en son esprit toutes ces choses et les méditait (en son cœur).

Puis, les bergers s’en retournèrent (à leurs affaires), glorifiant Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu, comme cela leur avait été annoncé.



(1) César-Auguste était l’empereur romain dont les troupes occupaient illégalement la Palestine depuis une quarantaine d’années.

(2) « Tout le monde habité », sous-entendu : par l’armée romaine.

(3) « Premier-né » : Jésus le fut effectivement pour Marie, car elle n’avait pas eu d’enfant auparavant ; mais ce qui ne signifie pas qu’elle en eût d’autres par la suite.

(4) C’est la traduction désormais admise comme étant la plus conforme au texte grec de la Bible.

(5) « Le Christ », c’est-à-dire « le Oint », qui signifie : « le marqué en profondeur par Dieu ». Et Jésus était d’autant plus « marqué » de Dieu qu’Il est Dieu-fait-homme.(Dieu S'étant ajouté la nature humaine en Jésus, par Marie.)

(6) C’est là le signe de la modestie, de l’humilité et de la simplicité de Jésus et de toute la Sainte Famille.

(7) « de bonne volonté », est l’équivalent : « d’intention droite ; ou encore de : « bonne foi ».



9. Le baptême juif de Jésus.


St. Luc 2,21 Et lorsque arriva le huitième jour (qui était celui) auquel on devait procéder au baptême (hébraïque) de Jésus, on Lui donna le nom de JESUS, (nom) indiqué par l’Ange (à Joseph) avant qu’ Il eût été attendu par sa mère.


10. La Présentation de Jésus au Temple et la Purification de Marie.


St. Luc 2,22 Lorsque vint le jour où, selon la Loi de Moïse, la purification (de la mère) (1) devait avoir lieu, Marie et Joseph portèrent l’Enfant-Jésus à Jérusalem pour Le présenter au Seigneur, ainsi qu’il est prescrit dans la Loi du Seigneur : « Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur ! » ; et aussi pour offrir en sacrifice un couple de tourterelles, ou deux jeunes colombes, comme prescrit dans la Loi religieuse.

Or, il y avait à Jérusalem un homme juste et pieux. Il attendait la consolation d’Israël (2) ; et l’Esprit Saint était en lui et lui avait révélé qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Christ du Seigneur.

Il vint donc (ce jour-là) au Temple, inspiré par l’Esprit de Dieu. Et lorsque Marie et Joseph y apportèrent le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard les prescriptions de la Loi, il (=le vieillard Siméon : l’homme « juste et pieux ») Le reçut dans ses bras, bénit Dieu (de reconnaissance) et dit (en un cantique de reconnaissance) :

« Maintenant, ô Maître souverain ! Vous pouvez, selon votre Parole, laisser votre serviteur (que je suis) s’en aller en paix (vers la mort).

Car mes yeux ont vu le Salut-Sauveur qui vient de Vous et que Vous avez préparé à la face de tous les peuples pour être la Lumière qui éclairera les nations, ainsi que la gloire de Votre peuple (d’Israël) ! »

Joseph et Marie étaient dans l’admiration de ce qui se disait de Jésus. (Le vieillard) Siméon les bénit et dit à Marie : « Cet enfant doit amener la chute d’un grand nombre et (d’autre part) le relèvement d’un grand nombre en Israël. (3)

Il sera un signe et une cause d’affrontements contradictoires. Vous-même vous aurez le cœur (comme) transpercé d’un glaive (de douleur).

(Tout cela arrivera) afin que se révèlent les pensées profondes d’un grand nombre d’âmes. (4)

Il y avait (également là) une prophétesse. (Elle se nommait) : Anne. Elle était la fille de Phanouël, (membre) de la tribu d’Aser. Cette femme était fort avancée en âge. Après sept ans de mariage, elle était devenue veuve. Arrivée à l’âge de quatre vingt quatre ans, elle ne quittait plus le Temple, appliquée (qu’elle était) jour et nuit au service de Dieu, par le jeûne et la prière.

Elle arriva sur les lieux (de la Présentation de Jésus) au même moment et, elle aussi, se mit à rendre gloire à Dieu, parlant de cet enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem (par l’arrivée du Messie promis).



(1) La Purification était une cérémonie exprimant aussi la reconnaissance envers Dieu en raison de l’honneur et de la joie ressentis après une naissance.

(2) Cette « consolation » est évidemment d’ordre religieux puisqu’elle est essentiellement en rapport avec la venue du Messie tant attendu par Israël,' peuple de Dieu'.

(3) Jésus sera « une cause de contradiction » parmi ceux auprès desquels Il se sera manifesté et selon qu’ils seront, en connaissance de cause, réceptifs ou non à sa prédication d’une façon responsable.

(4) Le Messie promis pour la rénovation spirituelle étant enfin là, il faudra que chacun se « situe » en profondeur : pour Dieu ou sans Dieu