ÉTUDE   SUCCİNCTE    DE    L' APOLOGÉTİQUE

( Abbé L. ARÈNE. Aumônier d'Écoles libres. École St. Joseph . 83300  DRAGUİGNAN  )-

 

 

Introduction

 

  Le présent exposé se veut être un résumé de l'Apologétique.

Son but :  Il est de porter une réponse à ceux qui, croyants ou pas, poseraient la question suivante :

« Qu'est-ce qui prouve rationnellement que la Religion Catholique, qui prétend avoir Dieu Lui-même pour auteur, est la vraie et la seule vraie ? »  Cette question peut être celle que se pose, une fois ou l'autre, un catholique qui aurait à répondre à sa propre interrogation : « Qu'est-ce qui me prouve que ma religion est la vraie et la seule vraie ? »  Car Dieu ne peut pas donner plusieurs   enseignements religieux différents les uns des autres.

C'est à ces questions que l'apologétique apporte ses réponses et les prouve par le seul raisonnement.

 

Définition :           L’Apologétique est une étude qui a pour but de prouver que la Religion Catholique est la seule vraie, parce que révélée par Dieu.

Ou encore : l'apologétique est une science ayant pour but de justifier de la véracité de la Religion catholique comme ayant Dieu pour auteur.

  Étant une étude scientifique, on peut la présenter comme étant le fondement de notre Religion chrétienne  Or la Religion Catholique peut se définir comme étant « l’ensemble de nos connaissances et de nos comportements concernant tout ce qui, de diverses façons, nous met en relation avec Dieu et avec  tous ceux qui L’entourent dans l’Éternité Bienheureuse appelée : le Ciel. »

 

Sources et moyens principalement utilisés :    L’Apologétique justifie ses affirmations par des arguments qui font appel au seul raisonnement humain de tout être capable de raisonner d’une façon claire et logique, et dans lequel raisonnement la foi n'intervient absolument pas.

    Ces arguments constituent des preuves manifestes s’appuyant sur la science, sur des écrits authentiques ; sur des découvertes archéologiques et sur divers témoignages de témoins reconnus comme tels par les études d'historiens manifestement dignes de foi, et parfois même non croyants.

 

Son importante utilité :   L’Apologétique permet de connaître la volonté de Dieu sur nos devoirs en vue d’établir des relations familiales avec Lui, dès ici-bas (par la Grâce), et qui nous permettent d’obtenir le bonheur du Ciel qui est « intimité parfaite et éternelle avec Dieu .»

Elle justifie notre foi religieuse et elle permet aussi de défendre celle-ci contre les attaques des ennemis et des détracteurs de la Religion révélée.

Elle est particulièrement utile aux adolescents qui, au moment où prend naturellement forme en eux leur personnalité, ont un besoin de preuves, concernant, en particulier : l’existence de Dieu ; les raisons d’avoir à se soumettre à des contraintes morales parfois très exigeantes ; le devoir de résister à certaines pulsions naturelles ; etc...

 

Les  principaux  arguments   apologétiques

 

1.-  La manifeste et nécessaire existence de Dieu, Créateur et Maître de l’univers. 

2.-  L’existence temporelle et historique de Jésus-Christ en tant qu’homme et en tant que  Dieu S’étant ajouté la nature humaine.

3.-  La sainteté suréminente de Jésus-Christ constatée par Son comportement durant Son séjour terrestre.

4.- Les déclarations de Jésus affirmant sa divinité, sa messianité et la véracité de Ses affirmations qui n’ont jamais été prises en défaut.

5.- La réalisation effective des déclarations de Jésus

6.   La réalisation par Jésus des prophéties Le concernant.

7.- Ses nombreux miracles réalisés par Sa propre puissance.

8.- Le très spectaculaire miracle de Sa Résurrection constatée et vérifiée par tous ses contemporains.

9.- Le témoignage des  Apôtres et des contemporains de Jésus

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1.- La manifeste  et  nécessaire  existence  de  Dieu

L’existence de Dieu se prouve  :

a).-  Par la raison : Il est nécessaire et inévitable qu’existe, à l’origine de l’univers, un être ayant reçu son existence de personne ; qui a donc toujours existé et qui est à l’origine de tout ce qui existe.

  Car nous constatons que aucun des êtres de l’univers peut être lui-même sa propre origine, c’est-à-dire s’étant donné à lui-même sa propre existence. En effet, créer, c’est agir ; et pour agir, il faut auparavant exister…

  Il est, par ailleurs, inévitable que l’être créateur n’ait reçu son existence d’aucun autre être; et qu’il ait  donc toujours existé ;  c’est-à-dire qu’il soit un être éternel.

  Cet être, nous l’appelons Dieu. Il est une intelligence, une force et une puissance suréminentes et donc supérieures à tous les êtres de l’univers : Le Créateur de tout être de l’univers.

  C’est pourquoi nous définissons Dieu comme étant : « Un esprit éternel, infiniment parfait, créateur et maître de tout ce qui existe »

 

b).- La  révélation  de  Dieu  à  été  manifestée  à  maintes  reprises   par  les  Prophètes

  Les Prophètes sont des hommes qui, sous l’inspiration de Dieu, ont annoncé, des siècles à l’avance, souvent des événements imprévisibles par la seule connaissance humaine. Et ces événements se sont effectivement réalisés.

Quelques-uns des plus importants Prophètes : Abraham (-1.900) fondant le monothéisme par inspiration divine.  Moïse (-1.250) chargé par Dieu de reconduire le Peuple hébreu dans le pays de Canaan.  Élie et Élisée (-875 & 852) rappelant au peuple ses divers devoirs.  Isaïe (-733) annonçant un Messie souffrant, puis sa Résurrection. Jérémie (-640) nous annonçant la grande déportation du peuple hébreu de -586, puis le retour de l’exode à Babylone en -538.Ézéchiel (-vers -609). Michée (-716) annonçant la naissance du Messie à Bethléem de Judée. Daniel (-445) annonçant la chute du royaume des Perses. David, le grand roi et prophète (- 1.015-975), qui annonça la fin tragique de Jésus, puis Sa Résurrection…

c).- La révélation manifeste de Dieu sur la terre en s’ajoutant la nature humaine en la Vierge Marie. (: lIncarnation)

Ce sont surtout des contemporains de Jésus, Apôtres et fidèles qui ont suivi Jésus, et qui, par leurs écrits et surtout par les Évangiles, nous ont rapporté les faits vécus dont ils ont été les témoins. Ils l’ont fait alors qu’ils savaient par Jésus Lui-même, qu’ils auraient humainement tout à perdre, s’ils acceptaient d’être Ses disciples. Or, en portant le  témoignage de la divinité de Jésus, ils ont effectivement et humainement tout perdu, supportant la torture et la mort en martyres pour en attester. Et bien d’autres témoignages ont fait état d’événements concernant la personne et l’action de Jésus-Christ sur la terre.

 

2.- L'existence temporelle et historique  de  Jésus-Christ 

          La Religion chrétienne s’appuie essentiellement sur le témoignage de Jésus-Christ.

         Jésus c’est Dieu s’étant ajouté la nature humaine en la Vierge Marie, Sa mère.

         La naissance de Jésus avait été annoncée par diverses prophéties. Par exemple, Le lieu de sa naissance : A Bethlehem, en Judée. (Le prophète Michée, 716 avant Jésus)

         Le mode de conception de Jésus par l’intervention de l’Esprit-Saint en une toute jeune fille, vierge. Annonce claire et précise faite par le Prophète Isaïe (650 av. Jésus). : « Voici qu’une jeune-fille, vierge, concevra et enfantera un fils à qui sera donné le nom de… »

         Le  genre de vie modeste et pauvre de Jésus

         Son enseignement religieux et moral, de la part de Dieu le Père.

         Son rôle de Rédempteur (=‘racheteur’) en réalisant le rachat de tous les péchés du monde pour tous les humains   de bonne volonté  et d’intention droite.

       Ses souffrances généreusement offertes en réparation de nos péchés.

       Sa mort ignominieuse, suivie de  sa Résurrection glorieuse.

       Ce ne sont pas seulement les écrits des disciples et des croyants de Jésus , mais aussi l’Histoire de l’humanité qui attestent son existence sur la terre..

       Cet homme a tellement marqué son temps que, même ceux qui n’ont pas partagé sa doctrine religieuse, ont signalé son existence et son parcours terrestre. 

      C’est ainsi que l’on compte les années en se référant à son apparition sur la terre.

      Que Jésus ait vraiment existé sur terre ne fait donc vraiment aucun doute pour tous les historiens, sans exception.

      Mais comment prouver qu’en plus de la nature humaine, Jésus avait aussi la nature divine ?

      Ce sont les arguments suivants qui établissent et prouvent cette affirmation et qui, de ce fait, révèlent l’origine divine de la Religion chrétienne  catholique..

       Jésus S’est montré durant les trente trois ans qu’Il a vécus sur terre, non seulement comme un genre de ‘surhomme’,  mais comme étant Dieu. Puis Sa manifestation en Israël pendant des semaines après Sa résurrection, auprès de quantité de personnes.

        Par ailleurs on remarque en Jésus   la réalité de Sa nature divine, Celle-ci  se prouve par :

 

3.- La  sainteté suréminente  de  Jésus-Christ

Remarque :-

  On dit très justement : « On juge la nature et la qualité d’un arbre d’après celle de ses fruits ! » 

-  De même, on jugera la crédibilité d’une personne, non seulement d’après ce qu’elle affirme, mais aussi et surtout d’après son comportement pratique dans la vie. Car, tandis qu’il nous est possible de dire n’importe quoi, n’importe où et n’importe comment, c’est notre comportement dans notre conduite qui sera, tôt ou tard, le critère de notre véracité.

-  Et le dicton est vrai aussi qui déclare : « Il est possible de tromper quelqu’un tout le temps ; de tromper tout le monde un certain temps ; mais l’on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps ! »

-  Or ceux qui ont suivi Jésus tout au long de sa prédication, pourtant très exigeante, Lui ont fait confiance jusqu’au martyre qu’ils ont subi. Si Jésus les avait trompés de quelque manière, ils s’en seraient immanquablement aperçuet et L’auraient d’autant plus quitté facilement qu’Il leur annonçait d’avoir à souffrir terriblement s’ils Lui faisaient confiance.

   La sainteté suréminente de Jésus s'est manifestée par :

    1.- L’équilibre et la sagesse de Jésus qui furent absolument extra-ordinaires.

  a)  Cela s’est vérifié par l’ascendant qu’Il a exercé sur Ses contemporains : Sur les Docteurs de la Loi ; sur les Pharisiens, les Sadducéens, les Scribes, les fidèles et même sur  Ses ennemis eux-mêmes, qui L’épiaient et Le critiquaient, mais qui furent désarmés par Sa personnalité et Ses pouvoirs. Par ailleurs, Il en a rallié beaucoup par Sa douceur et Son  comportement de sage.

  b)  On constate aussi chez Jésus Son équilibre mental, sa constance, et Sa régularité ; Il restait d’égale humeur même dans les pires situations, ce qui Le faisait respecté de tous.  Face à ceux qui auraient voulu Le pousser à la gloire humaine et à la griserie du succès, Il demeurait imperturbable.  Même attitude envers les démolisseurs de Sa réputation : Il semblait indifférent aux critiques, aux menaces, aux calomnies et aux hostilités des jaloux et des orgueilleux.

2.- La sainteté de Jésus apparaît comme transçandante et absolument surnaturelle.

 a)  Négativement, d’abord : Jésus est sans aucun péché ni travers. Il  l’a dit Lui-   même : « Qui pourra me convaincre de péché ? » (  c’est-a-dire : « Je défie qui que ce soit de Me trouver en défaut en quoi que ce soit ! ». Quel être humain  peut en dire autant ?

 b)  Positivement ensuite : Jésus manifeste une sainteté absolue, par :

Un climat de prière constant et le souci de réaliser et de rayonner la gloire de Dieu.

Une recherche constante de l’amour du prochain, quel qu’il soit.

Une prédilection particulière pour les « petits » et les humbles.

Le pardon assuré, lorsqu’il y a regret sincère des fautes.

 c)  Vis-à-vis de Lui-même, Il est sans faiblesse au regard de la vérité : « Est, est ; non, non ! »

. Une humilité héroïque, même dans Ses miracles. Toutes qualités absolument surhumaines ne s’expliquant que par une sainteté manifestement divine. 

 

4.- Les  déclarations  de  Jésus  affirmant  Sa  divinité  et  Sa  messianité. Et la véracité de Ses affirmations n'a jamais été prise en défaut.

  A.-   Jésus a affirmé  être le Messie : Il a déclaré nettement être le Messie promis par Dieu et attendu par le ‘Peuple de Dieu’, chargé de préparer religieusement sa venue sur terre. Deux textes de l’Evangile, en particulier, attestent  de la messianité de Jésus :

  a)    La déclaration de  Jean-Baptiste annonçant la présence du Messie et l’annonce de Sa manifestation personnelle prochaine devant le peuple.

       Et lorsque Jésus Se manifeste publiquement, Jean-Baptiste déclare : « Voici l’Agneau de Dieu’ ; voici Celui qui enlève les péchés du monde ! »  C’était là, caractériser la mission du Messie : Offrir son sacrifice final pour la rémission des péchés.  Et Jésus approuve les dires et l’action de Jean Baptiste Le présentant comme étant le Messie promis et annoncé.

  b)  La déclaration de Jésus à la femme samaritaine, au puits de Jacob, lorsque celle-ci déclare à Jésus « Je sais que le Messie, Celui qu’on appelle le Christ doit venir ; et alors, lorsqu’Il viendra…» Jésus répondit à cette femme : « Le Messie, Je le Suis, Moi qui vous parle ! » ( Voir « Texte des quatre Evangiles en un seul récit »  pages 25 à 28)

  c)   Au  « baptême de pénitence » donné à Jésus par Jean-Baptiste sur un bord du fleuve Jourdain, Dieu atteste la divinité de Jésus en déclarant à son sujet : « Il est Mon Fils bien-aimé en qui J’ai mis toutes Mes complaisances : Ecoutez-Le ! »

  d)   Par ailleurs : Pierre, questionné par Jésus, répond : « Pour nous (les Apôtres et disciples) Seigneur, Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu Vivant ! » Or, Jésus ne corrige pas cette affirmation. mais l’approuve. en confirmant l’exactitude de la croyance de Pierre, en disant à celui-ci : «Tu es bienheureux, Pierre, parce que ce n’est pas ta simple réflexion humaine qui t’a révélé cela, mais Mon Père qui est dans les Cieux ! » 

  e)    Dans le discours qu'Il fit aux Apôtres, après l’institution de l’Eucharistie, Jésus déclare : « Mon Père et Moi ne sommes qu’Un ! »   C’est la nature particulière de cette « filiation » qu’exprime le « Je crois en Dieu », lorsqu’il déclare que le Fils est engendré (du Père), et non pas créé. (Sinon il y aurait à considérer qu’il y a deux Dieu distincts).

  f)    Devant le Sanhédrin siégeant pour Le condamner en raison de ce qu’Il se dit Dieu-fait-homme, Jésus témoigne clairement :  «Vous le dites : Fils de Dieu, Je le suis ! »

  g)     Enfin, au moment de l’envoi des Apôtres pour répandre Son enseignement par le monde, Jésus dit : « Toute puissance M’a été donnée au Ciel et sur la terre : Allez donc maintenant enseigner toutes les nations. Puis baptisez (ceux qui croiront), au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ! »

 

B.-    Jésus a affirmé  SA  DÌVÌNÌTÉ:

  a)  L’Apôtre Jean-l’Evangéliste, devant les foules, n’hésite pas à appeler Jésus en se servant de vocables révélant la divinité : Lumière, Verbe, Vie. Des termes qui ne peuvent s’appliquer qu’à ce qui est divin. Or, là encore, Jésus ne désapprouve pas ce disciple.

  b)  Lorsque  St. Pierre manifeste sa foi en Jésus, en déclarant : « Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Jésus ne corrige pas cette déclaration ; mais Il l’approuve au contraire, en disant à Pierre : « Ce qui t’a révélé cela… c’est Mon Père qui est dans les cieux.» 

c)  Jésus affirme Sa divinité aux gens de Jérusalem qui L’interrogent : « Vous Me      connaissez, vous savez d’où Je viens »  Et encore : « Moi, Je connais Celui qui m’a envoyé, parce que Je suis auprès de Lui ; et c’est Lui qui M’a envoyé » (Evangile de St Jean, chapitre V, verset 25)

     N.B.  a) Les Juifs, farouches monothéistes, ne pouvaient pas imaginer ni accepter l’idée de Dieu venant s’incarner en Celui qu'on appelait « Fils de Dieu ». Et si ses disciples l’ont accepté comme tel, c’est bien parce qu’ils ont constaté la véracité de Ses dires ; tandis que ceux qui l’ont rejeté et condamné, c’est bien parce qu’Il  avait clairement déclaré et manifesté Sa divinité.

              b) Face aux dires de Jésus, trois positions sont possibles :

.  Ou bien Il a menti, et nous ne devons pas Le croire ; mais il faut prouver qu’Il a menti.

.  Ou bien Il déraisonnait médicalement, et alors il faut le prouver en le démontrant.

.  Ou bien Il a dit vrai, et il faut croire en Son message et essayer de vivre ce message.

 5.- La  véracité  des  affirmations  de  Jésus  n'est jamais  prise  en  défaut

.    Que Jésus ait toujours été « vrai » dans tout ce qu’Il a dit, cela se constate déjà et essentiellement par sa suréminente sainteté, comme cela a été démontré dans le chapitre 3 de la présente étude.

.    Tout d’abord, on ne peut pas concevoir, en effet, après avoir reconnu la sainteté suréminente de Jésus, que l’on puisse Le soupçonner d’avoir menti en quelque domaine que ce soit.

.   Tandis que nous constatons effectivement que,  à aucun moment, Jésus a utilisé le mensonge, ou  quelque duperie, ou un langage à double sens. En quelque domaine que ce fut et pour quelque motif que l’on puisse imaginer, dans les paroles comme dans les comportements de Jésus, c’est toujours et sans exception, le vrai qui se manifeste..

.    Pour Jésus, en effet, il n’y a pas de « pieux mensonge », comme on l’entend dire parfois, afin de s’excuser d’une  déclaration ou d’une action.

.     Assurément, certaines situations sont parfois tellement délicates et difficiles, que l’on est tenté, pour se justifier faussement ; (ou même, prétendument : « par charité chrétienne », comme on le dit bien injustement. ) ; ou pour cacher le vrai par un mensonge caractérisé, ou au moyen d’un camouflage plus ou moins adroit.

.     Même lorsque cela devait Lui être manifestement défavorable, Jésus, ou bien Se taisait, sachant garder secrète la vérité d’une situation ou d’un fait, (ce qui est le cas lorsque l’interlocuteur, parfois bien indiscret ou trop curieux, n’a pas droit à la vérité ) ; ou bien Il disait la vérité, quitte à subir les pires conséquences de Sa sincérité.

.    C’est ainsi que Jésus a prêché d’avoir à être sincère en tout temps et en tous domaines, lorsqu’Il dit à son entourage : « Que votre oui soit oui ! » (si ce dont il s’agit est vrai) ; mais  « que votre non, soit non ! » (si ce dont il s’agit n’est pas vrai).

.  La traduction, en latin, de cette déclaration de Jésus s’énonce, grâce à la sobriété synthétique de cette langue, par  la courte déclaration : « Est, est !  Non, non ! »

.    Après la recommandation que Jésus avait faite à Ses auditeurs d’avoir à toujours dire la vérité, même dans des cas graves de conséquences, voire même tragiques,  Jésus a eu à connaître cette situation dont Il savait qu’elle Le mènerait à Sa perte :  Ce fut pendant l’interrogatoire du Grand Prêtre Caïphe, entouré d’Anciens Grands Prêtres, des Scribes et des Pharisiens. Tous voulaient Sa disparition par la condamnation et l’exécution la plus épouvantable qui fut : la crucifixion ! Le Grand Prêtre Caïphe, sachant bien à quoi s’en tenir et sachant que Jésus ne mentirait pas, Lui posa la perfide question : « Je t’adjure, par le Dieu Vivant, de nous dire si tu es le Fils de Dieu ! »

.     Jésus répondit clairement et sans crainte à Caïphe: « Tu l’as dit. Je le suis !... » . C’était, pour Jésus, signer, là, son arrêt de mort !  Il est donc allé jusqu’au bout de Son honnêteté et de la Vérité.

N.B.  Les fidèles imitateurs de Jésus sont allés, eux aussi, jusqu’à l’extrême de leur sincérité, en préférant accepter le  martyre qu’ils ont effectivement subi, plutôt que de mentir   

                                                                           

6.- La  réalisation, par  Jésus, des  Prophéties  Le concernant.

Définition : Une prophétie est « l’annonce, par une inspiration divine, d’un événement futur qui ne peut pas être prévu par les seules capacités humaines.

  Une prophétie peut aussi consister dans le fait de  faire connaître le vrai sens de textes bibliques ou de certains événements dont la signification était. Car il est au-dessus de toute capacité humaine de pouvoir, absolument et précisément, prévoir les événements futurs 

Conséquence : Une prophétie est donc un fait miraculeux d’ordre intellectuel qui ne peut s’expliquer autrement que par l’intervention de Dieu agissant sur le prophète par inspiration, puisque au-dessus de toute capacité humaine.

-          Les prophéties messianiques : Ce sont les annonces,  aujourd’hui effectivement réalisées,  qui concernent la personne et l’action du Messie-Sauveur promis par Dieu après le Péché Originel, puis attendu par le Peuple Hébreu pour en faire l’annonce et la préparation de sa venue sur terre.

-          Principales prophéties messianiques :

  1)  Le roi David, (1.015-975 avant Jésus !), annonce  avec détails la Passion et la torture mortelle de Jésus : « Une bande d’adversaires rôde autour de Moi ! Ils ont percé Mes mains et Mes pieds. On pourrait compter tous Mes os. Ils M’observent et Me regardent. Ils ont partagé Mes vêtement et ont joué au sort Ma tunique. Ils m’ont donné une boisson amère pour apaiser Ma soif ».(Ps. 21)

   Dans le même Psaume 21, David annonce aussi la Résurrection de Jésus « Mais vous ne laisserez  pas, ô Dieu, Votre Saint (envoyé) connaître la corruption (de la chair) » Ce qui est manifestement l’annonce de la Résurrection du Crucifié, qui n’a donc pas connu la corruption corporelle parce que ressuscité.

  2)  Le Prophète Michée annonce, 720 ans avant la réalisation du fait, le lieu de la naissance du Messie promis : à Bethléem, alors que Jésus aurait du naître à l’opposé du pays : à Nazareth, où habitaient Joseph et Marie : « Et toi, Béthléhem Ephrata ,trop petite pour être comptée entre les villes de Juda, de toi sortira Celui qui doit être dominateur en Israël… »

  3)  Le grand Prophète Isaïe (-740), annonce la conception virginale et l’enfantement virginal de Jésus, ( l’Emmanuel =Dieu parmi nous ) : Enfant « admirable » et qu’il appelle « Dieu » (Isaïe VII,10 et XI,6). )

 Isaïe a aussi prédit (donc 740 ans à l’avance), l’envoie, par Dieu  d’un précurseur de Jésus (=Jean-Baptiste), chargé d’annoncer la venue du Messie ; alors que les Juifs  pensaient que le Messie Se manifesterait sans annonceur. : « Voici que j’enverrai Mon messager devant Lui pour préparer la venue de Celui qui a été annoncé. »  Et le Prophète énumère les titres divins du Messie qui va venir : « Lumière »,», « Prince de la paix », « Père du siècle à venir , « Dieu fort ».

 ;Puis Isaïe indique à l’avance les territoires palestiniens où Jésus débutera Sa prédication : « La terre voisine du lac de Tibériade, dans les tribus de Zabulon et de Nephtali ». (.C’est-à-dire l’actuelle Galilée ).  Il décrit la psychologie de Jésus et nous trace Son caractère :: « Il annoncera la justice aux nations. Il ne criera point, ni n’élèvera la voix. Il n’éteindra pas la mèche qui fume encore. »

Il faut lire, dans la Bible, le chapitre 52 du livre d’Isaïe, où sont annoncés,  plus de 700 ans avant leur réalisation, des événements que le Prophète a prédits et qui se sont effectivement réalisés après le venue de Jésus. 

Isaïe annonce  des douleurs que Jésus subira effectivement, lors de Sa Passion ! Il voit Jésus, le Messie-Sauveur, comme « Messie souffrant » ( Isaïe LII,13) ; mais ensuite : « glorieux dans Son tombeau » où la mort a été vaincue par la Résurrection. Isaïe voit le Sauveur « Grand et Elevé », puis « méprisé et rendu méconnaissable au milieu des hommes ; homme de douleur chargé de tous les péchés du monde ; bienfaisant et cependant méconnu ; défiguré par les plaies reçues et, par ce moyen, guérissant nos pplaies » (= nos péchés) ; puis « traité comme un criminel,  mené au supplice avec les méchants et Se livrant paisiblement à la mort, comme un agneau innocent ! ».(Alors que le peuple de Dieu attendait un Messie glorieux !) "Voici que J'envoie Mon messager, et soudain viendra dans Son temple le Seigneur que vous cherchez."

 

  4)  Le prophète Malachie (450 avant Jésus) voit le Messie « entrer dans son   

 temple"  le jour des Rameaux (Malachie III,1)

       5)   Le prophète Zacharie (515 avant Jésus) annonce l’arrivée de Jésus le jour des   Rameaux :: « Voici votre roi qui vient à vous, plein de douceur, assis sur le petit d’une ânesse.»

- Puis il annonce la trahison de Judas, un des Apôtres de Jésus : « L’homme qui mangeait à ma table ; celui que J’aimais s’est tourné contre Moi ! »

Et c’est aussi l‘annonce du prix de la trahison qui est annoncé : « Trente pièces   d’argent » ; exactement le montant effectivement reçues par Judas.

 

       6)   Liste de quelques autres Prophètes :

       Parmi les autres Prophètes, on trouve dans la Bible : Nathan (-980).  Élie (-860).   Élisée (-830).

Les quatre « Grands Prophètes »,  appelés ainsi en raison de l’étendue de leurs  ouvrages : Isaïe déjà  cité (-740).   Jérémie (-590).  Ézéchiel (-590) et  Daniel (-170).

Puis d’autres, dénommés « Petits Prophètes » :

Parmi les principaux Prophètes, on trouve dans la Bible : Nathan ( - 980 ),  Elie ( - 860 ) et  Elisée  ( - 830 )  desquels on n’a pas d’écrit.   Puis ce sont ceux dénommés « petits Prophètes » qui sont : ),  David roi et prophète ( - 1.015 ). Osée ( - 740 ), Joël ( - 580 ), Amos ( - 700 ), Abdias ( ?),  Jonas ( - 700 ),  Michée ( - 720 ),  Nahum ( ? ),   Habacuc ( - 630 ),  Sophonie ( - 630 ),   Aggée ( - 515 ),  Zacharie ( - 490 ),  Malachie ( - 450 ), Baruch ( ? ), Néhémie ( - 430 ),  Esdras ( - 360 )

 

 

      7)   La valeur apologétique  des  Prophéties

.    Les prophéties réunissent tous les caractères de la vérité parce que :

    Elles se manifestent comme authentiques. En effet, d’une façon pratiquement universelle, par la critique historique des documents, on reconnaît facilement que les écrits prophétiques sont antérieurs de plusieurs siècles à la venue du Christ.                                                          

     Le roi Hérode lui-même, afin de savoir où est celui que les Juifs pieux appellent « le roi d’Israël », se réfère à l’annonce prophétique du lieu où l’enfant est dit devoir naître.

     Par ailleurs, alors que les Juifs considéraient que le Messie rétablirait aussi la royauté politique en Israël et qu’ils concevaient le Messie devant être un conquérant glorieux, les prophéties ont annoncé, tout au contraire, un Messie souffrant et humilié ; un conquérant des âmes et non pas des corps. Or c’est ce qui s’est effectivement et exactement réalisé en Jésus.

.          Re précisons ici que les prophéties ont été faites en des temps parfois très éloignés les unes des autres, montre bien qu’il n’y a absolument pas pu y avoir

 

entre les Prophètes une quelconque connivence ou supercherie.

.    Enfin, les prophéties n’annoncent pas des événements donnés comme probables ou approximatifs, mais elles affirment, d’une façon claire et certaine les choses, telles qu’elles devront se passer. Elles précisent même parfois les modalités particulières de leur réalisation.

 

        8)°   Jésus a Lui-même fait des prophéties.

       Jésus a non seulement réalisé les prophéties Le concernant et qui avaient été faites des siècles avant Sa venue, mais Il a Lui-même fait des prophéties, qui se sont réalisées par la suite. Par exemples :

.  Jésus a annoncé  Sa Passion. Et Il l’a effectivement subie ; au grand scandale des Juifs qui s’attendaient à des événements totalement inverses.

.  De même, le jour des Rameaux  Jésus a annoncé Sa Résurrection. C’est là, non seulement la preuve de Sa puissance divine, mais aussi la réalisation d’un fait qu’aucune personne ne pouvait imaginer, à savoir qu’un mort se ressuscitât lui-même !

  Il a prophétiquement annoncé : la dispersion des Disciples ; la persécution des Apôtres et de bien des Disciples ; puis leur rassemblement en Galilée, loin de la Judée.

  Il a annoncé  le reniement de Pierre, ainsi que la trahison de Son Apôtre Judas ;

   Bien avant leur réalisation, Jésus annonce prophétiquement la démolition du Temple et la ruine de Jérusalem, puis enfin la dispersion des Juifs pour de longs siècles !

 

N.B. a) Ce ne sera que I948 ans après l’annonce prophétique de cette dispersion, que les Juifs reviendront en Israël pour y refonder (et à quel prix, encore aujourd’hui !) la nation juive.

.      b) Le phénomène prophétique ne peut pas s’expliquer autrement que par une nécessaire et manifeste intervention de Dieu, qu’il s’agisse des prophéties faites au temps qui ont précédé celui de Jésus, ou de celles que Jésus a Lui-même faites, et dont le monde entier a pu en constater historiquement la réalisation.

 Conséquences de toutes ces considérations :

    Dieu ne peut intervenir qu’en faveur de ce qui est VRAI.  Et comme Son intervention ne l’a été qu’ en faveur de la Religion chrétienne Catholique, Apostolique et Romaine, c’est donc bien la preuve que celle-ci est la vraie Religion, et qu’elle ne peut être que la seule vraie, parce qu’ayant  manifestement et indubitablement Dieu pour auteur.

 

7.- Les miracles réalisés par Jésus l’ont été par Sa propre puissance.

Définition. Un miracle est un fait réel, mais extra-ordinaire en son origine. En effet, sa réalisation ne peut absolument pas être expliquée par les seules forces humaines ou naturelles. Un miracle ne peut donc s’expliquer que par l’intervention d’une force et d’une puissance  qui ne peuvent être que  sur-naturelle et donc surhumaine.

Distinction. On distingue plusieurs formes de miracles : Les miracles d’ordre physique et les miracles d’ordre  intellectuel (= d’ordre non matériel).

Importance apologétique particulière des miracles : Les miracles ont une importance psychologique particulière, parce qu’ils apparaissent à notre esprit et à nos sens d’une façon spectaculaire et étonnante. Ils ne peuvent donc pas s’expliquer d’une façon ordinaire et naturelle. Ils nécessitent, à l’origine, l’intervention d’une puissance  sur-naturelle.

7.- Les miracles de Jésus  ont été réalisés par Sa propre puissance.

-         Distinction : Il y a une différence fondamentale entre les miracles faits par les personnes, et ceux opérés par Jésus. En effet tous les miracles que Jésus  a réalisés, l’ont été par sa puissance personnelle. Et cette puissance ne peut être que divine, aucun humain ne pouvant, de lui-même, réaliser un tel prodige.

-         N.B. Lorsque des personnes ont fait ou peuvent faire un miracle, cela ne le peut être qu’en vertu d’un pouvoir passager reçu de la puissance de Dieu . et non pas d’un pouvoir personnel, aucun être humain ne pouvant réaliser un miracle par ses propres capacités.

    Les miracles réalisés par Jésus sont de deux catégories : Les miracles d’ordre  physique; et les miracles d’ordre intellectuel.

a)   Les miracles d’ordre physique, sont ainsi appelés parce qu’ils ont été réalisés sur des corps, C’est-à-dire de la matière sensible saisissable par non sens.

 .   Ce sont les miracles réalisés par Jésus sur des personnes : Lorsqu’Il a guéri des malades ; ou lorsqu’Il a ressuscité des morts ( la fille adolescente de Jaïre ;le fils de la pauvre veuve de Naïme ; son ami Lazare).

 . Mais ce sont aussi des miracles physiques réalisés sur des être inanimés (les pêches miraculeuses des Apôtres, la tempête apaisée sur le lac de Tibériade ; la multiplication des pains ;etc.)

  Les Evangiles nous rapportent quarante quatre miracles de ceux, très nombreux, que Jésus a réalisés. Dont trente trois de ceux-ci sont détaillés.

b)   Les miracles dit ‘d’ordre intellectuel’ sont ceux que Jésus a réalisés en Se situant au niveau de l’esprit. Ce qui est le cas des prophéties, ou des conversions.

- Le caractère ‘extraordinaire’ et ‘surnaturel’ des miracles de Jésus.

      Personne n’a la possibilité d’opérer, par lui-même, des actes autres que ceux réalisé par une puissance humaine et naturelle. Or, dans le cas de Jésus, c’est en décidant et en agissant personnellement que les miracles ont été opérés. C’est de la sorte qu’Il a réalisé de nombreuses guérisons physiques. Il a procédé aussi à des exorcismes et a réalisé personnellement des prophéties faites très avant sa venue. Et Il a fait des prophéties qui se sont réalisées.

        Les Evangiles rapportent 44 des miracles réalisés par Jésus, dont 33 avec des détails précis ; en particulier les résurrections, dont la sienne propre. Celles-ci furent, de la part de Jésus, la preuve spectaculaire la plus manifeste de sa puissance divine.

        Les contemporains de Jésus, pour la plupart, n’étaient pas des ‘intellectuels’. Très  proches de la nature ils n’étaient pas dépourvus d’intelligence ni d’un grand ‘bon-sens’. Ils étaient plus portés aux choses sensibles au concrètes ; à ce qui est physique, matériel. Pour ces gens sans instruction mais confrontés aux réalités concrètes, il fallait du concret et du pratique et du matériellement vérifiable.

        Si les personnes qui ont écouté Jésus, L’ont suivi jusqu'à la fin, c’est pour beaucoup en raison des spectaculaires miracles opérés par Lui et dont, d’ailleurs, ils étaient très souvent matériellement ou spirituellement les heureux bénéficiaires.

Quelques miracles plus spectaculaires réalisés par Jésus.

             La  guérison  immédiate  de  maladies  physique incurables  dans  ce temps-là. ( Ex : Le paralytique ; l’aveugle-né ; les dix lépreux, etc.) Sans oublier les trois résurrections réalisées, dont la Sienne propre..

 Plus spécialement, le miracle de la’ guérison de l’aveugle-né’, particulièrement spectaculaire en raison des enquêtes approfondies et répétées faites par les incrédules Pharisiens auprès du miraculé et de sa famille en vue de pousser au maximum la possibilité de confondre Jésus en Le mettant en porte-à-faux. (Evangile de St. Jean : IX, 1 à 41 et X, 1 à 21)

     -   L’ expulsion des Démons de possédés (= les exorcismes).

-   Miracles réalisés sur des êtres inanimés : La multiplication des pains, par deux fois, devant et au profit des milliers de gens qui étaient là. La tempête apaisée. La pèche miraculeuse. Etc…Ces miracles ont une qualité probante particulière en raison de ce qu’il n’était pas possible, dans ces cas, d’une quelconque connivence ou ‘arrangement’ secret avec des êtres de la nature sur lesquels ont porté ces miracles.de la nature

 

 L’authenticité des miracles de Jésus.

   Cette authenticité est surtout prouvée par le comportement des Apôtres et des Disciples de Jésus. En effet, bien que prévenus, par Jésus, des conséquences les plus humainement défavorables et souvent tragiques, tous ceux qui ont connu et compris la nature et la mission divines de Jésus, sont allés jusqu’au bout, la mort y comprise..  Or, pas plus que nous, ces gens n’avaient la naïveté d’accepter une vie si exigeante pour eux et pour leurs familles, s’ils n’avaient pas eu la conviction acquise par l’expérience, du bien fondé de leur confiance à faire à Jésus.

 

8.- Le très spectaculaire  miracle  de  sa  résurrection.

  La résurrection de Jésus constitue le miracle le plus probant de Sa divinité (et donc de l’origine divine de la Religion qu’Il a prêchée) ; en même temps qu’il fut le miracle le plus spectaculaire et le moins attendu humainement de tous les miracles.   Les principaux arguments attestant ce fait sont nombreux :

 

a)                 Le psaume 21 du roi David annonçait l’événement 1.000 ans avant sa réalisation : « Vous ne permettrez pas, Seigneur, que Votre Saint connaisse la corruption. »

b)                Les Evangiles, livres historiques, ainsi que divers historiens profanes des premiers siècles, soit rapportent le fait, soit font allusion à la réputation de Jésus comme ayant ressuscité. ( Flavius-Joseph, Tite Live, etc…)

c)                 Afin d’éviter toute supercherie après la mise au tombeau de Jésus, par la substitution puis l’échange de son corps avec celui d’un sosie, les ennemis de Jésus avaient obtenu des Romains la garde très sérieuse du tombeau.

d)                Le conseil mensonger des Pharisiens donné aux gardes romains du tombeau ayant quitté celui-ci après la Résurrection, de déclarer à leur chef qu’il y avait eu, pendant leur sommeil, effraction et enlèvement du cadavre  de Jésus révèle bien leur embarras devant un fait patent. Et les gardes, conscients de ce que leur présence était devenue sans fondement, prirent l’initiative de quitter leur poste sans en avoir reçu l’ordre.;

e)                 Les Saintes femmes  venues au tombeau, au petit matin, pour faire parachever l’embaumement sommaire de la veille, ont rapporté le constat du tombeau vide et l’absence des gardes romains ; ainsi que l’apparition de Jésus. Ce que confirma La venue sur place des Apôtres pour vérification.

f)                  Après Sa résurrection, Jésus est resté plus d’un mois au vu et au su de quantité d’ habitants, Se montrant à eux, leur parlant, et complétant Son enseignement aux Apôtres.

g)                 La vérification, par l’incrédule Apôtre Thomas, des marques physiques de la crucifixion restées sur le corps de Jésus ; puis sa confiante adhésion au fait vérifié de la Résurrection.

h)                 Les Evangiles, en tant que récits historiques incontestés, ont rapporté avec clarté le fait de la Résurrection.

 

N.B. Il est important de rappeler ici que la Résurrection de Jésus a manifesté la mise à notre disposition de la Grâce amenant une ’revitalisation spirituelle’ rendue possible pour nous, si nous sommes fidèles. Après la ‘mort spirituelle’ apportée par les péchés, c’est la ‘résurrection’  de la Vie divine rendue à toute âme fidèle par l’état de Grâce retrouvé.

 

9.- Le témoignage des Apôtres et des contemporains  de Jésus, après sa résurrection

 

      Les Apôtres n’étaient pas des « intellectuels.». Ils étaient des gens sûrement intelligents, mais sensibles aux choses de la nature. Pour la plupart, pêcheur du lac de Tibériade, ils étaient attentifs à ce qui est concret. On pourrait dire qu’ils ne croyaient qu’à ce qu’ils voyaient ou qui pouvait se  constater concrètement.

    Le comportement des Apôtres est particulièrement significatif et apporte une valeur apologétique particulièrement importante et probante :  En effet, voilà douze hommes dont on peut penser qu’ils menaient une vie certainement laborieuse et paisible, et qui, (à part Jean l’Evangéliste,) pour la plupart, étaient certainement mariés, comme l’était Pierre (dont Jésus avait un jour guéri la belle-même) et avaient donc la lourde charge de responsabilités familiales. Ils  ne risquaient donc pas de faire confiance et de suivre quelque aventurier ; sauf si celui-ci leur apportait les preuves manifestes de ses dires.

    Tous les contemporains de Jésus, surtout les Apôtres, comme tout un chacun, avaient le souci de réussir leur vie et de veiller à celle de ceux dont ils avaient la charge. Ils ne risquaient donc pas de se comporter en aventuriers, lorsque Jésus Se manifesta à eux en Se disant le Messie attendu et les invitant à Le suivre. Et en cela, Jésus ne leur fit aucune promesse alléchante concernant des avantages humains quels qu’ils puissent être : argent, honneurs, considération populaire, etc…Mais, tout au contraire, Il leur déclara qu’ils auraient, comme conséquence de leur fidélité, à connaître et à subir les pires ennuis et désagréments ; et finalement, la persécution et la mort.

 1/- Première remarque significative :  Ce n’est que l’expérience concrète acquise grâce à la vérification des dires et des actions de Jésus, que leur confiance et leur foi en Lui s’ancra en eux. Or Jésus avait prétendu, un jour, être au-dessus de toute condition  humaine en déclarant publiquement : « Qui Me convaincra de péché ? »  Ce qui revenait à  déclarer : ‘Je défie qui que ce soit de Me trouver en défaut en quoi que ce soit ! ’. Or, pour qui connaît la nature humaine, une pareille prétention ne peut, humainement, émaner que de d’un fieffé orgueilleux…

     Et c’est bien parce que cette incroyable affirmation de Jésus s'est révélée exacte, que les Apôtres ont pu acquérir une totale confiance en Jésus, n’ayant effectivement jamais eu la possibilité de Le prendre en défaut en quoi que ce fut. Car s’ils avaient constaté quelque défaut en Lui, ils Lui auraient tout logiquement et prudemment retiré leur confiance ; car Jésus aurait alors montré, de ce fait, qu’Il avait menti par orgueil ou par présomption en Se déclarant ‘impeccable’.

2/- Une autre fois, Jésus avait clairement déclaré une chose humainement impensable : à savoir qu’Il Se ressusciterait après Sa mise à mort ! Personne n’aurait même eu l’idée de réclamer de Jésus une pareille réalisation, la mort étant une fin absolue et définitive. C’est ce qui explique le besoin, pour les Apôtres, informés par les femmes revenant du tombeau vide, d'aller constater et vérifier par eux-mêmes l’exactitude de la réalisation de la prophétie faite par Jésus ayant annoncé Sa résurrection.

    Gens sensibles à ce qui est concret, si les Apôtres n’avaient pas vérifié par eux-même le fait, jamais ils auraient continué à croire en Jésus, surtout en sachant à quoi les conduirait catastrophiquement sur le plan humain, leur fidélité envers leur Maître.

3/-    En effet, et cela fait l’objet d’un autre argument apologétique en faveur de la personne et de la prédication de Jésus : C'est la prédiction, par le Maître, de l’avenir de ces braves gens s'ils acceptent de devenir Ses disciples. C'est un tableau des plus rébarbatifs qui leur est présenté : Non seulement il ne leur est promis ni récompense humaine et terrestre, ni honneurs, ni enviable situation, ni bonheur terrestre ; mais c’est exactement  l'inverse que Jésus leur promet en retour de leur confiante fidélité envers Lui : Jésus leur annonce que, humainement, eux et donc leurs familles, auront absolument tout à perdre s’ils Le suivent. Et, bien plus encore : ils paieront leur fidélité par la persécution, le mépris et, finalement, par la torture et le martyre.

      Et nous constatons que tous les Apôtres ont été fidèles et ont accepté effectivement les sacrifices et la mort violente du martyre. A part Jean l’Evangéliste qui a providentiellement vécu jusqu’à l’age de 90 ans et qui a ainsi pu, tout en veillant sur la Sainte Vierge, nous laisser le témoignage écrit et détaillé de la prédication de Jésus ; dans son Evangile, ainsi que dans son épître et dans son Apocalypse.

.    Face à un tel témoignage de la part de gens qui, sur place, ont pu juger de la valeur de la personne de Jésus et de Ses dires, et qui connaissaient donc parfaitement la situation en profondeur, payant d' un tel prix leur confiance et leur fidélité, cela ne pouvait l'être qu'en raison d’une certitude éclairée et vérifiée  de l’origine divine du programme mené par Jésus, comme de la divinité de Sa personne.

         Pour nous qui vivons à deux millénaires du temps du Christ, nous pouvons logiquement ressentir parfois quelque doute ; tandis que les contemporains de Jésus, étant sur place et disposant parfaitement de tous les moyens de vérification, nous pouvons donc raisonnablement et en toute sécurité d’esprit, leur faire confiance et vivre dans la même fidélité envers Notre-Seigneur, au sein de l’Eglise qu’Il a fondée et qu'Il a munie pour nous des merveilleux moyens de sanctification personnelle durant cette vie ; et de les imiter dans leur foi courageuse, avec la même fidélité persévérante.

 

Conclusion

 

     L’étude de l’Apologétique, en ce qui concerne un chacun de nous, n’a pas d’autre but que de nous conduire, au moyen de son étude, à la même certitude qui a été celle des contemporains de Jésus en leur confiance puis en leur foi éclairée en la personne de Jésus, en Son message et en Sa doctrine, le tout constituant l'authentique Religion. C'est celle que nous transmet, elle seule fidèlement et intégralement, l'Eglise Catholique, Apostolique et Romaine.

 

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N.B.   Voir aussi deux articles éclairant la présente étude et portant les titres de :

                    La Semaine Sainte     et      Le scandale de la Crucifixion